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Législatives de juillet 2022 – Pour la coalition d’opposition Yewwi askan wi, le parrainage est inacceptable « de jour ou de nuit »

Mardi 15 Mars 2022

L'assemblée nationale du Sénégal
L'assemblée nationale du Sénégal
Alors que les élections législatives sont prévues le 31 juillet 2022, Yewwi askan wi a d’ores et déjà décidé de rejeter le parrainage retenu par le pouvoir. C’était ce lundi 14 mars lors d’une conférence de presse. Selon la coalition d’opposition au président Macky Sall,
 
« Nous tenons à le dire clairement, Yewwi askan wi n’acceptera pas de jour ou de nuit que ce système de parrainage soit appliqué et a fortiori pour être un élément constitutif de l’élimination de listes de l’opposition. Nous ne l’accepterons pas », a souligné Cheikh Tidiane Dièye, président du mouvement politique « Sénégal bi gnou beug » membre de ladite coalition.
 
« (Ce) système de parrainage qui a été dénoncé par la Cour de justice de la Cédéao (comme) une vaste escroquerie politique. (…) Tout le monde sait que le parrainage n’est qu’un filtre pour éliminer des candidats et demain pour éliminer des listes », ajoute Dièye.
 
Pour l’élection présidentielle de février 2019, le président sénégalais avait imposé un système du parrainage qui, au final, n’avait retenu que cinq candidats. Mais dans un arrêt rendu le 28 avril 2021, la Cour de justice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) affirme que le parrainage « viole le droit de libre participation aux élections ».
 
Selon la juridiction communautaire, « (…) les formations politiques et les citoyens du Sénégal qui ne peuvent se présenter aux élections du fait de la modification de la loi électorale doivent être rétablis dans leurs droits par la suppression du système de parrainage. »
 
Ce parrainage « constitue un véritable obstacle à la liberté et au secret de l’exercice du droit de vote, d’une part, et une sérieuse atteinte au droit de participer aux élections en tant que candidat, d’autre part », soutient la Cour de justice de la Cédéao. Celle-ci avait été saisie dès décembre 2018 par Me Abdoulaye Tine, président de l’Union sociale libérale (USL).
 
 
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