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Mali: des soupçons de négociations du pouvoir avec les jihadistes

Mercredi 4 Décembre 2019

Le débat autour de l'ouverture de négociations avec les terroristes refait surface à Bamako depuis que plusieurs initiatives de dialogue avec les groupes radicaux ont été engagées dans le centre du pays. Le 22 novembre, le célèbre avocat Hassan Barry est entendu par la direction générale de la sécurité d'État.
 
Les services secrets maliens le soupçonnent de complicité avec les terroristes. Il restera trois jours dans les locaux de la DGSE jusqu'à ce que sa profession réclame sa libération immédiate. Au moment de son incarcération, une vidéo diffusée par la chaîne d'information saoudienne Al-Arabya, enflamme les réseaux sociaux. On y aperçoit l'avocat au côté du colonel de l'armée malienne Mamadou Lamine Konaré, en tête à tête avec Amadou Koufa. Le leader radical peul du centre du Mali qui s'est associé en 2017 au GSIM, le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans, qui a lui-même prêté allégeance à al-Qaïda.
 
Les « discussions étaient parfaitement encadrées et connues des plus hautes autorités de l'État », assume Me Hassan Barry dans un communiqué publié mardi 26 novembre, le lendemain de sa sortie de détention. Pourtant, la position officielle de Bamako est claire : aucune négociation avec les jihadistes. (Avec RFI)
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