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Le Pen prédit la mort prochaine de l'Union européenne

Dimanche 26 Mars 2017

LILLE (Reuters) - Marine Le Pen a prédit dimanche la mort de l'Union européenne et la défaite des "mondialistes", en présentant ses concurrents Emmanuel Macron et François Fillon en suppôts d'une "oligarchie" œuvrant contre les Français.
 
Lors d'un meeting à Lille, la candidate du Front national a promis de renverser le pouvoir européen pour rendre à la France sa souveraineté législative, territoriale et monétaire.
"L'heure de la défaite des mondialistes est venue", a-t-elle déclaré, en attaquant "ces oligarques de l'ordre mondial qui, de leur immeuble de verre à Bruxelles, nous administrent comme si nous étions leurs colonies".
 
Emmanuel Macron et François Fillon, "mes deux principaux adversaires sont une incarnation parfaite de cette oligarchie qui décide, de ce système qui oppresse et brutalise", a-t-elle ajouté.
 
Les candidats d'En Marche ! et des Républicains, que les sondages voient battre Marine Le Pen au second tour de la présidentielle sont, selon elle, "les représentants d'intérêts privés (...) des courroies de transmission de la finance".
 
"Les politiciens du système, a-t-elle ajouté, leur vraie patrie, c'est le marché planétaire de masse."
 
"Leur trahison, c'est le prix de leur admission dans la caste mondiale", a-t-elle poursuivi, en faisant allusion aux parcours professionnels d'Emmanuel Macron et de François Fillon, présentés comme des candidats qui devront "donner un jour un coup de pouce dans ses affaires" à tel ou tel grand patron.
 
"L'Union européenne va mourir, a annoncé Marine Le Pen, déclenchant un tonnerre d'applaudissement, parce que les peuples n'en veulent plus."
 
Elle a ensuite évoqué sa rencontre cette semaine avec le président russe Vladimir Poutine, "vrai homme d'Etat", les victoires du Brexit en Grande-Bretagne et de Donald Trump aux Etats-Unis, et jugé que "partout dans le monde les patriotes parlent la même langue".
 
Si elle remporte l'élection présidentielle le 7 mai, Marine Le Pen compte négocier pendant six mois avec les partenaires européens pour restaurer la souveraineté monétaire, législative, territoriale et économique de la France.
 
Elle promet que cette négociation, quelle qu'en soit l'issue, sera suivie d'un référendum sur l'appartenance de la France à l'Union européenne et qu'elle quittera le pouvoir si elle est désavouée.
 
Dans un entretien avec les lecteurs du quotidien Le Parisien publié dimanche, elle précise qu'elle attendra le résultat des élections allemandes fin septembre pour négocier sur la question de l'euro.
 
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