Connectez-vous

Mali : la Junte dément toutes les allégations sur la transition

Lundi 24 Août 2020

Le colonel-major Ismaël Wagué, porte-parole du Conseil national pour le salut du peuple (CNSP) malien a formellement démenti les allégations propagées depuis hier et concernant la transition. Selon l’Agence France Presse, la junte malienne aurait proposé une transition de trois ans « pour revoir les fondements de l’Etat malien », et qui serait dirigée par un militaire qui serait en même temps chef de l’Etat. Mais d’après le colonel Wagué qui s’est exprimé aujourd’hui, c’est du fake news.
 
« Je tiens à préciser que rien n’est décidé avec les médiateurs de la Cédéao. A aucun moment, nous n’avons parlé de gouvernement à majorité militaire. Toute décision relative à la taille de la transition, au président de transition, à la formation du gouvernement, se fera entre Maliens, avec les partis politiques, les groupes sociopolitiques, les syndicats, les groupes signataires, la société civile.
 
Conformément à notre première déclaration, je tiens à rassurer les uns et les autres qu’aucune décision ne sera prise par rapport à la transition sans une consultation massive.
 
A ce stade des discussions, rien n’est décidé avec l’équipe de médiations de la Cedeao. J’appelle la population et le peuple malien à nous faire confiance pour cette transition difficile. »
 
Les mêmes propos ont ensuite été renouvelés en langue bambara.
 
Nombre de lectures : 239 fois


1.Posté par Me Francois JURAIN le 24/08/2020 20:15
Pour l'instant, tout va bien! les militaires ont le vent en poupe, le peuple est derrière eux avec un enthousiasme qui fait plaisir à voir, et même l'imam DIKKO, à qui l'on pouvait préter quelques velléités "djihadistes", vu ses amitiés et son passé de "musulman rigoriste, a eu une attitude qui force l'admiration: "mon travail est terminé, mon boulot c'est imam, je retourne dans ma mosquée! Tout cela est merveilleux, et les gages de réussite s'accumulent pour nos vaillants soldats, sauf que…
La CEDEAO, quoi qu'on en dise, a malgré tout un pouvoir de nuisance, et si elle décide de mettre des batons dans les roues des chars, cela risque de faire grincer dans les chaumières. Non pas que les plus virulents contre cette entreprise, à savoir OUATTARA l'ivoirien, et KONDE, le guineen, âgés respectivement de 78 ans et 81 ans, soient réellement dangereux: à l'instar de leur homologue SALL, du sénégal, ils ont maintes fois foulé aux pieds les décisions de la CEDEAO, et il serait trop long de rappeler ici, tous les manquements au respect des décisions prises par la CEDEAO ou ses chambres annexes, en ce qui concerne Macky SALL, les plus retentissantes sont celles concernant les affaires Wade et K. SALL, je n'y reviendrai pas. La CEDAO n'a aucune crédibilité en AFRIQUE ni ailleurs, parce qu'elle est composée de chefs d'états qui ne respectent pas leur constitution, font ce qu'ils veulent, sont les champions du monde toutes catégories de la mal gouvernance, du vol et détournement de fonds en tous genres, du pillage des ressources naturelles à leur profit et au profit de leur clique. Non, tout cela, est connu de tous, mais ce que ces gens n'ont toujours pas compris, c'est que leur peuple respectif , avec les moyens d'information actuels, sont parfaitement au courant, et qu'ils n'ont plus envie qu'une infime minorité volent et pillent l'argent du pays, qui appartient au peuple, et à lui seul, les dirigeants n'étant que des gestionnaires, avec obligation de rendre des comptes, ce qu'ils ne font pas. Et le peuple, maintenant, il en a marre de se partager la misère, pendant que d'autres, qui n'ont rien fait pour mériter cela, se partagent les richesses qui de surcroit ne leur appartiennent pas! Ces dirigeants et leur clique sont complètement déconnecté de la réalité de la vie, et ignorent tout de ce qui se passent dans leur pays, trop occupés à gérer leur propre compte en banque offshore. Cela n'est pas nouveau, mais la seule chose qui a changé, c'est que le peuple est plus nombreux, plus instruit, plus informé, et qu'il entend que les choses changent...au profit du peuple! à chacun son tour.
La grande crainte des dirigeants de la CEDEAO, c'est que l'armée, comme elle en avait l'intention au début, considère IBK et son premier ministre, "sous main de justice", et que ce président soit obligé, lui et sa clique, de rendre des comptes. Rendre des comptes, un jour venant, c'est la hantise de tous ces dirigeants voyous, car ils savent très bien que si tel est le cas, c'est la prison assurée, la confiscation des biens volés, et le déshonneur, à vie.
La partie qui va se jouer est donc de la plus haute importance, et n'a presque rien à voir avec le MALI. Il s'agit, pour ces dirigeants voyous, de sauve leur compte en banque et éventuellement leur vie. Il est clair que, à ce jour, les deux suivants immédiats sur la liste sont Alpha KONDE et A. OUATTARA, qui ont trituré la constitution, n'ont pas respecté leurs engagements, et se sont au passage constitué des fortunes colossales. Seul problème, c'est que leur peuple respectif n'accepte plus cela. alors, que fera l'armée, dans ces pays concernés, lorsque les présidents respectifs donneront l'ordre aux soldats de tuer leur propres frère, mère ou père, ou enfant? Au vu de l'exemple malien, on peut comprendre que des idées peuvent germer dans ces pays où le cahos est de mise, l'un s'accrochant à son fauteuil, à 81 ans, rejeté par tout son peuple, mais agissant pour le compte de nations extérieures, l'autre, persuadé que, à part dieu et les petits oiseaux, il n'y a que lui sur terre pour gouverner la Côte d'Ivoire, ce qui n'est pas très aimable pour les cadres de son partis qui sont considérés comme des nuls incapables. Ils apprécieront.
Le problème se corse pour le SENEGAL: en plus des problèmes évoqués ci dessus, mais moins cruciaux, puisque les prochaines élections présidentielles, auxquelles Macky SALL, avec certitude, se représentera, se pose un problème économique: il est tout à fait vrai que le MALI aura beaucoup de peine à vivre, si la frontière MALI/SENEGAL est fermée. Mais il est très clair aussi que le SENEGAL aura quelques peines à vivre, sans le MALI; le MALI représente 17% de l'activité portuaire de DAKAR, c'est et de loin, le plus gros client, et les rentrées en taxes douanières sont énormes, d'autant qu'en cette période de récession, il est impossible pour le SENEGAL de se passer de cette manne. Donc, si lA CEDEAO fait tomber le MALI, il est clair qu'elle entrainera ans sa chute le SENEGAL, victime collatérale en quelque sorte.
Le calcul de la CEDEAO est un mauvais calcul, mais aller demander à ces gens là d'être intelligents est peut être trop demander. Le MALI ne se laissera pas asphyxier. Même si le peuple, au début, est prêt à faire beaucoup de sacrifices, ils sont habitués! mais les militaires ont l'obligation de réussir; Alors, que leur restera t il comme solution? Et bien, ils répondront favorablement aux sollicitations des pays, trop heureux de venir s'implanter et étendre leur hégémonie, à savoir la CHINE, la RUSSIE, et l'IRAN. Les conséquences ne seront pas forcément les plus favorables pour le peuple malien, mais auront ils le choix, devant l'intransigeance d'un groupuscule soit disant étatique, sensé représenter tous les pays d'Afrique de l'ouest, mais qui en fait ne représentent qu'eux même et leu banque nichée dans les paradis fiscaux!
Et la FRANCE, dans tout cela?
La France n'a jamais rien compris à l'Afrique, et ce n'est pas aujourd'hui qu'elle va comprendre quelque chose!
Pour bien comprendre le rôle de la FRANCE, il faut remonter aux années 40, avec le général de GAULLE; De GAULLE n'aimait pas particulièrement l'Afrique, ce qui n'était pas très sympa de sa part, car l' Afrique avait toujours répondu présent: en envoyant des soldats africains défendre la vie des français (je doute que l'inverse ait pu se produire), en mettant à sa disposition, lorsqu'il était à LONDRES et que Churchill, n'ayant pas confiance en ce colonel français, Radio Abidjan, bref, l'Afrique a été exemplaire, dans son comportement vis à vis de la France, dans ces périodes troubles.
La guerre finie, les finances de la France étant au plus bas, et la guerre sur les matières premières dont regorgeait l'Afrique n'étant pas encore déclenchée, DE GAULLE (ce fut une erreur de sa part) n'aimant pas particulièrement l'Afrique (sans la détester, mais l'Afrique était son antithèse: il y fait chaud, il n'aimait pas, les africains sont exubérants, il n'aimait pas, il ne comprenait pas ces gens là) pensait que les colonies coutaient trop cher à la France, pris donc la décision de donner l'indépendance à toutes ces colonies; on peut aussi penser que dans sa tête, il avait une vision peu reluisante du devenir du système colonial, en visionnaire qu'il était);
Donc, déjà, il faut noter que, n'en déplaise à mes amis africains, la plupart des indépendances n'ont pas été "conquises de haute lutte", mais données par DE GAULLE, content de se débarrasser de ce cadeau qu'il considéré peut être pas empoisonné, mais en tout cas, encombrant et lourd à porter. Il concéda donc les indépendances à toutes ces anciennes colonies, et nomma, pour gérer le problème, le dénommé Jacques FOCARD, un aventurier, résistant de la dernière heure, comme beaucoup, et qui a vite compris le parti qu'il allait pouvoir tirer en AFRIQUE, surtout pour son compte personnel!
Ce fut donc un véritable système mafieux, que FOCARD installa, dans toutes ces anciennes colonies, avec des réseaux plus que louches, où l'on retrouve nombre de gens qui ne l'étaient pas moins.
Il est donc difficile de venir reprocher aux chefs d'états africains, de se comporter comme de vulgaires voyous, puisque depuis le début de leur indépendance, c'est le seul système qu'ils ont connu, qu'on leur a appris, et que l'on a aidé à développer, au détriment des peuples évidemment. Les chefs d'états africains successifs ont fait leur, la citation d'Oscar WILDE: "je résiste à tout, sauf à la tentation!" D'ailleurs, jusque dans les années 90, même en FRANCE, on aimait bien les voyous: certains gouvernements sen sont servi (gang des lyonnais, dans les années 60/70, avec CHIRAC) et l'esprit frondeur, un peu "gnafron", penchait plutôt du côté des voyous, dès lors qu'il n'y avait pas de crime de sang ou de viol d'enfant. Après tout, ce n'est que de l'argent...et l'argent n'a pas d'odeur.
Puis, au fil du temps, la mentalité a changé, et l'esprit français est redevenu plus...vertueux, et s'est remis à considérer (c'était heureux) que voler l'argent d'une banque, ce n'était pas des choses à faire, ce n'était pas bien, et qu'il était anormal qu'un voyou, sorti de prison, écrive un livre et vienne se pavaner sur les plateaux TV.
Et c'est exactement la même chose qui se passe, depuis quelques années, en AFRIQUE: après avoir eu une certaine admiration pour ces présidents voyous et leur clique, les peuples, plus instruits, plus informés, commencent à réaliser que les fortunes que ces voyous se constituent, c'est avec l'argent du peuple, et ca, ca a assez duré! le peuple ne veut plus de cela, il veut que l'argent (qui coule à flot, en plus) serve à construire des hôpitaux, des écoles, des universités dignes de ce nom, qu'ils puisse avoir un travail, une retraite, en un mot, vivre décemment, d'autant qu'ils ont parfaitement compris que cela n'était pas un rêve, mais une réalité rendue impossible à cause de la mal gouvernance de leur dirigeants. Et ca, ils ont commencé par pas aimer.
D'un autre côté, les dirigeants, formés et éduqués par FOCARD, ont instauré un système, le seul qu'on leur ait appris, basé sur le vol et trafics en tout genre: celui qui va à l'école des voyous sera diplômé voyou, celui qui va en sciences politiques sera diplômé en sciences politique, ce n'est pas plus compliqué que cela!
Et quand on voit l'âge de la plupart des dirigeants, il reste encore beaucoup d'enfants de FOCARD, même si la race finira par s'éteindre...par les voies naturelles!
Le problème, c'est que les plus jeunes -on peut cité par exemple Macky SALL, qui n'a pas soiante ans- ont été formés par des "héritiers de FOCARRD", et n'ont appris que les mauvaises manières d'une gouvernance qu'il serait impératif d'être vertueuse!
Donc, en réalité, le problème MALIEN n'est pas un problème MALIEN, c'est un problème afriain, un autre virus qui risque de se répandre dans tous les pays d'Afrique, un véritable choc des générations, doublé d'un choc d'éducation et de civilisation.
Pour l'instant, ces militaires sont le pur produit de cette nouvelle génération: instruits (ils sont tous passés par des écoles militaires brillantes et renommées), la quarantaine, animés par une volonté de bien faire: pour l'instant, force est de reconnaitre qu'ils sont en train de faire un sans faute! il faudra voir par la suite, s'ils ne se font pas happer par le système FOCARD, mais cela semble bien parti, et en plus, il n'y a pas) d'autre solution! remettre en selle un IBK dont personne ne veut,( et en plus lui même ne le veut pas) cela, démontre bien, si besoin était, du désarroi des membres de la CEDEAO, qui n'ont encore rien compris au nouveau monde, et ll est clair que certains, au sein de la CEDEAO, feront tout pour que les militaires échouent. Mais ils ont le peuple avec eux, et ca, c'est leur arme "fatale"!
Le "combat" que se livrent la CEDEAO et les militaires maliens, qui dépasse le seul pays du MALI par ses conséquences risque d'être passionnant, dans les mois qui viennent!
Mais les militaires ont une longueur d'avance, car ils ont compris que: "qui a le peuple a le pouvoir".
Reste à savoir ce qu'ils en feront: mais pour l'instant, il n'y a pas d'autre possibilité que de leur faire confiance.
Me François JURAIN

Nouveau commentaire :












Inscription à la newsletter