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Loi immigration : un député Renaissance dit avoir reçu une requête de vote de la part d'Emmanuel Macron

Samedi 6 Janvier 2024

Sacha Houlié, président de la commission des Lois de l'assemblée nationale française.
Sacha Houlié, président de la commission des Lois de l'assemblée nationale française.

Sacha Houlié, président de la commission des Lois, a indiqué auprès du Monde que le président de la République lui avait demandé, a minima, de s’abstenir, plutôt que de voter contre le projet de loi immigration.

 

Sacha Houlié soudoyé par Emmanuel Macron et son entourage ? C’est en quelque sorte ce qu’a laissé sous-entendre le député et président de la commission des Lois de l’Assemblée nationale auprès du Monde, vendredi 5 janvier. Selon l’homme de 35 ans, figure importante de l’aile gauche de la majorité, le président de la République lui aurait demandé de s’abstenir lors du vote de la commission mixte paritaire de la loi immigration, qu’il présidait lui-même.

 

De son côté, en raison du durcissement de cette même loi après son premier rejet, Sacha Houlié a voté contre, malgré la requête "en personne" du chef de l’État, et même après avoir entendu, dit-il, les promesses de ministres et de proches d’Emmanuel Macron lui faisant miroiter "de hautes fonctions ministérielles".

 

« Ce n’était pas le projet de la majorité »

 

Sacha Houlié n’a donc pas cédé, malgré ces paroles alléchantes, invoquant sa volonté de ne pas voter pour "un texte inconstitutionnel". Il fait ainsi partie des 27 députés de la majorité à avoir voté contre le nouveau texte sur l’immigration, alors que 32 autres ont préféré s’abstenir. 

 

« Faut-il être ministre d’Emmanuel Macron à tout prix ? C’est une question philosophique », a par ailleurs lancé le député auprès du quotidien.

 

« Il y a certaines mesures, une trentaine, que j’estime, à titre personnel, comme contraires à la Constitution. J’espère que le Conseil constitutionnel sera saisi pour délibérer », indiquait-il au lendemain du passage du texte, mercredi 20 décembre, au micro de RTL. 

 

« Ce n’était pas le projet de la majorité. Il comprend la restriction du regroupement familial, la restriction de l'accès aux prestations sociales, des mesures qui concernent les mineurs, des régularisations qui n'étaient pas ce que j'ai défendu », avait-il encore martelé. [6Medias]

 

 

 

 

 

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