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Menacé dans un train, le député LFI Louis Boyard dénonce un manque de soutien de la classe politique

Lundi 22 Janvier 2024

Le député de La France insoumise (LFI) du Val-de-Marne ( Île-de-France), Louis Boyard, a annoncé avoir été insulté et menacé par un homme dans un train ce dimanche 21 janvier.

 

Sur la plateforme ''X", Boyard a affirmé avoir été agressé verbalement. ''Tout du long, je n’ai cherché qu’à apaiser la situation. C’est ce qu’il y avait de mieux à faire", a-t-il raconté.

 

Dans une vidéo de l'agression devenue virale, on aperçoit le député insoumis traité de "petit antisémite" à bord d'un train. L'élu LFI reste calme se contentant de demander à l'individu en question de "rester digne". 

 

Sur X (ex-Twitter), Louis Boyard a confirmé la véracité de la scène, exprimant son indignation face au silence des médias.

 

''Deux jours plus tard, voilà la vidéo sur les réseaux sociaux. Je pouvais m’y attendre, il n’y a rien d’étonnant. Ce qui m’a le plus surpris c’est de ne voir… aucune réaction. Aucun journaliste indigné, aucun mot de soutien de députés de la minorité présidentielle, aucun signe de la présidente de l’Assemblée nationale. Rien d’étonnant non plus, je n’attends rien de ces gens-là. Mais en visionnant la vidéo, quelque chose m’a fait mal'', a-t-il déploré.

 

Le député a, également, comparé son agression à celle de l’ancien candidat d’extrême droite à la présidentielle, Éric Zemmour, en mai 2020.

 

''Je me suis souvenu de ce moment de mai 2020 où il était arrivé exactement la même chose à Éric Zemmour. Mêmes insultes, mêmes menaces, mais pas les mêmes indignations. Voilà qui fait mal ! Lui, le raciste multi-condamné aura eu le droit à leur soutien et à leur compassion. Lui aura eu le droit à plusieurs dizaines d’heures de plateaux télé pour le pleurer. Lui a même eu droit à un appel du Président de la République ! Je n’en demande pas tant'', a-t-il regretté.

 

Dans son post, la député a rappelé son déménagement forcé à cause des menaces visant sa personne et sa famille.

 

''J’ai dû déménager après que mon adresse ait été diffusée par l’extrême droite française. J’ai été insulté pendant dix longues minutes sur un plateau télé pour avoir critiqué Vincent Bolloré. J’ai été suivi et mes trajets détaillés. Ma famille a été directement menacée à plusieurs reprises'', a-t-il souligné, dénonçant par la même occasion le "deux poids deux mesures".

 

Le député LFI a aussi assuré ''qu'il n'a jamais bénéficié d'une protection policière qui aurait été attribuée par le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin''.

 

''L’ab... Darmanin avait même instrumentalisé ma situation. Sans me demander quoi que ce soit, il annonce que je suis sous protection policière. Rien de plus faux. Je ne l’ai jamais demandé et je ne l’ai jamais vu. Un coup de communication pour mieux éteindre nos critiques de l’institution policière. Zemmour, lui, n’aura pas eu à subir cette fourberie. Il a été loyalement soutenu'', a-t-il écrit. [AA]

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