PARIS (Reuters) - Marine Le Pen a été mise en examen vendredi pour abus de confiance dans le dossier des assistants parlementaires européens du Front national.
La présidente du FN a aussitôt annoncé par le biais de son avocat, Rodolphe Bosselut, son intention de saisir lundi la chambre de l'instruction d'un recours contre cette décision, qu'elle juge en "violation du principe de séparation des pouvoirs".
Elle entend pour cette raison demander aussi une suspension de l'instruction, a ajouté l'avocat dans un communiqué.
Selon une source judiciaire, la dirigeante d'extrême droite, convoquée en début d'après-midi au pôle financier du tribunal de grande instance de Paris, a notamment été mise en examen pour "abus de confiance en sa qualité de député européenne" pendant la période 2009-2016.
Est visée l'utilisation de fonds du Parlement européen pour rémunérer son chef de cabinet, Catherine Griset, et son garde du corps, Thierry Légier, deux des "assistants parlementaires" en question, précise-t-on de même source.
Marine Le Pen est également mise en examen pour complicité d'abus de confiance pour la période 2014-2016, en sa qualité de présidente du Front national, ajoute-t-on.
L'ex-candidate à l'élection présidentielle, élue députée à l'Assemblée nationale le 18 juin, avait refusé de se rendre à une convocation des juges durant la campagne présidentielle et promis de leur répondre une fois close la séquence électorale.
Selon son avocat, lors de son audition de vendredi, elle n'a pas répondu aux questions mais a lu une déclaration, "comme le Code le prévoit".
RECOURS
Marine Le Pen "a contesté formellement" les griefs qui lui sont adressés et "fait connaître qu'elle saisirait dès lundi la chambre de l'instruction d'un recours contre sa mise en examen, en considération de la violation du principe de séparation des pouvoirs", a-t-il précisé dans un communiqué.
"En raison du caractère fondamental de cette question posée, une demande de suspension de l'instruction sera également introduite", a ajouté Rodolphe Bosselut.
Au-delà du cas de Catherine Griset et Thierry Légier, la justice soupçonne le FN d'avoir instauré un système frauduleux de rétribution de ses salariés avec des fonds européens en les faisant passer pour des collaborateurs parlementaires.
Le Parlement européen estime à près de cinq millions d'euros le préjudice potentiel qu'il a subi du fait de ce système.
Le FN dénonce depuis le début de la procédure une instrumentalisation de la justice à des fins politiques. "Ça n'a aucun sens sur le fond. Quand est-ce qu'on est présidente du Front national, quand est-ce qu'on est eurodéputé ?", a réagi le vice-président du parti Florian Philippot, invité vendredi de BFM TV.
"On a compris que ça concernait d'autres partis. (...) Parce qu'il n'y a rien d'illégal", a-t-il ajouté.
Ce proche de Marine Le Pen faisait allusion, notamment, à l'enquête préliminaire ouverte en juin dernier par le parquet de Paris pour faire la lumière sur les pratiques du MoDem au Parlement européen.
Cette procédure a précipité le départ de trois membres du gouvernement, dont François Bayrou.
La présidente du FN a aussitôt annoncé par le biais de son avocat, Rodolphe Bosselut, son intention de saisir lundi la chambre de l'instruction d'un recours contre cette décision, qu'elle juge en "violation du principe de séparation des pouvoirs".
Elle entend pour cette raison demander aussi une suspension de l'instruction, a ajouté l'avocat dans un communiqué.
Selon une source judiciaire, la dirigeante d'extrême droite, convoquée en début d'après-midi au pôle financier du tribunal de grande instance de Paris, a notamment été mise en examen pour "abus de confiance en sa qualité de député européenne" pendant la période 2009-2016.
Est visée l'utilisation de fonds du Parlement européen pour rémunérer son chef de cabinet, Catherine Griset, et son garde du corps, Thierry Légier, deux des "assistants parlementaires" en question, précise-t-on de même source.
Marine Le Pen est également mise en examen pour complicité d'abus de confiance pour la période 2014-2016, en sa qualité de présidente du Front national, ajoute-t-on.
L'ex-candidate à l'élection présidentielle, élue députée à l'Assemblée nationale le 18 juin, avait refusé de se rendre à une convocation des juges durant la campagne présidentielle et promis de leur répondre une fois close la séquence électorale.
Selon son avocat, lors de son audition de vendredi, elle n'a pas répondu aux questions mais a lu une déclaration, "comme le Code le prévoit".
RECOURS
Marine Le Pen "a contesté formellement" les griefs qui lui sont adressés et "fait connaître qu'elle saisirait dès lundi la chambre de l'instruction d'un recours contre sa mise en examen, en considération de la violation du principe de séparation des pouvoirs", a-t-il précisé dans un communiqué.
"En raison du caractère fondamental de cette question posée, une demande de suspension de l'instruction sera également introduite", a ajouté Rodolphe Bosselut.
Au-delà du cas de Catherine Griset et Thierry Légier, la justice soupçonne le FN d'avoir instauré un système frauduleux de rétribution de ses salariés avec des fonds européens en les faisant passer pour des collaborateurs parlementaires.
Le Parlement européen estime à près de cinq millions d'euros le préjudice potentiel qu'il a subi du fait de ce système.
Le FN dénonce depuis le début de la procédure une instrumentalisation de la justice à des fins politiques. "Ça n'a aucun sens sur le fond. Quand est-ce qu'on est présidente du Front national, quand est-ce qu'on est eurodéputé ?", a réagi le vice-président du parti Florian Philippot, invité vendredi de BFM TV.
"On a compris que ça concernait d'autres partis. (...) Parce qu'il n'y a rien d'illégal", a-t-il ajouté.
Ce proche de Marine Le Pen faisait allusion, notamment, à l'enquête préliminaire ouverte en juin dernier par le parquet de Paris pour faire la lumière sur les pratiques du MoDem au Parlement européen.
Cette procédure a précipité le départ de trois membres du gouvernement, dont François Bayrou.