Soudain, la salle de presse de la Maison Blanche s'est figée.
L'ancien général des Marines John Kelly a défendu jeudi avec émotion l'appel controversé de Donald Trump à la veuve d'un soldat, évoquant la mort de son propre fils en Afghanistan.
Le général en retraite, devenu en juillet secrétaire général de la Maison Blanche ("Chief of staff"), a raconté avoir eu "le coeur brisé" en entendant l'élue démocrate Frederica Wilson révéler à l'Amérique la teneur de cet appel.
"Je suis sidéré qu'une élue du Congrès ait pu écouter cette conversation. Je pensais que cela, au moins, était sacré", a lancé cet ancien chef militaire qui a combattu en Irak.
"La seule chose que j'ai pu faire pour reprendre mes esprits a été d'aller marcher parmi les hommes et les femmes les plus remarquables que cette Terre ait jamais porté", a raconté cet homme d'habitude peu enclin à parler de lui-même.
"Et vous pouvez toujours les trouver, car ils sont au cimetière d'Arlington National Cemetery", a-t-il poursuivi, évoquant cet immense cimetière situé juste à côté de la capitale fédérale américaine.
"Pendant une heure et demi, j'ai marché au milieu des tombes des soldats, certains auxquels j'avais donné l'ordre de combattre lorsqu'ils ont été tués", a raconté celui qui s'est engagé dans les Marines à l'âge de 20 ans.
Le sergent La David T. Johnson, 25 ans, est mort dans une embuscade au Niger début octobre. Alors qu'elle était en route pour accueillir son cercueil, son épouse, Myeshia Johnson, a reçu un appel de Donald Trump dans la voiture dans laquelle se trouvait aussi Frederica Wilson, élue démocrate à la Chambre des représentants.
Cette dernière a déploré, sur les chaines de télévision américaines, les mots choisis par le président américain. "Je l'ai entendu dire +Je suis sûr qu'il savait ce pour quoi il s'engageait+", a-t-elle notamment raconté, jugeant qu'il avait "un coeur de pierre".
- Fils mort en Afghanistan -
"A sa façon, il a essayé d'exprimer le fait que c'était un soldat courageux, un héros tombé pour le pays (...) qui s'était engagé car c'était précisément là qu'il voulait être", a souligné John Kelly, ne contestant pas explicitement la version donnée par l'élue mais soulignant combien un tel exercice était difficile pour un président.
"Quand j'étais enfant, nombre de choses étaient sacrées dans notre pays", a-t-il encore dit. "Un jeune homme ou une jeune femme qui donne sa vie pour son pays (...) essayons que cela au moins reste sacré", a ajouté M. Kelly dont le plus jeune fils, Robert, lui-même Marine, est mort en Afghanistan en novembre 2010.
Evoquant les conseils qu'il avait donnés à Donald Trump, John Kelly a raconté lui avoir dit: "Il n'y a rien que vous puissiez faire pour alléger la peine de ces familles".
Il a confirmé ce que Donald Trump avait évoqué: Barack Obama ne l'avait pas appelé après la mort de son fils.
"Ce n'était pas une critique. Ce n'était pas négatif", a-t-il souligné, affirmant avoir simplement présenté les faits au président à sa demande.
Cette prise de parole intervient après plusieurs jours d'une polémique initialement créée de toutes pièces par M. Trump lui-même.
Interrogé sur sa réaction face à la mort de ces quatre Américains tombés au combat au Niger, il avait, dans une formule alambiquée, semblé critiquer l'attitude de ses prédécesseurs - démocrates comme républicains - dans des circonstances similaires, provoquant une avalanche de réactions indignées.
L'ancien général des Marines John Kelly a défendu jeudi avec émotion l'appel controversé de Donald Trump à la veuve d'un soldat, évoquant la mort de son propre fils en Afghanistan.
Le général en retraite, devenu en juillet secrétaire général de la Maison Blanche ("Chief of staff"), a raconté avoir eu "le coeur brisé" en entendant l'élue démocrate Frederica Wilson révéler à l'Amérique la teneur de cet appel.
"Je suis sidéré qu'une élue du Congrès ait pu écouter cette conversation. Je pensais que cela, au moins, était sacré", a lancé cet ancien chef militaire qui a combattu en Irak.
"La seule chose que j'ai pu faire pour reprendre mes esprits a été d'aller marcher parmi les hommes et les femmes les plus remarquables que cette Terre ait jamais porté", a raconté cet homme d'habitude peu enclin à parler de lui-même.
"Et vous pouvez toujours les trouver, car ils sont au cimetière d'Arlington National Cemetery", a-t-il poursuivi, évoquant cet immense cimetière situé juste à côté de la capitale fédérale américaine.
"Pendant une heure et demi, j'ai marché au milieu des tombes des soldats, certains auxquels j'avais donné l'ordre de combattre lorsqu'ils ont été tués", a raconté celui qui s'est engagé dans les Marines à l'âge de 20 ans.
Le sergent La David T. Johnson, 25 ans, est mort dans une embuscade au Niger début octobre. Alors qu'elle était en route pour accueillir son cercueil, son épouse, Myeshia Johnson, a reçu un appel de Donald Trump dans la voiture dans laquelle se trouvait aussi Frederica Wilson, élue démocrate à la Chambre des représentants.
Cette dernière a déploré, sur les chaines de télévision américaines, les mots choisis par le président américain. "Je l'ai entendu dire +Je suis sûr qu'il savait ce pour quoi il s'engageait+", a-t-elle notamment raconté, jugeant qu'il avait "un coeur de pierre".
- Fils mort en Afghanistan -
"A sa façon, il a essayé d'exprimer le fait que c'était un soldat courageux, un héros tombé pour le pays (...) qui s'était engagé car c'était précisément là qu'il voulait être", a souligné John Kelly, ne contestant pas explicitement la version donnée par l'élue mais soulignant combien un tel exercice était difficile pour un président.
"Quand j'étais enfant, nombre de choses étaient sacrées dans notre pays", a-t-il encore dit. "Un jeune homme ou une jeune femme qui donne sa vie pour son pays (...) essayons que cela au moins reste sacré", a ajouté M. Kelly dont le plus jeune fils, Robert, lui-même Marine, est mort en Afghanistan en novembre 2010.
Evoquant les conseils qu'il avait donnés à Donald Trump, John Kelly a raconté lui avoir dit: "Il n'y a rien que vous puissiez faire pour alléger la peine de ces familles".
Il a confirmé ce que Donald Trump avait évoqué: Barack Obama ne l'avait pas appelé après la mort de son fils.
"Ce n'était pas une critique. Ce n'était pas négatif", a-t-il souligné, affirmant avoir simplement présenté les faits au président à sa demande.
Cette prise de parole intervient après plusieurs jours d'une polémique initialement créée de toutes pièces par M. Trump lui-même.
Interrogé sur sa réaction face à la mort de ces quatre Américains tombés au combat au Niger, il avait, dans une formule alambiquée, semblé critiquer l'attitude de ses prédécesseurs - démocrates comme républicains - dans des circonstances similaires, provoquant une avalanche de réactions indignées.