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Massacre des Tirailleurs de 1944 : le PM installe le comité de commémoration du 80e anniversaire, le Pr Mamadou Diouf à la baguette

Vendredi 16 Août 2024

Le Premier ministre, Ousmane Sonko, a procédé vendredi, à l’installation officielle des membres du comité chargé de commémorer le 1er décembre prochain le 80e anniversaire du massacre de Tirailleurs sénégalais ayant eu pour cadre un camp militaire de Thiaroye, un quartier de la banlieue de Dakar, a constaté l’APS.

 

‘’C’est avec une profonde reconnaissance que je vous accueille à la Primature pour installer et inaugurer les travaux du comité de Commémoration du 80ème anniversaire du massacre des Tirailleurs sénégalais à Thiaroye’’, a déclaré Ousmane Sonko à l’occasion de la cérémonie d’installation.

 

Le comité de commémoration du massacre de Thiaroye survenu le 1er décembre 1944, est présidé par le professeur Mamadou Diouf. Il est composé de représentants des ministères, des institutions de la République, de la société civile et d’experts venus de divers horizons. Il est divisé en deux commissions.

 

La première, chargée du rétablissement des faits, aura pour mission de rassembler des preuves, des témoignages et des documents pour comprendre pleinement les événements tragiques de Thiaroye.

 

La seconde, dédiée à la question mémorielle et à la commémoration, devra proposer des actions qui vont honorer la mémoire des victimes et mettre l’accent sur la sensibilisation des générations futures.

 

Pour le Premier ministre sénégalais, ”la première tâche du comité sera d’élaborer et de valider un chronogramme d’activités détaillé allant du 16 août, aujourd’hui, au 1er décembre 2024, date de la commémoration.’’

 

‘’Il vous appartiendra d’aller plus loin dans la manifestation de la vérité, pour que justice soit rendue et que les leçons de cette tragédie soient pleinement intégrées dans notre conscience collective’’, a ajouté Ousmane Sonko.

 

Il a également demandé aux membres du comité de commémoration d’effectuer un travail à la hauteur des sacrifices des Tirailleurs sénégalais et de leur mémoire qui doit être préservée’’.

 

Cette tragédie, survenue le 1er décembre 1944, ‘’ne concerne pas seulement notre pays, mais l’ensemble du continent africain’’, a-t-il rappelé en insistant sur le fait que ‘’les tirailleurs sénégalais, héros invisibilisés, ont combattu pour la liberté et la dignité de la France et leur sacrifice mérite d’être reconnu, honoré et inscrit de manière indélébile dans notre mémoire collective.’’

 

Fort de ce constat, le Premier ministre est d’avis que nous devons ‘’ensemble, faire en sorte que ce 80ème anniversaire du massacre de Thiaroye soit un phare de mémoire et de justice, éclairant un avenir où la dignité humaine africaine est respectée et honorée.’’

 

‘’La mission confiée aux membres du comité est de mener une réflexion principalement sur les ressources intellectuelles et matérielles à réunir pour non seulement réussir la commémoration mais aussi participer à l’édification d’une bibliothèque civique, historique et artistique et à plus ou moins long terme, des humanités africaines’’, a pour sa part soutenu le professeur Mamadou Diouf. [APS]

 
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1.Posté par Me François JURAIN le 18/08/2024 13:11
POUR ou A CAUSE DE? Il serait quand même grand temps que la vérité éclate au grand jour, cette vérité en fait que tous les gens de bonnes foi connaissent. D’un côté, des valeureux soldats qui sont allés se battre, au risque de leur vie (car les places qu'on leur avait attribuées dans cette guerre, n'étaient pas au fond du front, mais bien devant, la place de ceux qui tombent en premier) et venaient, peut-être un peu énervés, nul ne sait, mais il y a de quoi, réclamer leur juste dû qu'ils n'auraient même pas dus être contraints de réclamer. De l'autre côté, un militaire fou et raciste, qui ne leur accordait même pas un soupçon de considération, et qui les a fait abattre, comme des animaux, certainement dans un grand éclat de rire. Quand on est fou, raciste, on est aussi con, ça marche ensemble, et dépourvu de toute humanité. Les uns sont morts, enterrés à la va-vite dans une fosse commune pleine à ras bord. L’autre a été, certainement si cela n'avait pas déjà été fait, décoré de la légion d'honneur.

Voila la triste réalité, que tout le monde connait, mais que certains veulent ne pas voir, ne pas entendre, et ne pas savoir. Alors, on applaudit des deux mains lorsque le Président MACRON reconnait que cinq soldats africains sont "morts pour la FRANCE"? A l'hypocrisie, était-il besoin de rajouter de la bêtise? Ces guerriers, qui n'avaient rien à faire là-bas, en FRANCE, car ce n'est pas leur pays, ils n'étaient en rien concernés par ce conflit, que l'on est venu chercher, dans l'espoir qu'ils se feraient tuer à la place d'autres, blancs ceux-là, ne sont pas morts POUR la FRANCE. Non, ils sont morts A CAUSE DE LA FRANCE, ce qui n'est pas pareil, voire même très différent.

Alors, tout ce temps pour reconnaitre que certains "coloniaux" se sont conduits d'une manière abominable, comme des criminels, qu'en tant que militaires, ils auraient dû être fusillés sur le champ, la FRANCE, dans cette histoire, ne s'en sort pas glorieuse. Et il serait grand temps que les historiens sénégalais - hé oui, Monsieur le Président MACRON, au SENEGAL, il n'y a pas que des parrains mafieux, pour lesquels vous semblez avoir beaucoup d'affection, il y a aussi des chercheurs, des professeurs, érudits, des historiens qui sont capables de mener à bien avec leurs collègues français, les travaux nécessaires à la manifestation de la vérité pour peu que vous leur laissiez la possibilité d'accéder aux archives "secrètes"- pourquoi secrètes d’ailleurs ? Auriez-vous quelque chose à cacher ?-. Quand même, un peu de décence et de dignité, parfois, cela ne fait pas de mal, et la FRANCE s'en sortirait grandie.

Personnellement, je suis vieux et blanc, je suis scandalisé et outré du comportement de mon pays d'origine dans cette affaire. Alors, Monsieur le Président MACRON, comprenez-vous qu'un jeune et noir soit révolté? Si un jour, sait-on jamais, vous vous posez la question de savoir pourquoi les Africains n'ont plus trop envie de voir la FRANCE, sur leur territoire, venez, on vous expliquera!

On annonce votre visite pour la commémoration de ce douloureux évènement. D’avance, je sais que vous allez faire un beau discours, il n'y a que cela que vous savez bien faire. Mais eux, ce qu'ils veulent, c'est connaître l'exacte vérité de ce qui s'est passé. Ce que l'on veut tous, c'est la confirmation que ce que l'on doutait que cela ce soit passé, le comble de l'horreur, s'est bien passé. C'est tout.

Alors, du cinéma, il va y en avoir, des tremolos dans la voix du Président Français, pas de problème, on sera servi. Ne manquera qu'une chose de la part de ce Président: de la dignité face à un crime odieux, scandaleux, ordonné et dirigé par un militaire de l'armée Française. C'est dommage.
Me François JURAIN

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