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MACRON : «Le Brexit est un signal d'alarme historique»

Vendredi 31 Janvier 2020

Le départ du Royaume-Uni de l'UE ce vendredi à minuit est «un choc» et «un signal d'alarme historique» pour «l'Europe toute entière», a déclaré vendredi le président français Emmanuel Macron, à quelques heures du Brexit.
 
«C'est un jour triste»
 
«Ce départ est un choc. C'est un signal d'alarme historique qui doit retentir dans chacun de nos pays, être entendu par l'Europe toute entière et nous faire réfléchir», a déclaré le chef de l'Etat dans une déclaration enregistrée à l'Elysée.
 
«Ce Brexit est possible (...) parce que nous avons fait de l'Europe trop souvent un bouc émissaire de nos propres difficultés, parce qu'aussi nous n'avons pas assez changé notre Europe». «Plus que jamais nous avons besoin d'Europe, face à la Chine ou aux Etats-Unis pour défendre nos intérêts», a-t-il insisté.
 
Mais il faut rendre l'Europe «plus souveraine, plus démocratique, plus proche de nos concitoyens et donc plus simple aussi dans son quotidien et que nous réussissions à rebâtir un projet européen plus clair».
 
«C'est un jour triste, ne nous le cachons pas. Mais c'est un jour qui doit aussi nous conduire à procéder différemment. A bâtir avec plus de détermination encore une Union européenne puissante, efficace et qui parvienne à vous convaincre davantage», a précisé le président français.
 
«Période de transition»
 
Evoquant la campagne sur le Brexit de 2016, selon lui «faite de mensonges, d'exagération, de simplifications, de chèques qu'on a promis et qui n'arriveront jamais», elle montre «qu'il faut à chaque instant nous souvenir de ce à quoi le mensonge peut conduire dans nos démocraties.»
 
M. Macron a insisté sur le fait que «durant toute l'année 2020 nous vivrons une période de transition» prévue jusqu'au 31 décembre. «Demain de manière très pratique, rien ne changera dans nos relations avec le Royaume-Uni», a-t-il dit, voulant rassurer à la fois les citoyens français au Royaume-Uni et les ressortissants britanniques qui sont «en France chez eux», «aujourd'hui» et «demain».
 
Il a aussi évoqué les négociations sur la relation future en soulignant que l'UE devait «rester unie» à 27 pour les mener. Il a d'ailleurs reçu le négociateur européen Michel Barnier vendredi en fin de journée.
 
«L'unité de notre Europe»
 
Ce nouveau «partenariat», Emmanuel Macron le veut «fort». «Mais je le veux aussi exigeant car je veux vous protéger, vous défendre, protéger l'unité de notre Europe qui est indispensable».
 
Il s'est enfin dit «profondément attaché à ce que durant cette négociation, nos intérêts, c'est-à-dire les intérêts de nos pêcheurs, de nos agriculteurs, de nos industriels, de nos chercheurs, de nos travailleurs, de nos étudiants soient maintenus».
 
«Mais ce ne sera pas la même chose que la relation que nous connaissons depuis quelques décennies. On ne peut pas être à la fois dedans et dehors. Le peuple britannique a choisi de quitter l'Union européenne. Il n'aura plus les mêmes devoirs, il n'aura donc plus les mêmes droits», a-t-il averti. (afp/nxp)
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