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Mauritanie : le président Mohamed Ould Abdel Aziz va se rendre en Syrie avant la mi-janvier

Samedi 5 Janvier 2019

Nouveau pas africain en faveur d’un retour en grâce du président syrien Bachar al-Assad, le président Mauritanien va se rendre à Damas avant la mi-janvier. Nouakchott n’avait à aucun moment rompu ses relations avec le régime malgré sa suspension de la Ligue arabe.



Deuxième chef d’Etat africain à prendre le chemin de Damas, le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz effectuera "avant la mi-janvier" une visite officielle en Syrie.

Une première, annoncée par une source proche de la présidence mauritanienne le 3 janvier 2018, même si Nouakchott et Damas ont conservé des liens forts depuis le début du soulèvement syrien en mars 2011.

Nouakchott maintient ses relations avec Damas malgré la répression

"Le président se rendra en Syrie avant la mi-janvier pour une visite officielle qui durera deux jours", a indiqué cette source à l'AFP sans précision de date. Seule indication, le chef de l'Etat mauritanien doit effectuer cette visite avant un sommet économique et social qui réunira les membres de la Ligue arabe à Beyrouth du 16 au 20 janvier.

La Mauritanie n'avait pas suivi le mouvement de boycottage du régime de Bachar al-Assad prôné par plusieurs pays arabes, dont ceux du Golfe, après la répression sanglante qui s’était abattue sur les manifestants syriens. Elle avait maintenu ouverte son ambassade à Damas, tout comme celle de la Syrie à Nouakchott.

Des échanges et des visites au niveau ministériel se sont poursuivis entre les deux pays et Nouakchott s'est opposé à l'octroi du siège de la Syrie à la Ligue arabe à l'opposition syrienne lors du sommet qui s'est tenu en 2016 dans la capitale mauritanienne.

Sur les pas d'Omar el-Béchir

Le déplacement de Mohamed Ould Abdel Aziz en Syrie fait suite à celui du président soudanais le 17 décembre 2018. Sous mandat d’arrêt international pour crimes de guerre et génocide au Darfour, Omar el-Béchir a effectué son voyage à bord d’un avion russe, Khartoum et Moscou étant d’accord pour que la Syrie retrouve "son rôle important dans la région dès que possible" et qu’elle réintègre la Ligue arabe.

Une visite qui ne lui aura pas porté bonheur. Dès le lendemain, des milliers de manifestants se sont soulevés dans plusieurs villes soudanaises contre l’augmentation du prix du pain et de l’essence dans un premier temps. Ces manifestations se sont rapidement transformées en contestation politique d'Omar el-Béchir avec, notamment, une reprise du slogan des printemps arabes de la Tunisie à la Syrie : "Le peuple veut la chute du régime" et une demande de son départ par une vingtaine de partis. (francetvinfo)

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