Rome - Les ministres de l'Intérieur du groupe de contact sur la Méditerranée centrale ont évoqué lundi à Rome la nécessité de stopper les flux migratoires à partir de la Libye, au large de laquelle plus de 5.000 migrants ont été secourus en mer depuis dimanche.
Un an après l'accord conclu avec la Turquie pour mettre fin aux arrivées en Grèce, l'UE cherche toujours à parvenir à un arrangement similaire avec la Libye, fortement compliqué par le chaos qui règne dans ce pays et par l'impact économique du trafic des migrants dans certaines zones côtières.
Après une dizaine de jours avec très peu de départs de Libye en raison du mauvais temps, les gardes-côtes italiens ont annoncé avoir coordonné lundi le sauvetage d'environ 1.800 personnes au large de la Libye.
Ces migrants viendront s'ajouter aux plus de 3.300 autres secourus dimanche dans cette zone et porteront le total des arrivées en Italie à plus de 21.000 depuis le début de l'année, en forte augmentation par rapport aux années précédentes.
"L'attention doit maintenant se porter sur des efforts communs pour mieux gérer la situation en Méditerranée centrale. Cela requiert des actions efficaces", proclame sans entrer dans les détails la déclaration d'intention signée par les ministres de l'Intérieur italien, français, allemand, autrichien, slovène, suisse et maltais côté européen, libyen et tunisien côté africain.
"L'objectif est de régir les flux migratoires" et non plus les subir, a expliqué à la presse le ministre italien de l'Intérieur, Marco Minniti, à l'issue de cette réunion à laquelle le chef du gouvernement libyen, Fayez al-Sarraj, a brièvement participé.
Selon le quotidien italien Corriere della Sera, le gouvernement d'union nationale (GNA) libyen a demandé ces derniers jours des radars, des embarcations, des hélicoptères ou encore des véhicules tout terrain, pour un total de 800 millions d'euros, afin de contrôler les frontières sud et les eaux territoriales.
Mais beaucoup s'inquiètent de voir des milices armées s'emparer d'une partie du matériel. Et il faudra s'assurer que les gardes-côtes "qui ont été formés remplissent précisément leur mission", a estimé le ministre français de l'Intérieur, Bruno Le Roux.
Quelque 90 gardes-côtes libyens sont actuellement en train d'achever leur formation sous l'égide de l'UE et l'Italie s'apprête à leur rendre 10 vedettes libyennes saisies en 2011. Ils devraient être opérationnels fin avril-début mai, selon M. Minniti.
L'objectif est d'intercepter les migrants avant qu'ils n'atteignent les eaux internationales et de les conduire dans des camps en Libye garantissant des conditions de vie dignes et un respect des droits, ce qui constituerait "un grand pas en avant" par rapport aux "conditions à la limite du mépris humain" en vigueur maintenant dans ce pays, a dit M. Minniti.
Les migrants n'ayant pas droit à la protection internationale seraient renvoyés dans leur pays, a ajouté M. Minniti, sans préciser quel pourrait être le sort de ceux qui devraient y avoir droit, soit d'actuellement 40% des migrants parvenant sur les côtes italiennes
Un an après l'accord conclu avec la Turquie pour mettre fin aux arrivées en Grèce, l'UE cherche toujours à parvenir à un arrangement similaire avec la Libye, fortement compliqué par le chaos qui règne dans ce pays et par l'impact économique du trafic des migrants dans certaines zones côtières.
Après une dizaine de jours avec très peu de départs de Libye en raison du mauvais temps, les gardes-côtes italiens ont annoncé avoir coordonné lundi le sauvetage d'environ 1.800 personnes au large de la Libye.
Ces migrants viendront s'ajouter aux plus de 3.300 autres secourus dimanche dans cette zone et porteront le total des arrivées en Italie à plus de 21.000 depuis le début de l'année, en forte augmentation par rapport aux années précédentes.
"L'attention doit maintenant se porter sur des efforts communs pour mieux gérer la situation en Méditerranée centrale. Cela requiert des actions efficaces", proclame sans entrer dans les détails la déclaration d'intention signée par les ministres de l'Intérieur italien, français, allemand, autrichien, slovène, suisse et maltais côté européen, libyen et tunisien côté africain.
"L'objectif est de régir les flux migratoires" et non plus les subir, a expliqué à la presse le ministre italien de l'Intérieur, Marco Minniti, à l'issue de cette réunion à laquelle le chef du gouvernement libyen, Fayez al-Sarraj, a brièvement participé.
Selon le quotidien italien Corriere della Sera, le gouvernement d'union nationale (GNA) libyen a demandé ces derniers jours des radars, des embarcations, des hélicoptères ou encore des véhicules tout terrain, pour un total de 800 millions d'euros, afin de contrôler les frontières sud et les eaux territoriales.
Mais beaucoup s'inquiètent de voir des milices armées s'emparer d'une partie du matériel. Et il faudra s'assurer que les gardes-côtes "qui ont été formés remplissent précisément leur mission", a estimé le ministre français de l'Intérieur, Bruno Le Roux.
Quelque 90 gardes-côtes libyens sont actuellement en train d'achever leur formation sous l'égide de l'UE et l'Italie s'apprête à leur rendre 10 vedettes libyennes saisies en 2011. Ils devraient être opérationnels fin avril-début mai, selon M. Minniti.
L'objectif est d'intercepter les migrants avant qu'ils n'atteignent les eaux internationales et de les conduire dans des camps en Libye garantissant des conditions de vie dignes et un respect des droits, ce qui constituerait "un grand pas en avant" par rapport aux "conditions à la limite du mépris humain" en vigueur maintenant dans ce pays, a dit M. Minniti.
Les migrants n'ayant pas droit à la protection internationale seraient renvoyés dans leur pays, a ajouté M. Minniti, sans préciser quel pourrait être le sort de ceux qui devraient y avoir droit, soit d'actuellement 40% des migrants parvenant sur les côtes italiennes