Paris - L'éditeur français Paul Otchakovsky-Laurens, fondateur des éditions P.O.L., qui a publié des ouvrages de Georges Perec et Marguerite Duras, est mort à 73 ans mardi sur l'île de Marie-Galante, dans les Antilles françaises, a-t-on appris auprès de sa maison d'édition.
Paul Otchakovsky-Laurens, qui a également fait découvrir des auteurs comme Emmanuel Carrère, Marie Darrieussecq ou Camille Laurens, "est mort dans un accident de voiture", a dit à l'AFP le responsable de la communication de P.O.L., Jean-Paul Hirsch.
Les réactions émues se sont succédées sur les réseaux sociaux. "Très grand éditeur, découvreur de tellement de talents, la France lui doit la maison P.O.L. Ma tristesse est immense, j'ai perdu un ami cher, mes pensées vont à sa femme et à toute l'équipe P.O.L", a notamment écrit la ministre de la Culture Françoise Nyssen sur twitter.
Né en 1944 à Valréas, dans le sud de la France, Paul Otchakovsky-Laurens a débuté dans l'édition en tant que stagiaire chez Christian Bourgois en 1969, avant de devenir lecteur chez Flammarion en 1970.
C'est en 1977 que les trois lettres P.O.L., ses initiales, deviennent l'acronyme de la collection qu'il crée chez Hachette. Il publie alors plusieurs textes de Georges Pérec dont "La vie mode d'emploi" un an plus tard.
En 1983, il transforme P.O.L. en maison d'édition indépendante, en publiant "Le Livre des ciels" de Leslie Kaplan et "L'Invention du corps de Saint-Marc" de Richard Millet.
Les couvertures des livres sont immédiatement reconnaissables avec les trois lettres majuscules et points bleus sur fond blanc.
P.O.L rencontre son premier succès d'édition en 1985, publiant "La douleur" de Marguerite Duras. Suivra ensuite de la même auteure, "La pluie d'été" (1990).
Dans les années 90, la maison d'édition connaît un grand essor en éditant de jeunes auteurs à succès comme Marie Darrieussecq avec "Truismes" ou encore Martin Winckler avec "La maladie de Sachs".
Se sont greffées depuis au catalogue d'autres valeurs montantes devenues confirmées comme Emmanuel Carrère, découvert avec "L'adversaire" en 2000 ou encore Atiq Rahimi, lauréat du Prix Goncourt pour "Syngué sabour. Pierre de patience" en 2008.
Féru de cinéma, Paul Otchakovsky-Laurens avait réalisé un documentaire fin 2017, "Éditeur" dans lequel il faisait "le récit de sa vocation".
Celui qui confessait récemment au Monde que publier des livres des autres lui avait "sauvé la vie", estimait qu'en littérature "la plus belle histoire du monde ne m'intéresse pas si elle n'est pas portée par une forme qui l'exprime et la transcende".
Paul Otchakovsky-Laurens, qui a également fait découvrir des auteurs comme Emmanuel Carrère, Marie Darrieussecq ou Camille Laurens, "est mort dans un accident de voiture", a dit à l'AFP le responsable de la communication de P.O.L., Jean-Paul Hirsch.
Les réactions émues se sont succédées sur les réseaux sociaux. "Très grand éditeur, découvreur de tellement de talents, la France lui doit la maison P.O.L. Ma tristesse est immense, j'ai perdu un ami cher, mes pensées vont à sa femme et à toute l'équipe P.O.L", a notamment écrit la ministre de la Culture Françoise Nyssen sur twitter.
Né en 1944 à Valréas, dans le sud de la France, Paul Otchakovsky-Laurens a débuté dans l'édition en tant que stagiaire chez Christian Bourgois en 1969, avant de devenir lecteur chez Flammarion en 1970.
C'est en 1977 que les trois lettres P.O.L., ses initiales, deviennent l'acronyme de la collection qu'il crée chez Hachette. Il publie alors plusieurs textes de Georges Pérec dont "La vie mode d'emploi" un an plus tard.
En 1983, il transforme P.O.L. en maison d'édition indépendante, en publiant "Le Livre des ciels" de Leslie Kaplan et "L'Invention du corps de Saint-Marc" de Richard Millet.
Les couvertures des livres sont immédiatement reconnaissables avec les trois lettres majuscules et points bleus sur fond blanc.
P.O.L rencontre son premier succès d'édition en 1985, publiant "La douleur" de Marguerite Duras. Suivra ensuite de la même auteure, "La pluie d'été" (1990).
Dans les années 90, la maison d'édition connaît un grand essor en éditant de jeunes auteurs à succès comme Marie Darrieussecq avec "Truismes" ou encore Martin Winckler avec "La maladie de Sachs".
Se sont greffées depuis au catalogue d'autres valeurs montantes devenues confirmées comme Emmanuel Carrère, découvert avec "L'adversaire" en 2000 ou encore Atiq Rahimi, lauréat du Prix Goncourt pour "Syngué sabour. Pierre de patience" en 2008.
Féru de cinéma, Paul Otchakovsky-Laurens avait réalisé un documentaire fin 2017, "Éditeur" dans lequel il faisait "le récit de sa vocation".
Celui qui confessait récemment au Monde que publier des livres des autres lui avait "sauvé la vie", estimait qu'en littérature "la plus belle histoire du monde ne m'intéresse pas si elle n'est pas portée par une forme qui l'exprime et la transcende".