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Les houthis ont provoqué des explosions à bord du pétrolier grec Sounion

Vendredi 30 Août 2024

Les rebelles houthis du Yémen ont annoncé jeudi avoir fait exploser des charges cette semaine sur le pétrolier Sounion battant pavillon grec, qu’ils avaient attaqué en mer Rouge, provoquant plusieurs incendies à bord.  

 

Le chef du mouvement houthi, Abdel Malek al-Houthi, a indiqué que l’opération s’était déroulée cette semaine. Depuis, les rebelles ont accepté de donner l’accès au bateau à des équipes de sauvetage.  

 

Selon l’agence de sécurité maritime britannique UKMTO, le Sounion a été touché le 21 août par des tirs au large de la ville yéménite de Hodeida. Les houthis, proches de l’Iran, ont affirmé l’avoir frappé avec des drones et  missiles.

 

Parti d’Irak, le pétrolier naviguait vers un port près d’Athènes, transportant 150 000 tonnes de pétrole brut. Il a perdu sa force de propulsion et était ancré en mer Rouge à la suite de l’attaque.

 

Les 25 membres d’équipage ont été secourus par un navire de la mission de protection des navires marchands en mer Rouge « Aspides » de l’Union européenne.

 

Jeudi soir, les houthis ont diffusé sur leurs médias des images vidéo montrant un homme masqué et armé préparant à bord un dispositif explosif.  

 

La vidéo montre ensuite une série d’explosions sur le pont du bateau, d’où s’élèvent flammes et colonnes de fumée.  

 

Abdel Malek al-Houthi, a affirmé jeudi dans un discours que ses forces avaient « pris d’assaut » le pétrolier cette semaine. Le Sounion, a-t-il dit, avait violé « l’interdiction » imposée par les houthis à la navigation à destination d’Israël.  

 

La vidéo montre également des dégâts sur la coque du navire.  

 

L’annonce intervient au lendemain de celle de la mission iranienne auprès de l’ONU, affirmant que les houthis avaient accepté une « trêve temporaire » pour permettre de secourir le pétrolier, dont la situation fait peser un risque de catastrophe écologique en mer Rouge.

 

« Après que plusieurs parties internationales, notamment européennes, nous ont contactés, elles ont été autorisées à remorquer le pétrolier en feu », avait écrit tard mercredi soir le porte-parole des houthis, Mohamed Abdel Salam, sur X.  

 

Aspides a pour sa part indiqué jeudi sur X que le Sounion était en feu depuis le 23 août, avec « plusieurs incendies observés sur le pont principal », précisant qu’il n’y avait « pas de fuite de pétrole et que le navire est toujours ancré et ne dérive pas ».  

 

La mission précise se préparer « à faciliter toutes les actions nécessaires […] pour éviter une catastrophe environnementale ».  

 

Depuis des mois, les houthis mènent des attaques au large du Yémen contre des navires qu’ils estiment liés à Israël, disant agir en solidarité avec les Palestiniens de Gaza.  

 

Ces attaques ont perturbé le trafic dans une zone maritime essentielle pour le commerce mondial, poussant les États-Unis à mettre en place une coalition maritime internationale et à frapper des cibles rebelles au Yémen, parfois avec l’aide du Royaume-Uni. [AFP]

 
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