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Les Brigades Al-Qassam aux Israéliens : Vos proches sont toujours captifs à cause des intérêts politiques de Netanyahu

Mardi 30 Avril 2024

Les Brigades Al-Qassam, branche armée du mouvement Hamas, ont déclaré, mardi, que les intérêts politiques personnels du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu sont la raison pour laquelle les prisonniers israéliens sont toujours détenus dans la Bande de Gaza.

 

C'est ce qui ressort d'un message envoyé par les Brigades Al-Qassam aux familles des prisonniers israéliens détenus par les factions de la résistance palestinienne dans la Bande de Gaza, dans un post sur leur compte de la plateforme Telegram.

 

"À cause des intérêts politiques de Netanyahu... vos fils sont toujours en captivité", ont déclaré les Brigades Al-Qassam dans ce message publié en arabe et en hébreu.

 

Cela fait suite aux déclarations de Netanyahu concernant l'intention de son armée d'attaquer la ville de Rafah dans le sud de la Bande de Gaza, "qu'un accord d'échange de prisonniers (avec le Hamas) soit conclu ou non"

 

Netanyahu a déclaré, lors d'une rencontre avec les familles de prisonniers israéliens : "Il est hors de question d'arrêter la guerre avant qu'elle n'ait atteint tous ses objectifs", selon un communiqué publié par son bureau.

 

Et d'ajouter : "Afin de parvenir à une victoire totale, nous entrerons dans Rafah et nous éliminerons les bataillons du Hamas qui s'y trouvent, qu'il y ait ou non un accord d'échange de prisonniers".

 

Selon la télévision israélienne Channel 13, le Forum des familles aurait déclaré : "Netanyahu nous a dit lors de la réunion que l'évacuation des résidents de Rafah a déjà commencé en préparation de l'opération qui aura lieu bientôt, et il a précisé que tous les ministres du gouvernement soutiennent cette opération".

 

Le site d'information israélien Ynet, rapporte quant à lui que Netanyahu a déclaré lors de la réunion avec les familles : "Il y a parallèlement des efforts pour parvenir à un accord, mais l'idée d'arrêter la guerre n'est pas envisageable. Le Hamas insiste sur une chose, la fin de la guerre, et nous ne l'accepterons jamais".

 

Les déclarations de Netanyahu interviennent en dépit des efforts égyptiens et qataris pour parvenir à un cessez-le-feu et à un accord d'échange de prisonniers à Gaza.

 

Lors de son intervention, lundi, dans le cadre d'un forum international à Riyad, le ministre égyptien des affaires étrangères, Sameh Shoukry a annoncé que son pays avait mis une proposition sur la table des négociations en vue de parvenir à une trêve à Gaza, appelant les parties palestinienne et israélienne à l'étudier, sans donner plus de détails.

 

La chaîne d'information AlQahera News a également rapporté, lundi, que la délégation du Hamas avait quitté le Caire quelques heures après son arrivée et qu'elle y reviendrait avec une réponse écrite à la proposition d'accord de trêve dans la Bande de Gaza.

 

Ni la partie égyptienne ni le Hamas n'ont fait d'annonce officielle concernant les détails de la proposition, mais le Yedioth Ahronoth a déclaré qu'elle comprenait l'engagement d'Israël à "arrêter tous les préparatifs pour l'invasion de la ville de Rafah par voie terrestre, et un cessez-le-feu total pendant un an, au cours duquel seront annoncées les mesures prises pour l'établissement d'un État palestinien".

 

Israël mène une offensive meurtrière contre la Bande de Gaza depuis l'attaque transfrontalière menée, le 7 octobre dernier, par le mouvement palestinien Hamas, attaque qui, selon Tel-Aviv, aurait fait près de 1 200 morts.

 

Depuis lors, près de 34 500 Palestiniens ont été tués, principalement des femmes et des enfants, et plus de 77 600 autres ont été blessés dans un contexte de destruction massive et de graves pénuries de produits de première nécessité.

 

Plus de six mois après le déclenchement de la guerre israélienne, de vastes pans de Gaza sont en ruines, poussant 85 % de la population de l'enclave à se déplacer à l'intérieur du territoire, dans le cadre d'un blocus paralysant visant les denrées alimentaires, l'eau potable et les médicaments, d'après les données de l'ONU.

 

Israël est poursuivi devant la Cour internationale de justice pour crime de génocide. Une ordonnance rendue en janvier a enjoint Tel-Aviv de mettre fin aux actes à caractère génocidaire et de prendre des mesures pour garantir l'acheminement de l'aide humanitaire à la population civile de la Bande de Gaza. [AA]

 
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