Doha - Le Qatar, au centre d'une crise majeure avec certains de ses voisins qui l'accusent de soutenir le "terrorisme", est un petit pays du Golfe qui s'est affirmé sur la scène internationale grâce à son immense fortune tirée du gaz et du pétrole.
- Une influence contestée -
L'un des plus petits pays arabes (11.437 km2, 2,4 millions d'habitants dont 90% d'étrangers), le Qatar a refusé d'être intégré à la fédération des Emirats arabes unis en 1971 lors de son indépendance après 55 ans de protectorat britannique.
Gouverné par la famille Al-Thani depuis le milieu du XIXe siècle --l'actuel émir, cheikh Tamim Ben Hamad Al-Thani est sur le trône depuis 2013 après l'abdication de son père --, il a intensifié son activité diplomatique avec les Printemps arabes de 2011, appuyés par la puissante chaîne de télévision Al-Jazeera du Qatar.
Mais son soutien aux Frères musulmans en Tunisie ou en Egypte comme au Hamas à Gaza avait déjà entraîné une première crise régionale. L'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et Bahreïn avaient rappelé leurs ambassadeurs durant huit mois en 2014.
Le pays a une Constitution, adoptée par référendum et en vigueur depuis 2005, qui n'autorise pas les partis politiques mais institue le principe --non encore appliqué-- de l'élection des deux tiers du Conseil consultatif qui compte 45 membres. Les femmes ont voté pour la première fois en 1999 lors d'élections municipales.
- Des investissements tous azimuts –
Avec un revenu annuel par habitant de 138.480 dollars en 2015 (selon la Banque mondiale), l'un des plus élevés au monde, le Qatar s'est hissé sur la scène internationale par des investissements tous azimuts, réalisés le plus souvent par son fonds souverain, Qatar Investment Authority.
Il détient ainsi 17% du capital de Volkswagen et 10% de l'Empire State Building de New York.
Il a investi près de 40 milliards de livres (46 milliards d'euros) au Royaume-Uni ces dernières années, avec notamment les magasins haut de gamme Harrods et la deuxième chaîne de supermarchés du pays, Sainsbury's.
En France, son actif le plus emblématique est dans le football, avec depuis 2011 le club Paris Saint-Germain et la chaîne de télévision beIN sport France. Mais il est aussi le premier actionnaire du groupe de média et d'édition Lagardère et des investisseurs qataris possèdent les magasins du Printemps.
- Un Mondial controversé –
Le pays a commencé à construire des infrastructures pharaoniques pour la Coupe du monde de football 2022, qui devraient totaliser 200 milliards de dollars.
La décision prise en 2010 par la Fédération internationale de football (FIFA) d'attribuer la compétition au Qatar a suscité la controverse.
Des enquêtes ont été lancées par les justices suisse et américaine sur des soupçons de corruption à la FIFA.
Parallèlement, les conditions de travail des ouvriers étrangers sur les chantiers du Mondial sont critiquées par des organisations de défense des droits de l'Homme.
- Le gaz, pilier de l'économie –
Membre de l'Opep, le Qatar est le premier producteur et exportateur mondial de gaz naturel liquéfié et dispose des troisièmes réserves mondiales.
Pour adapter son économie à la baisse des prix des hydrocarbures, le budget de l'Etat est en déficit depuis 2016.
L'économie du Qatar devrait continuer à croître mais à un rythme plus lent que par le passé: +2,7% en 2016 contre +4,4% trois ans auparavant. (AFP)
- Une influence contestée -
L'un des plus petits pays arabes (11.437 km2, 2,4 millions d'habitants dont 90% d'étrangers), le Qatar a refusé d'être intégré à la fédération des Emirats arabes unis en 1971 lors de son indépendance après 55 ans de protectorat britannique.
Gouverné par la famille Al-Thani depuis le milieu du XIXe siècle --l'actuel émir, cheikh Tamim Ben Hamad Al-Thani est sur le trône depuis 2013 après l'abdication de son père --, il a intensifié son activité diplomatique avec les Printemps arabes de 2011, appuyés par la puissante chaîne de télévision Al-Jazeera du Qatar.
Mais son soutien aux Frères musulmans en Tunisie ou en Egypte comme au Hamas à Gaza avait déjà entraîné une première crise régionale. L'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et Bahreïn avaient rappelé leurs ambassadeurs durant huit mois en 2014.
Le pays a une Constitution, adoptée par référendum et en vigueur depuis 2005, qui n'autorise pas les partis politiques mais institue le principe --non encore appliqué-- de l'élection des deux tiers du Conseil consultatif qui compte 45 membres. Les femmes ont voté pour la première fois en 1999 lors d'élections municipales.
- Des investissements tous azimuts –
Avec un revenu annuel par habitant de 138.480 dollars en 2015 (selon la Banque mondiale), l'un des plus élevés au monde, le Qatar s'est hissé sur la scène internationale par des investissements tous azimuts, réalisés le plus souvent par son fonds souverain, Qatar Investment Authority.
Il détient ainsi 17% du capital de Volkswagen et 10% de l'Empire State Building de New York.
Il a investi près de 40 milliards de livres (46 milliards d'euros) au Royaume-Uni ces dernières années, avec notamment les magasins haut de gamme Harrods et la deuxième chaîne de supermarchés du pays, Sainsbury's.
En France, son actif le plus emblématique est dans le football, avec depuis 2011 le club Paris Saint-Germain et la chaîne de télévision beIN sport France. Mais il est aussi le premier actionnaire du groupe de média et d'édition Lagardère et des investisseurs qataris possèdent les magasins du Printemps.
- Un Mondial controversé –
Le pays a commencé à construire des infrastructures pharaoniques pour la Coupe du monde de football 2022, qui devraient totaliser 200 milliards de dollars.
La décision prise en 2010 par la Fédération internationale de football (FIFA) d'attribuer la compétition au Qatar a suscité la controverse.
Des enquêtes ont été lancées par les justices suisse et américaine sur des soupçons de corruption à la FIFA.
Parallèlement, les conditions de travail des ouvriers étrangers sur les chantiers du Mondial sont critiquées par des organisations de défense des droits de l'Homme.
- Le gaz, pilier de l'économie –
Membre de l'Opep, le Qatar est le premier producteur et exportateur mondial de gaz naturel liquéfié et dispose des troisièmes réserves mondiales.
Pour adapter son économie à la baisse des prix des hydrocarbures, le budget de l'Etat est en déficit depuis 2016.
L'économie du Qatar devrait continuer à croître mais à un rythme plus lent que par le passé: +2,7% en 2016 contre +4,4% trois ans auparavant. (AFP)