Au moins 16 fonctionnaires du port de Beyrouth et des autorités douanières ont été placés en détention dans le cadre de l’enquête sur l’explosion meurtrière et dévastatrice mardi d’un entrepôt renfermant des tonnes de nitrate d’ammonium, a annoncé jeudi le procureur militaire.
Il s’agit de «responsables du conseil d'administration du port de Beyrouth et de l’administration des douanes, et des responsables des travaux d’entretien et des (ouvriers) ayant effectué des travaux dans le hangar numéro 12», où étaient stockées les tonnes de nitrate d’ammonium, a précisé le procureur militaire Fadi Akiki dans un communiqué.
«Seize personnes sont détenues dans le cadre de l’enquête», a indiqué le communiqué sans préciser la date de leur arrestation, leur identité ou les accusations à leur encontre. Elles ont été arrêtées mercredi ou jeudi, d’après une source proche du dossier.
L’explosion dans le port de Beyrouth mardi a fait plus de 130 morts et 5000 blessés, et dévasté des quartiers entiers. Elle a à son origine selon les autorités les 2750 tonnes de nitrate d’ammonium stockées depuis six ans dans un entrepôt «sans mesures de précaution», de l’aveu même du premier ministre Hassan Diab.
Les autorités libanaises affirment que l’entrepôt a explosé après un incendie. Autorités du port, services des douanes et certains services de sécurité étaient tous au courant que des matières chimiques dangereuses étaient entreposées là mais ils se sont rejetés mutuellement la responsabilité.
Les travaux à l’origine du drame
En juin 2019, la sûreté de l’État a lancé une enquête sur cette cargaison, après des plaintes répétées sur des odeurs nauséabondes qui émanaient du hangar. Elle avait signalé que l’entrepôt contenait «des matières dangereuses qu’il est nécessaire de déplacer» et indiqué que les parois de l’entrepôt étaient lézardées et recommandé qu’il soit réparé.
La direction du port, qui était au courant du caractère dangereux des produits, a finalement envoyé il y a quelques jours des ouvriers colmater les fissures de l’entrepôt. Ces travaux, selon les sources de sécurité, auraient été à l’origine du drame, selon les autorités.
Par ailleurs, un responsable proche du dossier a assuré à l’AFP que la Banque centrale du Liban avait ordonné un gel des avoirs de sept responsables du port et des douanes, dont le directeur des douanes, Badri Daher. Il s’exprimait sous couvert de l’anonymat en raison de la sensibilité du sujet. Une source bancaire a confirmé que les banques commerciales avaient reçu la circulaire de la Banque centrale, qui a décidé aussi de la levée du secret bancaire pour tous les comptes ces sept personnes ou même leurs proches. (AFP/NXP)
Il s’agit de «responsables du conseil d'administration du port de Beyrouth et de l’administration des douanes, et des responsables des travaux d’entretien et des (ouvriers) ayant effectué des travaux dans le hangar numéro 12», où étaient stockées les tonnes de nitrate d’ammonium, a précisé le procureur militaire Fadi Akiki dans un communiqué.
«Seize personnes sont détenues dans le cadre de l’enquête», a indiqué le communiqué sans préciser la date de leur arrestation, leur identité ou les accusations à leur encontre. Elles ont été arrêtées mercredi ou jeudi, d’après une source proche du dossier.
L’explosion dans le port de Beyrouth mardi a fait plus de 130 morts et 5000 blessés, et dévasté des quartiers entiers. Elle a à son origine selon les autorités les 2750 tonnes de nitrate d’ammonium stockées depuis six ans dans un entrepôt «sans mesures de précaution», de l’aveu même du premier ministre Hassan Diab.
Les autorités libanaises affirment que l’entrepôt a explosé après un incendie. Autorités du port, services des douanes et certains services de sécurité étaient tous au courant que des matières chimiques dangereuses étaient entreposées là mais ils se sont rejetés mutuellement la responsabilité.
Les travaux à l’origine du drame
En juin 2019, la sûreté de l’État a lancé une enquête sur cette cargaison, après des plaintes répétées sur des odeurs nauséabondes qui émanaient du hangar. Elle avait signalé que l’entrepôt contenait «des matières dangereuses qu’il est nécessaire de déplacer» et indiqué que les parois de l’entrepôt étaient lézardées et recommandé qu’il soit réparé.
La direction du port, qui était au courant du caractère dangereux des produits, a finalement envoyé il y a quelques jours des ouvriers colmater les fissures de l’entrepôt. Ces travaux, selon les sources de sécurité, auraient été à l’origine du drame, selon les autorités.
Par ailleurs, un responsable proche du dossier a assuré à l’AFP que la Banque centrale du Liban avait ordonné un gel des avoirs de sept responsables du port et des douanes, dont le directeur des douanes, Badri Daher. Il s’exprimait sous couvert de l’anonymat en raison de la sensibilité du sujet. Une source bancaire a confirmé que les banques commerciales avaient reçu la circulaire de la Banque centrale, qui a décidé aussi de la levée du secret bancaire pour tous les comptes ces sept personnes ou même leurs proches. (AFP/NXP)