Le pape a appelé samedi l'Eglise à se renouveler, en sortant de son confort, pour promouvoir la réconciliation dans des pays comme la Colombie, en guerre civile depuis plus d'un demi-siècle, et à s'engager pour soulager les plus démunis.
"Le renouvellement ne doit pas nous faire peur", mais "suppose le sacrifice et le courage", a déclaré François, en célébrant en présence de plus d'un million de fidèles une messe en plein air à Medellin, ancienne capitale mondiale du trafic de drogue et troisième étape de son voyage en Colombie.
"En Colombie, il y a beaucoup de situations qui demandent des disciples le style de vie de Jésus, en particulier l'amour converti en faits de non-violence, de réconciliation et de paix", a souligné le souverain pontife, promoteur du processus de pacification engagé par le président Juan Manuel Santos.
"De même que Jésus +secouait+ les docteurs de la loi pour qu'ils sortent de leur rigidité, l'Eglise aujourd'hui est aussi +secouée+ par l'Esprit afin qu'elle quitte ses facilités et ses attachements", a ajouté le pape argentin, qui depuis son arrivée au Vatican en 2013, s'est fait l'apôtre d'un rapprochement avec les plus pauvres.
Applaudi par la foule, il a appelé l'Eglise à "s'engager, bien que pour certains cela semble dire se salir, se souiller". "Il nous est aussi demandé aujourd'hui de grandir en audace" et de ne "pas rester indifférent devant la souffrance des plus démunis" a-t-il ajouté, en se référant au père jésuite Pedro Claver, défenseur des esclaves de Carthagène des Indes.
C'est dans cette cité coloniale, perle touristique des Caraïbes mais aussi la ville au taux de pauvreté le plus élevé du pays, que François achèvera sa première visite pontificale en Colombie, avant de repartir pour Rome dimanche.
"L'humilité de François est un exemple et l'Eglise doit s'engager davantage", a déclaré à l'AFP Monica Arias, 50 ans, venue à Medellin depuis Apartado, une zone bananière très affectée par le conflit armé.
Peu après son arrivée mercredi à Bogota, le pape avait rappelé aux évêques qu'ils ne sont pas des "politiques" mais des pasteurs, en allusion aux religieux catholiques qui ont critiqué l'accord avec les Farc.
Ce pacte historique a aussi été condamné par le leader de l'opposition de droite et ex-président Alvaro Uribe (2002-2010), qui a assisté à la messe à Medellin, sa ville d'origine, mais pas aux deux précédentes à Bogota et à Villavicencio.
Le président Santos a signé la paix en novembre 2016 avec les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc), qui ont fini de déposer les armes à la mi-août et se sont reconverties la semaine dernière en parti politique légal.
Lundi, deux jours avant la venue du pape, le gouvernement et l'Armée de libération nationale (ELN), dernière guérilla active, ont signé le premier cessez-le-feu bilatéral jamais conclu avec cette rébellion, en pourparlers depuis février.
Le chef de l'Etat entend parvenir à une "paix complète" dans son pays, dévasté par une guerre fratricide qui a impliqué une trentaine de guérillas, des milices paramilitaires d'extrême droite et les forces de l'ordre, faisant plus de 260.000 morts, 60.000 disparus et 7,1 millions de déplacés. (AFP)
"Le renouvellement ne doit pas nous faire peur", mais "suppose le sacrifice et le courage", a déclaré François, en célébrant en présence de plus d'un million de fidèles une messe en plein air à Medellin, ancienne capitale mondiale du trafic de drogue et troisième étape de son voyage en Colombie.
"En Colombie, il y a beaucoup de situations qui demandent des disciples le style de vie de Jésus, en particulier l'amour converti en faits de non-violence, de réconciliation et de paix", a souligné le souverain pontife, promoteur du processus de pacification engagé par le président Juan Manuel Santos.
"De même que Jésus +secouait+ les docteurs de la loi pour qu'ils sortent de leur rigidité, l'Eglise aujourd'hui est aussi +secouée+ par l'Esprit afin qu'elle quitte ses facilités et ses attachements", a ajouté le pape argentin, qui depuis son arrivée au Vatican en 2013, s'est fait l'apôtre d'un rapprochement avec les plus pauvres.
Applaudi par la foule, il a appelé l'Eglise à "s'engager, bien que pour certains cela semble dire se salir, se souiller". "Il nous est aussi demandé aujourd'hui de grandir en audace" et de ne "pas rester indifférent devant la souffrance des plus démunis" a-t-il ajouté, en se référant au père jésuite Pedro Claver, défenseur des esclaves de Carthagène des Indes.
C'est dans cette cité coloniale, perle touristique des Caraïbes mais aussi la ville au taux de pauvreté le plus élevé du pays, que François achèvera sa première visite pontificale en Colombie, avant de repartir pour Rome dimanche.
"L'humilité de François est un exemple et l'Eglise doit s'engager davantage", a déclaré à l'AFP Monica Arias, 50 ans, venue à Medellin depuis Apartado, une zone bananière très affectée par le conflit armé.
Peu après son arrivée mercredi à Bogota, le pape avait rappelé aux évêques qu'ils ne sont pas des "politiques" mais des pasteurs, en allusion aux religieux catholiques qui ont critiqué l'accord avec les Farc.
Ce pacte historique a aussi été condamné par le leader de l'opposition de droite et ex-président Alvaro Uribe (2002-2010), qui a assisté à la messe à Medellin, sa ville d'origine, mais pas aux deux précédentes à Bogota et à Villavicencio.
Le président Santos a signé la paix en novembre 2016 avec les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc), qui ont fini de déposer les armes à la mi-août et se sont reconverties la semaine dernière en parti politique légal.
Lundi, deux jours avant la venue du pape, le gouvernement et l'Armée de libération nationale (ELN), dernière guérilla active, ont signé le premier cessez-le-feu bilatéral jamais conclu avec cette rébellion, en pourparlers depuis février.
Le chef de l'Etat entend parvenir à une "paix complète" dans son pays, dévasté par une guerre fratricide qui a impliqué une trentaine de guérillas, des milices paramilitaires d'extrême droite et les forces de l'ordre, faisant plus de 260.000 morts, 60.000 disparus et 7,1 millions de déplacés. (AFP)