Les violences entre l’État hébreu et le mouvement islamiste n’ont montré aucun signe d’apaisement mercredi. À Gaza, 65 personnes sont mortes dans des frappes tandis que sept décès ont été recensés en Israël.
Plus de 1000 roquettes tirées vers Israël, des frappes continues sur la bande de Gaza et plus de 70 morts depuis lundi: l’affrontement armé entre le Hamas et l’État hébreu ne donnait mercredi aucun signe d’apaisement et fait craindre une «guerre à grande échelle».
La dernière victime connue de cette escalade militaire est un garçon de six ans, dans la ville israélienne de Sdérot, victime d’un nouveau barrage de roquette du Hamas depuis la bande de Gaza. Ce décès porte à sept – dont un soldat – le nombre de personnes tuées en Israël depuis le déclenchement des hostilités lundi.
À Gaza, 65 personnes sont mortes dans des frappes israéliennes, dont seize enfants et plusieurs commandants du Hamas. Il y a également eu trois morts en Cisjordanie dans des incidents distincts avec l’armée.
Tir de barrage
Le mouvement islamiste a annoncé mercredi le décès du chef de sa branche militaire pour la ville de Gaza, tandis que les services de renseignement intérieurs israéliens ont annoncé le décès de trois autres ténors de l’organisation.
L’aviation israélienne a aussi pulvérisé une tour de plus de dix étages abritant des bureaux de la chaîne palestinienne Al-Aqsa, créée il y a quelques années par le Hamas. «En représailles au raid sur la tour Al-Shorouk et à la mort d’un groupe de dirigeants», le Hamas a lancé mercredi soir 130 roquettes vers Israël dont plusieurs ont été interceptées par le bouclier antimissile «Dôme de Fer».
Plus tôt dans la journée, il avait affirmé avoir tiré quinze roquettes en direction de la ville israélienne de Dimona, où se trouve un réacteur nucléaire. L’installation est cependant considérée comme bien protégée.
L’armée israélienne a de son côté fait état de «plus de 1000 roquettes» lancées par différents groupes armés vers l’État hébreu depuis lundi. Les violences font suite aux troubles du week-end sur l’esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de l’islam et site le plus sacré du judaïsme, à Jérusalem-Est.
Pas de trêve sans «calme durable»
Aucune trêve n’est envisageable tant qu’un «calme durable» n’est pas assuré, a prévenu le ministre israélien de la Défense Benny Gantz, alors que des dommages inégalés depuis la dernière guerre de Gaza en 2014 ont été constatés en Israël.
Israël et le Hamas se dirigent vers une «guerre à grande échelle» qui serait «dévastatrice», a averti mardi l’émissaire de l’ONU Tor Wennesland.
Face à cette intensification des combats, les États-Unis ont annoncé l’envoi d’un émissaire dans la région pour exhorter une nouvelle fois à la «désescalade», tandis que la Russie a appelé à une réunion d’urgence du Quartette sur le Proche-Orient (UE, Russie, USA, ONU).
Le Conseil de sécurité de l’ONU a tenu mercredi une nouvelle réunion d’urgence à huis clos, mais sans parvenir à s’entendre sur une déclaration en raison d’une opposition persistante des États-Unis à l’adoption de tout texte, selon des diplomates.
Le secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres a appelé les deux camps à la «désescalade» afin de «protéger la vie des civils qui meurent dans ces circonstances absolument inacceptables». La Suisse et l’UE ont également appelé à l’arrêt immédiat des violences.
Outre le nombre croissant de morts, on dénombre au moins 335 blessés du côté palestinien et plus d’une centaine du côté israélien. Préoccupée par l’escalade, la procureure en chef de la Cour pénale internationale (CPI) Fatou Bensouda a déclaré que des «crimes» pourraient avoir été commis.
«Pogrom»
Des violences ont aussi gagné des villes israéliennes mardi soir: à Lod, cité mixte juive et arabe du centre du pays, l’état d’urgence a été décrété et un couvre-feu imposé de mercredi 20h jusqu’à jeudi 4h, après que la police a fait état d’émeutes par la minorité arabe.
Le président israélien Reuven Rivlin a dénoncé un «pogrom», tandis que certains observateurs craignaient une aggravation des troubles civils après que des manifestants ont notamment brûlé des voitures, affronté la police israélienne et attaqué des automobilistes juifs dans plusieurs villes mixtes.
Mercredi soir, Lod s’embrasait de nouveaux comme d’autres villes mixtes d’Israël, théâtre d’affrontements entre juifs et Arabes. (ATS)
Plus de 1000 roquettes tirées vers Israël, des frappes continues sur la bande de Gaza et plus de 70 morts depuis lundi: l’affrontement armé entre le Hamas et l’État hébreu ne donnait mercredi aucun signe d’apaisement et fait craindre une «guerre à grande échelle».
La dernière victime connue de cette escalade militaire est un garçon de six ans, dans la ville israélienne de Sdérot, victime d’un nouveau barrage de roquette du Hamas depuis la bande de Gaza. Ce décès porte à sept – dont un soldat – le nombre de personnes tuées en Israël depuis le déclenchement des hostilités lundi.
À Gaza, 65 personnes sont mortes dans des frappes israéliennes, dont seize enfants et plusieurs commandants du Hamas. Il y a également eu trois morts en Cisjordanie dans des incidents distincts avec l’armée.
Tir de barrage
Le mouvement islamiste a annoncé mercredi le décès du chef de sa branche militaire pour la ville de Gaza, tandis que les services de renseignement intérieurs israéliens ont annoncé le décès de trois autres ténors de l’organisation.
L’aviation israélienne a aussi pulvérisé une tour de plus de dix étages abritant des bureaux de la chaîne palestinienne Al-Aqsa, créée il y a quelques années par le Hamas. «En représailles au raid sur la tour Al-Shorouk et à la mort d’un groupe de dirigeants», le Hamas a lancé mercredi soir 130 roquettes vers Israël dont plusieurs ont été interceptées par le bouclier antimissile «Dôme de Fer».
Plus tôt dans la journée, il avait affirmé avoir tiré quinze roquettes en direction de la ville israélienne de Dimona, où se trouve un réacteur nucléaire. L’installation est cependant considérée comme bien protégée.
L’armée israélienne a de son côté fait état de «plus de 1000 roquettes» lancées par différents groupes armés vers l’État hébreu depuis lundi. Les violences font suite aux troubles du week-end sur l’esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de l’islam et site le plus sacré du judaïsme, à Jérusalem-Est.
Pas de trêve sans «calme durable»
Aucune trêve n’est envisageable tant qu’un «calme durable» n’est pas assuré, a prévenu le ministre israélien de la Défense Benny Gantz, alors que des dommages inégalés depuis la dernière guerre de Gaza en 2014 ont été constatés en Israël.
Israël et le Hamas se dirigent vers une «guerre à grande échelle» qui serait «dévastatrice», a averti mardi l’émissaire de l’ONU Tor Wennesland.
Face à cette intensification des combats, les États-Unis ont annoncé l’envoi d’un émissaire dans la région pour exhorter une nouvelle fois à la «désescalade», tandis que la Russie a appelé à une réunion d’urgence du Quartette sur le Proche-Orient (UE, Russie, USA, ONU).
Le Conseil de sécurité de l’ONU a tenu mercredi une nouvelle réunion d’urgence à huis clos, mais sans parvenir à s’entendre sur une déclaration en raison d’une opposition persistante des États-Unis à l’adoption de tout texte, selon des diplomates.
Le secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres a appelé les deux camps à la «désescalade» afin de «protéger la vie des civils qui meurent dans ces circonstances absolument inacceptables». La Suisse et l’UE ont également appelé à l’arrêt immédiat des violences.
Outre le nombre croissant de morts, on dénombre au moins 335 blessés du côté palestinien et plus d’une centaine du côté israélien. Préoccupée par l’escalade, la procureure en chef de la Cour pénale internationale (CPI) Fatou Bensouda a déclaré que des «crimes» pourraient avoir été commis.
«Pogrom»
Des violences ont aussi gagné des villes israéliennes mardi soir: à Lod, cité mixte juive et arabe du centre du pays, l’état d’urgence a été décrété et un couvre-feu imposé de mercredi 20h jusqu’à jeudi 4h, après que la police a fait état d’émeutes par la minorité arabe.
Le président israélien Reuven Rivlin a dénoncé un «pogrom», tandis que certains observateurs craignaient une aggravation des troubles civils après que des manifestants ont notamment brûlé des voitures, affronté la police israélienne et attaqué des automobilistes juifs dans plusieurs villes mixtes.
Mercredi soir, Lod s’embrasait de nouveaux comme d’autres villes mixtes d’Israël, théâtre d’affrontements entre juifs et Arabes. (ATS)