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Marine Le Pen se dit "fâchée avec l'Eglise"

Vendredi 14 Avril 2017

PARIS (Reuters) - Marine Le Pen se déclare "fâchée avec l'Eglise" qui aurait le tort de se mêler "de tout sauf de ce qui la concerne" et taxe le pape François d'"ingérence" dans une interview à paraître vendredi dans le quotidien catholique La Croix.
 
Au cours de ce même entretien, la présidente du Front national, candidate à l'élection présidentielle, se dit croyante et assure éprouver du respect "pour certains religieux qu'(elle) rencontre".
 
"Mais c'est vrai, je suis fâchée avec l’Église dont je pense qu'elle se mêle de tout sauf de ce qui la concerne. J'ai trouvé que dans certaines circonstances personnelles, elle avait manqué de compassion", ajoute-t-elle, sans autre précision sur les circonstances personnelles auxquelles elle fait allusion.
 
Elle se déclare par ailleurs prête à accueillir le souverain pontife, si elle devait être élue en mai, mais précise qu'elle aborderait le cas échéant ses points de divergences, en particulier concernant la politique d'accueil des réfugiés.
 
"Qu'il exige des États qu’ils aillent à l’encontre de l’intérêt des peuples en ne mettant pas des conditions à l’accueil d’une migration importante relève pour moi de la politique et même de l’ingérence", juge Marine Le Pen.
 
La présidente du parti d'extrême droite s'en prend également à la Conférence des évêques de France, coupable à ses yeux de se mêler "parfois de ce qui ne la regarde pas, notamment en donnant des instructions politiques".
 
Fin mars, le président de la Conférence des évêques, Georges Pontier, a évoqué, lors d'un discours prononcé à Lourdes, un "devoir de solidarité" et d'hospitalité" des chrétiens et déploré un "dangereux regard de méfiance" à l'encontre des musulmans, sans se prononcer directement sur la présidentielle. 

 
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