Un jeune homme de 22 ans est mort, mardi 3 juillet à Nantes (Loire-Atlantique), après avoir été touché par balle par un policier lors d'un contrôle. Sa mort a provoqué des émeutes dans trois quartiers "sensibles" de la ville. Le jeune homme aurait été touché à la carotide et est mort à son arrivée à l'hôpital.
Le procureur de la République de Nantes a ouvert une enquête pour déterminer les circonstances de la mort de cet homme. Elle est confiée à la police judiciaire de Nantes. L'inspection générale de la police nationale (IGPN) de Rennes est également saisie. Voici ce que l'on sait de la situation.
Un conducteur a été tué lors d'un contrôle de police
Il est 20h30 mardi dans le quartier du Breil (nord-ouest de Nantes). Un équipage de CRS se met à contrôler un véhicule "suite à des infractions commises". L'identité de l'automobiliste n'étant "pas claire, les CRS ont reçu pour ordre de ramener le conducteur" au commissariat, a déclaré Jean-Christophe Bertrand, directeur départemental de la Sécurité publique (DDSP). "À ce moment-là, le chauffeur a fait une marche arrière pour se soustraire au contrôle, a heurté un CRS, ce qui a entraîné immédiatement une réplique d'un de ses collègues, qui était en sécurisation du contrôle et qui a utilisé son arme, blessant grièvement le chauffeur du véhicule", précise-t-il.
Un témoin interrogé par une journaliste sur place affirme que le conducteur "a juste essayé de faire marche arrière et ils [les policiers] l'ont tamponné contre le mur. La voiture s'est explosée, il était déjà immobile, il ne pouvait rien faire d'autre. Le policier est arrivé, lui a tiré dessus à bout portant, lui a mis une balle sur le cou alors qu'il était déjà immobile."
"Dans le cadre de ce qu'il a estimé être de la légitime défense, le policier a fait usage de son arme", a expliqué Daniel Chomette, secrétaire général du syndicat Unité-SGP police FO, sur franceinfo. Le jeune homme n'était pas armé "mais la légitime défense ne s'opère pas que sur le port d'arme", poursuit Daniel Chomette. Le jeune aurait été touché à la carotide et est mort vers 23 heures, à son arrivée au CHU de Nantes.
La mort du jeune homme a entraîné des émeutes dans plusieurs quartiers
Le tir du policier a aussitôt déclenché des émeutes dans le quartier du Breil, avec des "prises à partie, des jets de cocktail Molotov", a repris Jean-Christophe Bertrand. Des voitures ont été incendiées, ainsi qu'un centre paramédical situé dans un centre commercial. Les pompiers ont dû intervenir pour éteindre des feux de poubelles. La mort du jeune homme a été "le point de départ d'autres violences urbaines sur d'autres quartiers sensibles de Nantes", à Malakoff et aux Dervallières, a précisé Jean-Christophe Bertrand.
Un habitant du quartier du Breil a déclaré avoir "entendu des détonations". "J'ai mis une demi-heure à descendre. Je voyais que ça brûlait de partout, ça courait de partout. Il y avait le feu à des poubelles, à des voitures. Ils étaient en train de tout casser. Ça a duré super longtemps".
Selon France Bleu Loire Océan, certains habitants ont affirmé qu'ils voulaient "se venger", "se faire des flics", et que "ça va péter pendant des jours et des semaines". D'autres habitants se sont dits "révoltés" par la mort du jeune homme. "On n'a pas le droit de tuer un gosse, vous pensez à sa famille, moi aussi j'ai un fils", a expliqué un père de famille. Certains dénoncent "des contrôles policiers incessants, au faciès, faits pour humilier" dans le quartier. Une centaine de policiers ont été mobilisés dans la soirée et la nuit sur le quartier. Aucune personne n'a été blessée ni interpellée.
L'IGPN a été saisie pour déterminer les circonstances de la mort
"Le SRPJ de Nantes et l'inspection générale de la police nationale sont saisis de l'enquête afin de préciser la commission des faits et déterminer dans quelles circonstances le policier a été amené à faire usage de son arme", a précisé le procureur de la République de Nantes, Pierre Sennès.
Les autorités appellent au calme
Johanna Rolland, maire PS de Nantes, est arrivée peu avant 2h30 du matin aux Dervallières. "Mes premières pensées vont à ce jeune homme mort, à sa famille, à tous les habitants de ce quartier, de nos quartiers", a-t-elle déclaré. "La police et la justice dans son indépendance devront faire la clarté et la plus totale des transparences sur ce qui s'est passé ce soir", "mais l'urgence ce soir, c'est l'appel au calme dans nos quartiers", a-t-elle répété.
Le calme est revenu dans les trois quartiers de Nantes touchés par ces violences dans le courant de la nuit de mardi à mercredi.
L'homme "était un délinquant recherché par la police et la justice française. Il faisait l'objet d'un mandat d'arrêt", a déclaré sur franceinfo Daniel Chomette. Le jeune homme était en effet visé depuis 2017 par un mandat d'arrêt pour des vols en bande organisée, a appris franceinfo de source policière.
Âgé de 22, il était originaire de Garges-les-Gonesse (Val d'oise), a précisé une source syndicale à franceinfo. La voiture du jeune homme était surveillée en raison de soupçons de trafics de stupéfiants. "Il s'était 'mis au vert' dans la région nantaise à priori chez de la famille", a ajouté cette source. (francetvinfo)
Le procureur de la République de Nantes a ouvert une enquête pour déterminer les circonstances de la mort de cet homme. Elle est confiée à la police judiciaire de Nantes. L'inspection générale de la police nationale (IGPN) de Rennes est également saisie. Voici ce que l'on sait de la situation.
Un conducteur a été tué lors d'un contrôle de police
Il est 20h30 mardi dans le quartier du Breil (nord-ouest de Nantes). Un équipage de CRS se met à contrôler un véhicule "suite à des infractions commises". L'identité de l'automobiliste n'étant "pas claire, les CRS ont reçu pour ordre de ramener le conducteur" au commissariat, a déclaré Jean-Christophe Bertrand, directeur départemental de la Sécurité publique (DDSP). "À ce moment-là, le chauffeur a fait une marche arrière pour se soustraire au contrôle, a heurté un CRS, ce qui a entraîné immédiatement une réplique d'un de ses collègues, qui était en sécurisation du contrôle et qui a utilisé son arme, blessant grièvement le chauffeur du véhicule", précise-t-il.
Un témoin interrogé par une journaliste sur place affirme que le conducteur "a juste essayé de faire marche arrière et ils [les policiers] l'ont tamponné contre le mur. La voiture s'est explosée, il était déjà immobile, il ne pouvait rien faire d'autre. Le policier est arrivé, lui a tiré dessus à bout portant, lui a mis une balle sur le cou alors qu'il était déjà immobile."
"Dans le cadre de ce qu'il a estimé être de la légitime défense, le policier a fait usage de son arme", a expliqué Daniel Chomette, secrétaire général du syndicat Unité-SGP police FO, sur franceinfo. Le jeune homme n'était pas armé "mais la légitime défense ne s'opère pas que sur le port d'arme", poursuit Daniel Chomette. Le jeune aurait été touché à la carotide et est mort vers 23 heures, à son arrivée au CHU de Nantes.
La mort du jeune homme a entraîné des émeutes dans plusieurs quartiers
Le tir du policier a aussitôt déclenché des émeutes dans le quartier du Breil, avec des "prises à partie, des jets de cocktail Molotov", a repris Jean-Christophe Bertrand. Des voitures ont été incendiées, ainsi qu'un centre paramédical situé dans un centre commercial. Les pompiers ont dû intervenir pour éteindre des feux de poubelles. La mort du jeune homme a été "le point de départ d'autres violences urbaines sur d'autres quartiers sensibles de Nantes", à Malakoff et aux Dervallières, a précisé Jean-Christophe Bertrand.
Un habitant du quartier du Breil a déclaré avoir "entendu des détonations". "J'ai mis une demi-heure à descendre. Je voyais que ça brûlait de partout, ça courait de partout. Il y avait le feu à des poubelles, à des voitures. Ils étaient en train de tout casser. Ça a duré super longtemps".
Selon France Bleu Loire Océan, certains habitants ont affirmé qu'ils voulaient "se venger", "se faire des flics", et que "ça va péter pendant des jours et des semaines". D'autres habitants se sont dits "révoltés" par la mort du jeune homme. "On n'a pas le droit de tuer un gosse, vous pensez à sa famille, moi aussi j'ai un fils", a expliqué un père de famille. Certains dénoncent "des contrôles policiers incessants, au faciès, faits pour humilier" dans le quartier. Une centaine de policiers ont été mobilisés dans la soirée et la nuit sur le quartier. Aucune personne n'a été blessée ni interpellée.
L'IGPN a été saisie pour déterminer les circonstances de la mort
"Le SRPJ de Nantes et l'inspection générale de la police nationale sont saisis de l'enquête afin de préciser la commission des faits et déterminer dans quelles circonstances le policier a été amené à faire usage de son arme", a précisé le procureur de la République de Nantes, Pierre Sennès.
Les autorités appellent au calme
Johanna Rolland, maire PS de Nantes, est arrivée peu avant 2h30 du matin aux Dervallières. "Mes premières pensées vont à ce jeune homme mort, à sa famille, à tous les habitants de ce quartier, de nos quartiers", a-t-elle déclaré. "La police et la justice dans son indépendance devront faire la clarté et la plus totale des transparences sur ce qui s'est passé ce soir", "mais l'urgence ce soir, c'est l'appel au calme dans nos quartiers", a-t-elle répété.
Le calme est revenu dans les trois quartiers de Nantes touchés par ces violences dans le courant de la nuit de mardi à mercredi.
L'homme "était un délinquant recherché par la police et la justice française. Il faisait l'objet d'un mandat d'arrêt", a déclaré sur franceinfo Daniel Chomette. Le jeune homme était en effet visé depuis 2017 par un mandat d'arrêt pour des vols en bande organisée, a appris franceinfo de source policière.
Âgé de 22, il était originaire de Garges-les-Gonesse (Val d'oise), a précisé une source syndicale à franceinfo. La voiture du jeune homme était surveillée en raison de soupçons de trafics de stupéfiants. "Il s'était 'mis au vert' dans la région nantaise à priori chez de la famille", a ajouté cette source. (francetvinfo)