PARIS (Reuters) - Rien ne doit opposer le président de la République et le chef d'état-major des armées, estime Emmanuel Macron, cité par le Journal du dimanche (JDD) trois jours après son premier recadrage du général Pierre de Villiers.
" La République ne marche pas comme cela", déclare le président au JDD. "Si quelque chose oppose le chef d'état-major des armées au président de la République, le chef d'état-major des armées change. "
Selon l'agenda officiel du président publié samedi, Emmanuel Macron et le général de Villiers doivent se retrouver mercredi matin à l'Elysée pour un conseil de défense, puis vendredi pour une rencontre en tête-à-tête.
L'Elysée s'est refusé à faire un lien entre ce dernier entretien et le malaise né des récents propos tenus par les deux hommes, qui ont assisté ensemble vendredi au défilé militaire sur les Champs-Elysées à l'occasion du 14-Juillet.
"Il y a des entretiens réguliers avec le chef d'état-major des armées", s'est-on contenté de dire au palais présidentiel.
Dans un discours prononcé jeudi soir, veille de la Fête nationale, Emmanuel Macron a répliqué aux critiques émanant depuis quelques jours des rangs militaires et adressé un rappel à l'ordre implicite au général de Villiers, qui s'est élevé contre la coupe budgétaire imposée au ministère de la Défense.
"Il n'est pas digne d'étaler des débats sur la place publique", a déclaré le président. "J'ai pris des engagements, je suis votre chef. Les engagements que je prends devant les concitoyens, devant les armées, je sais les tenir et je n'ai à cet égard besoin de nulle pression, de nul commentaire".
Emmanuel Macron a annoncé à cette occasion que le budget de la Défense de la France serait porté à 34,2 milliards d'euros en 2018 - contre 32,7 milliards cette année - dont 650 millions pour les opérations extérieures.
Dans le Journal du dimanche, Emmanuel Macron déclare : " Je dis ce que je fais et je fais ce que je dis, ce n'est pas plus compliqué que cela ."
Message du Général sur Facebook
Mercredi devant la commission de la Défense de l'Assemblée nationale réunie à huis clos, le général Pierre de Villiers avait exprimé sa colère contre la coupe budgétaire de 850 millions d'euros imposée aux Armées par le gouvernement.
Le malaise né de cette passe d'armes est illustré par la dernière des "lettres à un jeune engagé" du général, publiée vendredi sur son compte Facebook. Pierre de Villiers y tient, sur le thème de la confiance, des propos qui semblent évoquer ses liens avec Emmanuel Macron, chef des armées.
"Méfiez-vous de la confiance aveugle ; qu'on vous l'accorde ou que vous l'accordiez", écrit-il. "Elle est marquée du sceau de la facilité. Parce que tout le monde a ses insuffisances, personne ne mérite d'être aveuglément suivi. La confiance est une vertu vivante. Elle a besoin de gages. Elle doit être nourrie jour après jour, pour faire naître l'obéissance active, là où l'adhésion l’emporte sur la contrainte".
Le sujet a fait réagir samedi le vice-président du Front national, Florian Philippot, qui a apporté son soutien au général de Villiers, "défenseur des intérêts de nos armées".
"Dans cette affaire, Emmanuel Macron étonne par son manque de maturité, réagissant sans discernement ni conscience des enjeux", écrit-il dans un communiqué. "Dans le contexte de guerre contre le terrorisme, d'état d'urgence et devant la multiplication des points de tension à travers le globe, son arbitrage budgétaire en défaveur des armées est aussi irresponsable qu'incompréhensible et il est normal que cela suscite l'indignation générale".
Le général Pierre de Villiers a été maintenu jusqu'au 31 juillet 2018 à la tête des armées par un décret de la ministre des Armées Florence Parly paru mercredi au Journal officiel.
" La République ne marche pas comme cela", déclare le président au JDD. "Si quelque chose oppose le chef d'état-major des armées au président de la République, le chef d'état-major des armées change. "
Selon l'agenda officiel du président publié samedi, Emmanuel Macron et le général de Villiers doivent se retrouver mercredi matin à l'Elysée pour un conseil de défense, puis vendredi pour une rencontre en tête-à-tête.
L'Elysée s'est refusé à faire un lien entre ce dernier entretien et le malaise né des récents propos tenus par les deux hommes, qui ont assisté ensemble vendredi au défilé militaire sur les Champs-Elysées à l'occasion du 14-Juillet.
"Il y a des entretiens réguliers avec le chef d'état-major des armées", s'est-on contenté de dire au palais présidentiel.
Dans un discours prononcé jeudi soir, veille de la Fête nationale, Emmanuel Macron a répliqué aux critiques émanant depuis quelques jours des rangs militaires et adressé un rappel à l'ordre implicite au général de Villiers, qui s'est élevé contre la coupe budgétaire imposée au ministère de la Défense.
"Il n'est pas digne d'étaler des débats sur la place publique", a déclaré le président. "J'ai pris des engagements, je suis votre chef. Les engagements que je prends devant les concitoyens, devant les armées, je sais les tenir et je n'ai à cet égard besoin de nulle pression, de nul commentaire".
Emmanuel Macron a annoncé à cette occasion que le budget de la Défense de la France serait porté à 34,2 milliards d'euros en 2018 - contre 32,7 milliards cette année - dont 650 millions pour les opérations extérieures.
Dans le Journal du dimanche, Emmanuel Macron déclare : " Je dis ce que je fais et je fais ce que je dis, ce n'est pas plus compliqué que cela ."
Message du Général sur Facebook
Mercredi devant la commission de la Défense de l'Assemblée nationale réunie à huis clos, le général Pierre de Villiers avait exprimé sa colère contre la coupe budgétaire de 850 millions d'euros imposée aux Armées par le gouvernement.
Le malaise né de cette passe d'armes est illustré par la dernière des "lettres à un jeune engagé" du général, publiée vendredi sur son compte Facebook. Pierre de Villiers y tient, sur le thème de la confiance, des propos qui semblent évoquer ses liens avec Emmanuel Macron, chef des armées.
"Méfiez-vous de la confiance aveugle ; qu'on vous l'accorde ou que vous l'accordiez", écrit-il. "Elle est marquée du sceau de la facilité. Parce que tout le monde a ses insuffisances, personne ne mérite d'être aveuglément suivi. La confiance est une vertu vivante. Elle a besoin de gages. Elle doit être nourrie jour après jour, pour faire naître l'obéissance active, là où l'adhésion l’emporte sur la contrainte".
Le sujet a fait réagir samedi le vice-président du Front national, Florian Philippot, qui a apporté son soutien au général de Villiers, "défenseur des intérêts de nos armées".
"Dans cette affaire, Emmanuel Macron étonne par son manque de maturité, réagissant sans discernement ni conscience des enjeux", écrit-il dans un communiqué. "Dans le contexte de guerre contre le terrorisme, d'état d'urgence et devant la multiplication des points de tension à travers le globe, son arbitrage budgétaire en défaveur des armées est aussi irresponsable qu'incompréhensible et il est normal que cela suscite l'indignation générale".
Le général Pierre de Villiers a été maintenu jusqu'au 31 juillet 2018 à la tête des armées par un décret de la ministre des Armées Florence Parly paru mercredi au Journal officiel.