Les familles des soldats israéliens déployés Gaza exhortent leurs fils à « déposer les armes »

Les familles de centaines de soldats israéliens combattant à Gaza ont exhorté leurs fils, mardi, à déposer leurs armes et à rentrer immédiatement à la maison, a rapporté le quotidien israélien Haaretz.

« Nous faisons savoir à nos enfants soldats qu'ils doivent cesser tout de suite les combats, déposer leurs armes et rentrer immédiatement à la maison », ont déclaré les familles dans une lettre ouverte adressée au ministre de la Défense, Yoav Gallant et au chef d'état-major de l'armée, Herzi Halevi.

Les familles ont déclaré qu'elles ne soutenaient plus la guerre israélienne contre la Bande de Gaza.
 

Elles ont également critiqué la décision prise par la Knesset, lundi, d'approuver un projet de loi exemptant les ultra-orthodoxes de servir dans l'armée.

« Il est impensable qu'une telle loi soit adoptée alors que de courageux soldats donnent leur vie », ajoutent-ils dans leur lettre.

Le projet de loi a été adopté par une majorité de 63 voix à la Knesset, qui compte 120 sièges. Il va maintenant être soumis à la commission des Affaires étrangères et de la défense en vue d'une deuxième et d'une troisième lecture, avant de prendre force de loi.

S'il est approuvé, le projet de loi abaissera l'âge du service obligatoire pour les juifs ultra-orthodoxes de 26 à 21 ans et relèvera « très progressivement » le taux de leur conscription dans l'armée.

Israël fait face à une condamnation internationale en raison de la poursuite de son offensive brutale contre la Bande de Gaza depuis le 7 octobre, et ce en dépit d'une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU exigeant un cessez-le-feu immédiat.

Selon les autorités sanitaires locales, plus de 37 100 Palestiniens, dont une majorité de femmes et d'enfants, ont été tués depuis lors à Gaza et plus de 84 800 autres ont été blessés.

Huit mois après le début de la guerre israélienne, de vastes étendues de la Bande de Gaza sont réduites à l'état de ruines et soumises à un blocus paralysant qui prive les habitants de denrées alimentaires, d'eau potable et de médicaments.

Israël est poursuivi pour « crime de génocide » devant la Cour internationale de justice, dont la dernière ordonnance a enjoint Tel-Aviv de cesser immédiatement ses opérations dans la ville de Rafah, au sud de la Bande de Gaza, où plus d'un million de Palestiniens s'étaient réfugiés avant que la ville ne soit envahie, le 6 mai dernier. [AA]