Le Niger a annoncé, mardi 6 août, rompre « avec effet immédiat » ses relations diplomatiques avec l’Ukraine, deux jours après le Mali, reprochant à Kiev un « soutien » à des « groupes terroristes » après une défaite de l’armée malienne, à la fin de juillet, lors de combats avec des séparatistes et des djihadistes...
« Le fait que les rebelles aient reçu les données nécessaires qui leur ont permis de mener à bien une opération contre les criminels de guerre russes a déjà été observé par le monde entier. Bien entendu, nous ne divulguerons pas les détails. Plus d’informations à venir ici aussi », avait déclaré M. Ioussov à la télévision ukrainienne.
La vidéo de sa déclaration avait été relayée par l’ambassadeur ukrainien au Sénégal. Le Mali avait, à l’issue de ces déclarations, annoncé la rupture de ses relations avec l’Ukraine, qui avait rejeté lundi les accusations et regretté la décision, qu’elle jugeait « précipitée ».
Le ministère des affaires étrangères ukrainien a affirmé que Kiev « adhère inconditionnellement aux normes du droit international » et « se réserve le droit de prendre toutes les mesures politiques et diplomatiques nécessaires en réponse aux actions inamicales ».
Niamey a annoncé, mardi, « la saisine du Conseil de sécurité des Nations unies en vue de statuer sur l’agression ukrainienne ». Il note par ailleurs « le silence des Etats africains et de l’Union africaine en particulier » et « en appelle à la responsabilité de la communauté internationale ». [Le Monde avec AFP]