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Le NFP propose aux autres groupes de s’unir pour bloquer l’accès du RN à des postes clés à l’Assemblée Nationale

Mardi 16 Juillet 2024

Les présidents des groupes du NFP (Nouveau Front Populaire) demandent aux autres groupes de s’unir pour opérer « un barrage républicain » à l’Assemblée Nationale en empêchant le RN (Rassemblement National) d’accéder à des postes clés.

 

« Nous considérons que le Rassemblement national n'a pas sa place au bureau de l'une des plus hautes instances de notre République. (...) nous vous invitons donc à refuser la banalisation et la légitimation de l'extrême droite à l'Assemblée nationale » écrivent les tenants de l’union de la gauche dans un courrier daté de mardi.

 

Ils soulignent par ailleurs que la stratégie politique visant à faire de LFI (La France Insoumise), l’équivalent du RN « constituerait un déni et un oubli des conditions dans lesquelles nombre de députés ont été élus grâce au retrait sans contrepartie de candidats issus, par exemple, du Nouveau Front Populaire ».

 

Cette proposition intervient alors que la journée de jeudi revêt un enjeu crucial pour la suite du mandat d’Emmanuel Macron avec l’élection du présidente de l’Assemblée Nationale et l’ouverture de la nouvelle législature.

 

De fait, pour permettre aux 17 ministres élus députés lors des dernières élections de siéger au Palais Bourbon, le chef de l’Etat doit avoir accepté la démission du gouvernement de Gabriel Attal, ce qui devrait être fait d’ici la fin de la journée de mardi.

 

Il faudra donc que le gouvernement soit démissionnaire pour que ses membres puissent briguer les très convoités postes de président ou de vice-président de l’Assemblée Nationale, et même pour occuper leurs sièges de députés dans l’hémicycle.

 

Au cours d’une réunion organisée lundi, le chef de l’Etat a demandé aux artisans de son camp de « travailler à la constitution d’une coalition républicaine avec les autres forces ».

 

A noter qu’au lendemain du second tour des élections législatives, il avait demandé à Gabriel Attal, qui venait lui remettre sa démission, de rester en poste « pour le moment » dans le but d’assurer « la stabilité du pays ».

 

Mercredi, il indiquait dans une lettre aux Français, qu’il estimait que « personne ne l’a emporté » aux élections législatives et exhortait les différentes forces politiques à trouver des « compromis » pour bâtir un « large rassemblement ».

 

Pour rappel, le NFP est arrivé en tête en nombre de sièges avec 182 députés. Ensemble pour la République (Coalition présidentielle) est arrivé en deuxième position, avec 163 sièges (contre 245 dans l'Assemblée sortante) et perd ainsi perd sa majorité relative tout en se maintenant en deuxième force à l'Assemblée.

 

Le Rassemblement national et ses alliés, grands vainqueurs du premier tour de ce scrutin, sont finalement arrivés en troisième position avec 143 sièges. [AA]

 
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