Le Royaume-Uni a rejeté, lundi, la proposition controversée du président américain Donald Trump de déplacer les Palestiniens de Gaza vers des pays voisins.
« Les civils palestiniens devraient pouvoir retourner chez eux et reconstruire leurs maisons et leurs vies », a déclaré la porte-parole du premier ministre britannique, Keir Starmer, lors d'un point de presse, désavouant ainsi la proposition de Donald Trump.
« Comme l'a dit le ministre des affaires étrangères, pour les habitants de Gaza, dont beaucoup ont perdu la vie, leur maison ou des êtres chers, les 14 derniers mois de conflit ont été un véritable cauchemar. C'est pourquoi le Royaume-Uni ne cesse de faire pression pour un règlement du conflit à Gaza », a-t-elle ajouté.
Décrivant Gaza comme un « site de démolition », Donald Trump a appelé, samedi, à « nettoyer » l'enclave sinistrée et à réinstaller les Palestiniens en Jordanie et en Égypte.
« Je préférerais collaborer avec certaines nations arabes et construire des logements dans un endroit différent où ils pourraient peut-être vivre en paix, pour changer », a déclaré Donald Trump à des journalistes à bord d'Air Force One.
« Il s'agit probablement d'un million et demi de personnes, et nous pouvons simplement nettoyer tout cela et dire “Voilà, c'est fini” », a-t-il ajouté.
La présidence palestinienne a rejeté, lundi, les plans visant à créer une « patrie alternative » pour les Palestiniens.
« Personne ne peut forcer les Palestiniens à quitter leur patrie », a déclaré le porte-parole de la présidence, Nabil Abu Rudeineh, dans un communiqué, appelant l'administration américaine à « soutenir les solutions qui conduisent à une paix durable et à la stabilité pour la région et le monde ».
La proposition de Trump intervient une semaine après l'entrée en vigueur, le 19 janvier, d'un accord de cessez-le-feu dans la Bande de Gaza, suspendant la guerre génocidaire qu'Israël mène depuis le 7 octobre 2023 et qui a tué plus de 47 300 Palestiniens, dont une majorité de femmes et d'enfants, et en a blessé plus de 111 400 autres.
Les attaques israéliennes ont fait plus de 11 000 disparus, causé des destructions massives, et provoqué l'une des pires catastrophes humanitaires au monde.
En novembre dernier, la Cour pénale internationale (CPI) a délivré des mandats d'arrêt à l'encontre du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu et de son ancien ministre de la défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité perpétrés dans la Bande de Gaza.
Israël est également poursuivi devant la Cour internationale de justice (CIJ) pour « crime de génocide », en raison de la guerre subie par l'enclave palestinienne. [AA]