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Macron et Le Pen gardent leurs poursuivants à distance

Mardi 11 Avril 2017

Macron et Le Pen gardent leurs poursuivants à distance
PARIS (Reuters) - Cinq sondages publiés mardi, à 12 jours du premier tour de l'élection présidentielle, confirment la percée de Jean-Luc Mélenchon, au coude à coude avec François Fillon dans les intentions de vote pour le premier tour de la présidentielle.
 
Le candidat de La France insoumise et celui de la droite restent toutefois distancés par Emmanuel Macron et Marine Le Pen, qui continuent de faire la course en tête avec quatre points d'avance au minimum sur leurs poursuivants.
 
Le leader d'En Marche ! (23 ou 24% dans les sondages publiés mardi) et la présidente du Front national (24% dans chacun d'entre eux) devraient donc s'affronter au second tour si ces enquêtes d'opinion se révèlent exactes. Emmanuel Macron écraserait alors la dirigeante d'extrême droite.
 
Jean-Luc Mélenchon consolide sa montée en puissance récente et oscille entre 17 et 18,5% des intentions de vote, alors que François Fillon navigue entre 18 et 19%. Le candidat socialiste, Benoît Hamon, apparaît définitivement lâché, à moins de 10%.
 
Dans ce contexte, le candidat de la droite et du centre, affaibli par les affaires judiciaires, cible celui qu'il considère comme son rival et dont l'électorat est jugé volatil à l'approche du premier tour du 23 avril.
 
L'ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy est convaincu de pouvoir refaire son retard dans les ultimes moments de cette campagne inédite, comme il y est parvenu pour la primaire de la droite et du centre en novembre 2016.
 
Il insiste sur l'inexpérience présumée d'Emmanuel Macron, son incapacité à former, selon lui, une future majorité cohérente, et la "supercherie" de son aspiration au renouvellement des pratiques politiques, lui "l'héritier" de François Hollande qu'il a surnommé "Emmanuel Hollande".
 
LE PEN PREPARE SES PREMIERS MOIS
Il avait évoqué dimanche un échange privé avec le candidat d'En Marche ! Prouvant selon lui ses revirements sur la constitutionnalisation de la déchéance de nationalité.
 
La réplique d'Emmanuel Macron, invité de Public Sénat et Sud Radio, a été cinglante : "François Fillon est un homme de peu de valeur, (...) Il a perdu tout repère : éthique, moral, de comportement."
 
Le Medef, quant à lui, a clairement désigné mardi ses préférés, François Fillon et Emmanuel Macron.
 
Son président, Pierre Gattaz, a mis les électeurs français en garde contre l’éventualité d’un second tour entre Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon, qui mèneraient selon lui à la "catastrophe absolue".
 
"Ces deux programmes, Le Pen, Mélenchon et je dirais aussi Hamon - car son programme économique, c’est la même chose – vont continuer d’augmenter les taxes, les charges, les contraintes, les sanctions et vous aurez un chômage qui va grimper sans doute entre 12 et 15%, avec un taux de croissance qui va être à zéro".
 
Mais Marine Le Pen prépare déjà son arrivée à l'Elysée.
Elle a présenté dix premières mesures qu'elle compte mettre en œuvre au cours des deux premiers mois de présidence, sans attendre le résultat d'un futur référendum sur l'appartenance de la France à l'Union européenne.
 
La première : suspension des accords de Schengen et expulsion de tous les étrangers faisant l'objet d'une fiche "S" des services de renseignement dès le mois de mai.
 
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