Le leader de l’opposition Bobi Wine a annoncé lundi qu’il retirait le recours déposé devant la Cour suprême ougandaise pour contester les résultats de l’élection présidentielle du mois dernier, accusant l’institution de manquer d’impartialité.
Le président Yoweri Museveni, 76 ans, a remporté le scrutin pour la sixième fois consécutive le 14 janvier, avec 58 % des voix, face à M. Wine, un ancien chanteur de 39 ans, qui a obtenu 35 % des suffrages et a dénoncé une « mascarade ».
M. Wine, de son vrai nom Robert Kyagulanyi, avait déposé le 1er février un recours devant la Cour suprême, affirmant disposer de nombreuses preuves d’irrégularités, comme des intimidations d’électeurs, des enlèvements au sein de son parti, et des fraudes massives.
Mais l’ancien candidat a déclaré lundi avoir demandé à ses avocats de retirer ce recours, accusant les juges responsables du dossier de « biais » et de « manque d’indépendance ».
« Nous sommes convaincus que la Cour suprême a un avis prédéterminé », a déclaré l’opposant lundi à des journalistes.
« Nous refusons de prendre part à cette parodie de justice. Le peuple d’Ouganda aura le mot final sur sa destinée. Ayant retiré notre recours devant l’injuste Cour suprême d’Ouganda, nous mettons toutes les options légales, non violentes sur la table », a-t-il ajouté sans donner davantage de précisions.
La semaine dernière, les avocats de M. Wine et les juges ont passé plusieurs jours à débattre sur des questions de procédures et la Cour a décidé vendredi que la plupart des preuves soumises ne pouvaient techniquement pas être prises en compte.
Le cadre légal pour contester les élections est ouvertement critiqué en Ouganda, car les juges de la Cour suprême examinent seulement les évènements survenus le jour de l’élection et le jour de la déclaration des résultats, sans prendre en compte la campagne électorale dans son ensemble.
M. Wine a accusé le principal juge responsable de l’affaire, Alphonse Owiny-Dollo, d’avoir rencontré M. Museveni trois fois depuis le dépôt du recours, et contesté son indépendance.
Par le passé, aucun candidat n’est parvenu à faire annuler en justice une élection de M. Museveni, marquées presque toutes par des soupçons d’irrégularités. Ce dernier a qualifié le scrutin de janvier de plus transparent de l’histoire de l’Ouganda indépendant.
La campagne électorale a été marquée par des violences et par la répression contre ses rivaux. Au moins 54 personnes sont mortes en novembre dans des manifestations contre une énième arrestation de M. Wine. Il a également été assigné à résidence pendant près de deux semaines après le vote, jusqu’à ce que la justice ordonne sa libération. (AFP)
Le président Yoweri Museveni, 76 ans, a remporté le scrutin pour la sixième fois consécutive le 14 janvier, avec 58 % des voix, face à M. Wine, un ancien chanteur de 39 ans, qui a obtenu 35 % des suffrages et a dénoncé une « mascarade ».
M. Wine, de son vrai nom Robert Kyagulanyi, avait déposé le 1er février un recours devant la Cour suprême, affirmant disposer de nombreuses preuves d’irrégularités, comme des intimidations d’électeurs, des enlèvements au sein de son parti, et des fraudes massives.
Mais l’ancien candidat a déclaré lundi avoir demandé à ses avocats de retirer ce recours, accusant les juges responsables du dossier de « biais » et de « manque d’indépendance ».
« Nous sommes convaincus que la Cour suprême a un avis prédéterminé », a déclaré l’opposant lundi à des journalistes.
« Nous refusons de prendre part à cette parodie de justice. Le peuple d’Ouganda aura le mot final sur sa destinée. Ayant retiré notre recours devant l’injuste Cour suprême d’Ouganda, nous mettons toutes les options légales, non violentes sur la table », a-t-il ajouté sans donner davantage de précisions.
La semaine dernière, les avocats de M. Wine et les juges ont passé plusieurs jours à débattre sur des questions de procédures et la Cour a décidé vendredi que la plupart des preuves soumises ne pouvaient techniquement pas être prises en compte.
Le cadre légal pour contester les élections est ouvertement critiqué en Ouganda, car les juges de la Cour suprême examinent seulement les évènements survenus le jour de l’élection et le jour de la déclaration des résultats, sans prendre en compte la campagne électorale dans son ensemble.
M. Wine a accusé le principal juge responsable de l’affaire, Alphonse Owiny-Dollo, d’avoir rencontré M. Museveni trois fois depuis le dépôt du recours, et contesté son indépendance.
Par le passé, aucun candidat n’est parvenu à faire annuler en justice une élection de M. Museveni, marquées presque toutes par des soupçons d’irrégularités. Ce dernier a qualifié le scrutin de janvier de plus transparent de l’histoire de l’Ouganda indépendant.
La campagne électorale a été marquée par des violences et par la répression contre ses rivaux. Au moins 54 personnes sont mortes en novembre dans des manifestations contre une énième arrestation de M. Wine. Il a également été assigné à résidence pendant près de deux semaines après le vote, jusqu’à ce que la justice ordonne sa libération. (AFP)