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Législatives sénégalaises du 17-Novembre : l’heure de la clarification contre les ambiguïtés

Samedi 16 Novembre 2024

Ousmane Sonko (à g.), Amadou Ba (en h.), Barthélémy Dias (en b.) et Macky Sall (à d.)
Ousmane Sonko (à g.), Amadou Ba (en h.), Barthélémy Dias (en b.) et Macky Sall (à d.)

Les 7,3 millions d’électeurs sénégalais appelés aux urnes ce 17 novembre 2024 pour élire une 15e Assemblée nationale tiennent entre leurs mains le destin immédiat du Sénégal. Il s’agit, en effet, de clarifier les rapports de force entre des protagonistes politiques dont l’adversité s’est peu à peu transformée en un gigantesque malentendu générateur de violences et porteur de menaces sur la stabilité du pays. L’élection présidentielle du 24 mars, largement remportée en un tour de main par Bassirou Diomaye Faye, n’aura pas suffi pour installer le calme et la sérénité dans le paysage politique après la sanglante gouvernance de Macky Sall. Et ce, pour une raison à la fois simple et fondamentale: gouverner ce pays exige un contrôle sur ses 165 députés. La paralysie de l’institution au lendemain de la présidentielle est une des causes de sa dissolution en septembre. D’où l’urgence d’une clarification sans équivoque et intégrale. 

 

Ces législatives anticipées surviennent dans un contexte lourd compliqué par une situation économique et financière incertaine contre laquelle il va falloir comme solution plus que les revenus espérés du pétrole et du gaz. La question du chômage, notamment chez des jeunes plus exigeants que de coutume après les promesses et engagements du nouveau pouvoir, est amplifiée par le casse-tête migratoire et ses répercussions potentielles à l’interne. La montée en flèche de revendications catégorielles héritées de l’ancien régime vient s’agréger à des mouvements protestataires imputables aux options du régime. Aux frontières, les incertitudes sécuritaires, fruit de l’expansion du terrorisme et des groupes criminels dans l’immense bande sahélienne, appellent à la vigilance.

 

Face à une telle configuration, les électeurs sénégalais ont un devoir collectif à assumer : éloigner toute ambigüité dans leur choix pour l’Assemblée nationale afin de prémunir le pays et ses institutions de tout blocage ou tentative de déstabilisation. Sous le régime démocratique qui est le nôtre, plusieurs options sont sur table. 

 

Donner une majorité suffisante à Pastef pour mettre en oeuvre sa « Vision 2050 ». Cela serait logique et rationnel au regard de la rupture pour laquelle plus de 54 % des électeurs ont renvoyé Macky Sall, Amadou Ba et leurs alliés dans l’opposition au sortir de la présidentielle de mars 2024. Dans ce cas, le débat politique en serait clarifié et un rapport de force établi de droit et de facto. Le duo de l’exécutif Diomaye-Sonko aurait alors les coudées franches pour faire ses preuves et tourner définitivement la page de l’ancien régime et des « pleurnicheries ». Toutefois cette option comporterait un risque, celui de perpétuer le monolithisme parlementaire dans tout ce qu’il a de grotesque : soutien aveugle au président de la République et au gouvernement. La tragédie Benno Bokk Yaakaar est encore fraîche dans les mémoires. 

 

Équilibrer les forces dans l’hémicycle en laissant au pouvoir une marge de manoeuvre pour gouverner tout en lui imposant la contrainte de tenir réellement compte des points de vue de l’opposition. Ce schéma se rapprocherait des résultats des élections du 31 juillet 2022 lorsque Benno Bokk Yaakaar est légèrement arrivée en tête devant Yewwi askan Wi. L’occasion était bonne pour les acteurs de prouver leur maturité démocratique par l’usage de compromis politiques dynamiques dans la gestion du pouvoir parlementaire. En fin de compte, c’est la gendarmerie qui a fini par faire la loi dans l’hémicycle. 

 

Imposer une cohabitation au président Bassirou Diomaye Faye. Cela reviendrait à mettre le premier ministre Ousmane Sonko sur la touche pour un bout de temps. Ce serait alors un gigantesque séisme politique et institutionnel jamais vu dans l’histoire du Sénégal depuis 1960. Macky Sall, Amadou Ba, Khalifa Sall, Serigne Moustapha Sy, Barthélémy Dias, Thierno Alassane Sall, Bougane Guèye Dany et consorts tiendraient alors une formidable revanche contre leur plus redoutable adversaire-ennemi de ces dernières années. Mais la sociologie politique et les pratiques qui en découlent le permettent-elles ?

 

Eclater le parlement par un émiettement des votes. Ce résultat ne servirait à rien sauf à ne donner le pouvoir à personne pour le donner à tout le monde. L’Assemblée nationale deviendrait forcément un repaire de deals et de compromissions politiciennes qui sauvegarderaient plus les intérêts individuels et partisans que le fonctionnement démocratie et éthique du parlement. Elle se rapprocherait davantage du parlementarisme israélien ou italien dont la caractéristique essentielle partagée est l’instabilité et la recherche permanente de majorités vivant sur un fil de rasoir. Impensable pour notre pays mais sait-on jamais.

 

Incontestablement, Pastef est le favori de ces législatives anticipées. Parti de pouvoir, il a fait étalage de sa puissance populaire et démonstrative au long d’une campagne partiellement heurtée et violente, mais en droite ligne d’une élection présidentielle pliée en deux temps trois mouvements. La dynamique politique au Sénégal est de son coté, renforcée par les appels opportunistes et clientélismes de dignitaires et responsables de l’ancien régime en sa faveur. 

 

Le pari fait par son chef, Ousmane Sonko, de privilégier une liste autonome au détriment de la vieille combine des coalitions hétéroclites pourrait récolter les fruits d’une rupture par l’audace et l’innovation. Mais souverains et matures, ce sont les électeurs du 17 novembre 2024, d’ici et de la diaspora, qui détermineront seuls les ambitions pour leurs pays en tenant compte des enjeux ci-dessus évoqués et, surtout, d’un passé encore vivace dans la mémoire collective nationale.

 
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1.Posté par Me François JURAIN le 17/11/2024 12:03
COUP DE BALAI? Au vu de ce que l'on a pu constater pendant cette campagne électorale, normalement -mais attendons demain matin- Pastef devrait l'emporter, avec un avantage assez dominant. Mais si l'on peut s'en réjouir, car une assemblée contre un président, cela n'a jamais rien donné de bon, on l'a vu notamment en FRANCE avec les différentes cohabitations, et on le voit encore, toujours dans ce même pays, avec une Présidence sans majorité. Non, le scrutin de ce dimanche, est de la plus haute importance, car il se doit de révéler plusieurs choses:

La première, c'est la fascination qu'a le peuple, et en particulier les jeunes -mais pas que- pour la personne de Ousmane SONKO. Il le doit à son charisme, son parcours, certes, mais pas que. Cet homme est un showman, qui sait parler, séduire, et convaincre. Sauf que maintenant, il est aux commandes, et là, il va falloir transformer les beaux prêches qui ont tant séduit les foules, en actes concrets, car dans le cas contraire, la "machine SONKO" pourrait non seulement se gripper, mais avaler tout cru son inventeur! Attention! Saura t-il transformer le rêve en réalité? Affaire à suivre...

Un immense succès serait également dangereux, pour le tandem FAYE-SONKO: Les gens votent SONKO, ils ne votent pas FAYE; On l'a vu ces derniers temps, quelques divergences sont apparues entre le Président et son Premier Ministre, que SONKO n'a nullement cherché à atténuer. Il continue de se comporter en chef de l'opposition, fort d'une troupe que ne possède pas le Président FAYE; Le jour où il le voudra, SONKO pourra facilement, créer une crise de régime et des élections anticipées, afin de prendre le poste, et comme tout bon dictateur qui se respecte, on l'a vu il n'y a pas si longtemps avec l'ancien Chef mafieux, Macky SALL, supprimer le poste de premier ministre, afin de concentrer tous les pouvoirs en une seule main. En tout cas, une forte majorité pastef dont le Président FAYE a besoin, doit aussi lui murmurer aux oreilles que, attention, danger potentiel!

La deuxième, c'est l'affaiblissement de ce sinistre chef mafieux qui a fait tant de mal au pays: il serait souhaitable qu'il ressorte de cette élection où, franchement, il n'avait rien à faire, avec un score ridicule, qui lui fasse comprendre -si il peut encore comprendre cela- à quel point lui sa famille et son clan sont vomis par le peuple sénégalais à qui ils ont fait tant et tant de mal. Espérons que le justice pourra faire sereinement son travail, et leur faire rendre, si il y a matière, , sinon gorge, en tout cas les milliers de milliards qu'ils auraient indument volés, au détriment de l'avancement et du bien être du peuple sénégalais.

La troisième, un peu dans la lignée de la deuxième, aurait pour avantage de remettre tout le monde à sa place: Quand on voit un homme comme Monsieur DIAS, maire de DAKAR grâce à SONKO, qui aujourd'hui vient cracher sur le nouveau pouvoir, alors que cet homme, qui a quand même, ne l'oublions pas, du sang sur les mains, dans des circonstances qui prouvent, manifestement que ce garçon non seulement ne sait pas garder son sang froid, fait preuve d'une arrogance et d'un énervement permanent, et semble très intéressés par les armes à feu, cela pose problème. Et que dire de son travail à DAKAR, rien, sinon pire qu'avant! la ville est plus sale, on ne circule de moins en moins bien, s'arrêter est mission impossible, les trottoirs n'en parlons pas. Oui, dire de cet homme que c'est un incapable dangereux est une vérité qu'il démontre chaque jour qui passe, donc, il est bon que les urnes lui fasse comprendre qu'il n'a rien à apporter au pays, à part sa bêtise et son incompétence.

La quatrième, dans la lignée de la précédente, aurait aussi l'avantage de faire comprendre à Monsieur Amadou BA qu'il n'intéresse plus personne: il est, parait il, à la tête d'une immense fortune sur laquelle il n'a jamais voulu s'expliquer, son nom est encore cité dans des affaires sulfureuses sur lesquelles la justice aura à travailler très prochainement, le meilleur conseil que l'on pourrait lui donner, finalement, c'est d'imiter ses amis d'hier, Tony DIOME, Mame M'baye NIANG et autres, à savoir, prendre discrètement la tangente ,se faire oublier, et profiter des milliards qu'il a amassé sur le dos du peuples, en attendant que les autorités judiciaires, si nécessaires, le recherchent...et le retrouvent!

Quant aux autres, que ce soit Monsieur BOUGANE, Madame SEDIMA, ou /et autres, je ne peux pas tous les citer, que dire, sinon rien, et bien, qu'ils commencent -s i ils en ont un- à exposer leur programme, clairement, tranquillement et non pas en aboyant comme ne cesse de le faire BOUGANE, et puis, Mon dieu, le peuple tranchera. Mais il est certain que, en fonction de leur score, dépendra leur avenir politique, car si tous sont persuadés qu'ils en ont un, il n'est pas certain qu'ils soient suivis par la majorité du peuple sénégalais.

Mais ce qui est sur, c'est que ce 17 Novembre marquera une étape importante, dans la vie politique sénégalaise, et l'on peut affirmer, sans grand risque de ce tromper, que dès lundi matin, PLUS RIEN NE SERA COMME AVANT;
Me François JURAIN

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