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Ousmane Sonko, un « saint » face aux auteurs de crimes économiques sous Diouf, Wade et Sall! (par Mody Niang) (*)

Vendredi 19 Octobre 2018

Ousmane Sonko, un « saint » face aux auteurs de crimes économiques sous Diouf, Wade et Sall! (par Mody Niang) (*)
Depuis le 16 septembre 2018, des injures grossières et des accusations parfois des plus graves accablent de toutes parts le pauvre Ousmane Sonko, candidat à la candidature à l‘élection présidentielle du 24 février 2019. On a commencé par pointer sa barbe et ses deux épouses qui seraient voilées, pour le classer  parmi les ibaadourahmaanes, comme si c’était un crime. On est allé plus loin, depuis la présentation, ce 16 septembre, de son livre-vision ‘’SOLUTIONS pour un Sénégal nouveau’’. Un énergumène de la majorité présidentielle l’a même traité de «………….qu’il faut exécuter» (ndlr : nous avons demandé à l’auteur de ne pas citer ses termes). Il serait ainsi un salafiste, un dangereux terroriste porté à bout de bras par Daesh. Ces derniers jours, on est allé chercher jusque dans ses archives sonores, pour trouver une vidéo où il a notamment déclaré que « ce ne serait pas un péché de fusiller tous les présidents qui se sont succédé au Sénégal ».
 
Occasion ne pouvait être plus belle pour les tenants du pouvoir et tous leurs suppôts pour se jeter sur lui, comme une meute d’hyènes affamées sur le cadavre d’un gros hippopotame. Ainsi, depuis plusieurs jours, ils n’en ont que pour lui, ou contre lui. On s’en rend compte en lisant la ‘’Une’’ de pratiquement tous les journaux.
 
A entendre ou à lire les uns et les autres, on a le sentiment qu’on fait dire à Ousmane Sonko ce qui n’était sûrement pas son intention de départ : une fois élu, il fusillera tous les criminels qui pillent le pays depuis 1960 y compris, en particulier, les trois chefs d’Etat qui s’y sont succédé. En d’autres termes, Ousmane Sonko devenu Président de la République, rétablira la peine de mort, condition sine qua non pour fusiller ou pendre qui que ce soit. A ma connaissance, la Chine exceptée, il n’existe aucun autre pays au monde où on fusille ou pend des gens convaincus de mal gouvernance flagrante (de corruption, de détournements de deniers publics, etc.). Je n’en connais pas, même pas en Afrique, où la vie humaine ne compte pas parfois pour un kopeck. Comment alors Ousmane Sonko, lucide quand même jusqu’à preuve du contraire, peut-il envisager un seul instant une telle folie ? On a donc saisi l’opportunité de sa déclaration certainement maladroite, pour lui prêter toutes les intentions, y compris des plus horribles.
 
A la place du pauvre Ousmane Sonko, je ne ferais peut-être pas exactement la même déclaration, mais je condamnerais avec lui et de façon vigoureuse, la manière dont notre pays est géré depuis 1960. Je m’engagerais à punir aussi sévèrement que le permet la loi, toutes les forfaitures, tous les crimes qui ont été commis pendant les gouvernances que nous avons connues. Il ne faut pas que la déclaration de Sonko cache ces crimes. J’ai entendu un membre de la majorité présidentielle reprocher vivement au pauvre Sonko d’avoir traité de criminels les anciens Présidents de la République. Je n’ai pas personnellement entendu une telle déclaration. Á supposer qu’il l’ait faite, il n’aurait pas tout à fait tort car Diouf et Wade ont effectivement commis des crimes. Le président-politicien Macky Sall en a commis et continue d’en commettre impunément.
 
Le Petit Larousse illustré définit le crime comme ‘’un homicide volontaire, un meurtre’’, mais aussi comme ‘’un acte répréhensible, lourd de conséquences’’. Si on considère la seconde définition, les hommes et les femmes politiques qui se sont succédé au pouvoir ont commis beaucoup de crimes économiques dont nous traînons encore les lourdes conséquences. Ces conséquences comptent pour beaucoup dans notre place peu enviable parmi les 25 pays les plus pauvres et les plus endettés du monde.
 
Le Président Abdou Diouf, alors Premier Ministre, en a commis en couvrant le fameux Compte K2, mis en place dans les années 70 pour ‘’promouvoir une bourgeoisie nationale’’. Á l’arrivée, ce Compte a plutôt enrichi des hommes et des femmes politiques, des chefs dits religieux, de grands notables, etc. Pour donner un exemple parmi de nombreux autres, M. X est du pouvoir ou en est proche. On lui attribue une parcelle de terrain bien placée. Le très généreux Compte K2 lui accorde un prêt de huit à dix millions. Il construit une villa luxueuse conventionnée immédiatement par l’Etat à 300000 francs /mois, alors qu’il rembourse mensuellement – si toutefois il rembourse  – 90 à 100000 francs. S’il est réaliste, il se fait construire, quelque temps après, une autre villa dans les mêmes conditions. De nombreux compatriotes, dont certains ne remboursaient même pas, se sont ainsi facilement et, peut-être illicitement enrichis. La Région qui a le plus bénéficié de ce Compte est celle de Kaolack, feu Babacar Ba étant à l’époque, Ministre de l’Economie et des Finances, et responsable politique dans la Région.
 
Diouf est aussi responsable, en tant que Premier Ministre de Senghor, de la gestion catastrophique, pendant plusieurs années, de l’Office national de Coopération et d’Assistance pour le Développement (ONCAD). L’Office sera d’ailleurs dissous à la fin des années 70, avec un passif de 100 milliards de francs CFA. Pour de plus amples informations sur les raisons de cette dissolution, je renvoie le lecteur aux pages 163-164-165 du livre de l’historien Mamadou Diouf, ‘’Le Sénégal sous Abdou Diouf’’.
 
Abdou Diouf : les scandales du Compte K2, la LONASE, la Caisse de Péréquation, les licences de pêche de «Sénégal 92»…
 
On se rappelle aussi les gros détournements comme ceux intervenus impunément à la Croix rouge sénégalaise, à la Loterie nationale sénégalaise (LONASE), à la Caisse de Péréquation et de Stabilisation des Prix, à la Société nationale de la Poste, à la Société nationale des Chemins de fer du Sénégal, etc. Il convient de signaler également ce décret 97-932 du 18 juin 1997, qui organisait la passation des marchés publics au niveau du scandaleux Projet de Construction d’Immeubles administratifs et de Réhabilitation du Patrimoine bâti de l’Etat (PCRPE). Décret ‘’corruptogène’’ qui suscitait et couvrait tous les forfaits, tous les crimes, et DIEU sait qu’il y en a eu.
 
Le Président Diouf a permis et couvert une autre forfaiture en autorisant, en 1992, ses proches collaborateurs, à recourir aux fameux accords secrets de pêche pour financer – c’était le prétexte – la réalisation de certaines infrastructures dans le cadre de la préparation de Sénégal 92 (le Sénégal devait organiser, cette année-là, la Coupe d’Afrique des Nations de football). Ces accords secrets de pêche, qui sont restés en vigueur plusieurs années après la Can 92, ont été pour beaucoup dans le pillage de nos maigres ressources halieutiques. Ils ont aussi enrichi trop facilement de nombreux Socialistes et proches du président Diouf.
 
La gouvernance de Diouf était jalonnée par de nombreux autres scandales, de nombreux crimes restés impunis. Le lecteur peut en avoir le cœur net en parcourant les pages 171-178 de mon livre « Abdou Diouf, 40 ans au cœur de l’Etat socialiste au Sénégal », Paris, L’Harmattan, 2009. Aux pages 165 et 166, il se rendra compte que, dans certaines circonstances, les hommes et les femmes politiques peuvent perdre leur contrôle et se laisser carrément aller. On se rappelle que le Président Diouf était un homme de mesure, un homme qui encaissait stoïquement les critiques les plus acerbes. Il lui arrivait cependant de sortir de ses gonds et de faire des déclarations qui ne ressemblaient pas au tempérament de l’homme. Il en était ainsi le 27 octobre 1998, à son retour de Paris où il s’était rendu pour répondre à une invitation du Président de l’Assemblée nationale, Laurent Fabius. L’opposition parlementaire l’y avait précédé pour manifester contre lui devant le Palais Bourbon. Initiative qu’il avait très mal prise et pour laquelle il avait fait cette grave déclaration, à sa descente d’avion au pays : « Je n’avais jamais pensé que je suscitais autant de haine de la part de ces leaders politiques. J’ai l’impression qu’ils ont à mon égard une haine forte. » Ce soir-là, les Sénégalaises et les Sénégalais ont découvert un Abdou Diouf hors de lui et s’étant départi de sa sérénité habituelle. Ils ont eu à découvrir le même Abdou Diouf les 25 et 26 février 1988, lors de la campagne pour l’élection présidentielle de cette année-là. Malmené par les jeunes manifestants de la ville de Thiès, il les qualifia, à la mythique Place de France, de « Jeunesse malsaine ». Le lendemain, il régla son compte à l’opposition en lançant à son encontre la sévère mise en garde suivante : « Je croyais, j’espérais et je souhaitais avoir en face de nous, travaillant en direction de l’intérêt général du Sénégal, des patriotes sincères, démocrates, vertueux, des hommes de parole, de dignité et de respect. Mais j’ai en face de moi des bandits de grand chemin. Ce ne sont pas des Sénégalais dignes de ce nom, ils ont perverti la démocratie, bafoué et terni l’image de marque du Sénégal. Le peuple sénégalais ne le leur pardonnera jamais ; le 28 février donnez leur votre sanction pour cette mauvaise action. »  On pouvait aussi rappeler ses vives félicitations aux Forces de l’Ordre d’avoir réprimé violemment, en 1985, la manifestation de l’opposition contre l’apartheid et, par ricochet, la visite du dictateur Mobutu au Sénégal. Pourtant, elles avaient même fracassé un bras à Abdoulaye Faye du Pds.
 
Abdoulaye Wade : la Flèche des Almadies, les 40 véhicules de Luxe du Fesman, le «Fonds taïwanais», le «Protocole de Rebeuss», le pillage des réserves foncières…
 
Nous n’oublions pas, non plus, les nombreuses gaffes du candidat puis du Président Abdoulaye Wade, dont certaines mettaient même parfois en danger nos compatriotes à l’étranger. C’est ainsi que, lors de la Conférence africaine sur le racisme tenue à Dakar à partir du lundi 22 janvier 2001, le Président Wade, euphorique comme c’était souvent le cas déclarait : « Un Burkinabe subit en Côte d’Ivoire ce qu’un Noir ne subit pas en Europe. » Cette déclaration mit les Ivoiriens dans tous leurs états et il a fallu un déplacement à Abidjan de Moustapha Niasse alors Premier Ministre, pour prévenir l’incendie. Et que dire de ses incessants appels à l’Armée à prendre le pouvoir, chaque fois qu’il ratait l’occasion d’y accéder ? Et de sa déclaration à Paris qu’il venait acheter des armes pour contenir nos voisins ? Face à ces déclarations, celle de Sonko est une peccadille puisque tous nos compatriotes de bonne foi savent qu’il ne fusillerait personne.
 
Pour revenir aux scandales, aux crimes économiques, nous en avons connu de toutes sortes avec la longue et nébuleuse gouvernance du vieux président. Nous en retiendrons quelques-uns : la rocambolesque rénovation de l’avion de commandement, le Flèche des Almadies, qui nous aura coûté à l’arrivée près de 30 milliards, pour une opération dont il nous assurait qu’il ne coûterait pas un franc au contribuable ; la gestion peu orthodoxe de ses fonds spéciaux illimités, notamment alimentés par des chèques destinés normalement au Trésor public ; le détournement sans état d’âme de quinze millions de dollars de ‘’fonds taïwanais’’, normalement destinés à la réalisation de projets sociaux ; les 40 véhicules de luxe du FESMAN détournés, avec la complicité de son ‘’conseiller spécial’’ d’alors ; le pillage systématique de nos maigres réserves foncières, distribuées à des hommes et à des femmes déjà nantis, au détriment de millions de Sénégalaises et de Sénégalais qui couraient derrière la plus petite parcelle pour se construire une maison ; les mystérieuses dizaines de milliards qui ont fait l’objet du fameux ‘’Protocole de Reubeuss’’, et qui ne seront jamais élucidés, etc. Il y en a bien d’autres, dont le moins grave pourrait le conduire en prison dans toute grande démocratie.
 
Macky Sall : il «a emprunté le même chemin et point n’est besoin d’insister sur les scandales-crimes qui jalonnent sa gouvernance : nous les vivons dans notre chair depuis bientôt sept ans.»
 
Son successeur a emprunté le même chemin et point n’est besoin d’insister sur les scandales-crimes qui jalonnent sa gouvernance : nous les vivons dans notre chair depuis bientôt sept ans. Ce sont tous ces crimes jusqu’ici restés impunis qui ont certainement fait sortir Ousmane Sonko de ses gonds. Son intention n’est sûrement pas de fusiller – ce qui n’est pas possible dans notre pays –  mais d’élucider ces crimes et de punir sévèrement leurs auteurs. De ce point de vue, il bénéficie de tous mes encouragements et a tout mon soutien. Je suis très réservé, par contre, par rapport à son intention annoncée de se rapprocher du vieux président-politicien. Je ne partage surtout pas son affirmation qu’il est le meilleur président du Sénégal. Il en est très loin. S’il a à son actif des réalisations – et quelles réalisations –, il a, à son passif, beaucoup de destructions. Placés sur les deux plateaux d’une balance, les destructions feront pencher lourdement celle-ci de leurs côtés. Il n’est surtout pas question que Sonko cherche refuge auprès de lui, comme l’annonce la presse. Qu’a-t-il fait de répréhensible pour chercher refuge auprès d‘un tel homme ? Quand on a pour cheval de bataille la bonne gouvernance, on ne peut pas s’acoquiner avec ce vieux politicien prédateur, qui serait bien indiqué pour symboliser la mal gouvernance.
 
Malgré sa déclaration malheureuse, qui peut arriver à tous les hommes, à toutes les femmes politiques, Ousmane Sonko doit garder le cap qu’il s’est fixé dès le départ, et refuser d’écouter les oiseaux de mauvais augure qui veulent le convaincre que, quand on sollicite les suffrages des Sénégalais, il ne faut pas leur tenir un langage de vérité crue. Ces gens-là sont les gardiens jaloux du statu quo, de l’odieux système vieux de 58 ans, dont les tares sont responsables du grand retard que nous accusons par rapport à des pays comme le Maroc et la Corée du Sud, qui avaient le même PIB que nous en 1960.
 
Dakar, le 18 octobre 2019
Mody Niang
 
(*) Le titre est de la rédaction
 
 
 
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1.Posté par Me François JURAIN le 21/10/2018 13:43
Je suis de ceux qui, au début de l'apparition de O.SONKO sur la scène médiatique d'abord, politique ensuite (ou simultanément) ont été séduit: le personnage est sympathique, l'homme est intelligent, il semble vouloir rompre avec la tradition de corruption qui a vérolée le pays depuis 60 ans, bref, le discours était plaisant.
Et puis, au fil du temps, ce discours est devenu de plus en plus imprécis, les dérapages verbaux se sont succédés, les outrances également. Et je le reconnais, je me suis éloigné de cet homme, et je pense sincèrement qu'il a atteint les limites de ses compétences. Il a démontré, au fil du temps, qu'il n'a pas la carrure, l'expérience nécessaire pour faire un vrai chef d'état.
Je ne suis pas en reste pour dénoncer, dans ces colonnes, les excès et incompétences des quatre présidents qui se sont succédés: vous en rappelez les faits et méfaits de chacun, j'y souscrit pleinement. Moi, j'ai un raccourci beaucoup plus flagrant: en 1944, la FRANCE était à terre. Tout était à reconstruire, plus rien ne tenait debout. Le pays a bénéficié de l'aide américaine, des fonds qui ont presque en totalité servi à la reconstruction du pays, parce que pour ce faire, et à l'époque, la politique n'était pas un métier, et les politiciens n'étaient pas là pour se servir, mais pour SERVIR. Quelques années ensuite auront suffit pour remettre le pays en ordre de marche, et bénéficier ensuite de ce que l'on appellera "les 30 glorieuses".
Il ya 60 ans, le sénégal a eu son indépendance: elle ne l'a pas conquise, on lui a donnée, le général de GAULLE étant trop content de se débarrasser de ces colonies dont il savait très bien que cette situation ne pouvait perdurer, et il faut bien le reconnaitre, qu'il pourrait en tirer tous les avantages sans en avoir les inconvénients - n'est ce pas, Monsieur FOCARD,,,,-
Des sommes colossales ont été allouées, voir souvent données avec l'effacement des dettes, à ces pays, dont le sénégal, pour faire de ce pays, un pays conforme à son siècle, un pays où tous les gens du peuple pourraient enfin avoir une dignité, e vivre dans les élèments de confort les plus élèmentaires, mais correspondant aux standarts de vie du 20° siècle à l'époque.
60 ans se sont écoulés: 4 présidents se sont succédés: tous sont milliardaires en euros, leur familles, leur entourage, ect...
Le peuple, lui, vit toujours dans la merde, n'a pas de réseau d'égout, de l'eau pas tous les jours, idem pour l'électricité, un service de santé déplorable (pourquoi tous les nantis vont ils se faire soigner à l'étranger?) une administration balbutiante, ect....
Il n'y a pas de grand projet industriel, volontairement, les dirigeants ne se sont jamais appuyés sur une classe dirigeante privée, se contentant de recevoir les milliards, de s'en accaparer la majeure partie pour eux, leur famille et leur entourage, et de laisser les miettes "au bon peuple".
Tant qu'il n'y aura pas de grand projet industriel de transformation des matières premières locales, le pays ne pourra se développer.
Tant qu'il n'y aura pas une éradication véritable de l corruption, le pays ne pourra avancer.
Le quatrième en exercice, candidat à sa ré-election, fait semblant: mais distribuer un tracteur par ci, un moulin à huile par là, cela ne constitue pas un grand projet industriel porteur.
Alors, quel est l'alternative de Monsieur Osmane SONKO? Honnêtement, je ne la discerne pas.
Comme tous les 100 autres candidats, il va nous promettre haut et fort que son principal objectif sera la lutte contre la corruption. Ca, c'est un grand classique! M.SALL nous a fait le coup la dernière fois, et le faire avec plus de brio qu'il ne l'a fait, ca va être difficile! On a vu ce que ca a donné, et je pense que de la bande des quatres, à "taux de change constant", comme disent les spécialistes, c'est lui et son clan, qui de loin, se sera le plus enrichi! même wade père et fils ne lui arrivent pas à la cheville.
Ce qui est triste et déplorable, dans cette affaire, c'est que nous somme à moins de six mois des élections. Une centaine de candidats annoncés, vraisemblablement pas plus de 20 sur la ligne de départ. Comment se fait il que sur ces 20 candidats, il n'y en ai pas un qui se détache, avec un véritable projet pour le senegal, et que les dix neuf autres qui n'ont pas le charisme, la stature, la légitimité, pour s'imposer et rallier à sa cause l'ensemble des candidats.
Car, aller aux élections en ordre dispersé, avec un tel tohu-bohu qui frise le ridicule, c'est une autoroute ouverte au président candidat.
Personnellement, j'ai cessé de voter en FRANCE depuis les années 1973, c'est à dire depuis que la politique est devenue un métier, et que l'on nous demande non pas de voter pour quelqu'un, mais contre quelqu'un: on a vu ce que cela à donné en FRANCE: GISCARD, MITTERAND, CHIRAC, SARKOSY, HOLLANDE, MACRON. Et l'on voit aujourd'hui dans quelle situation la FRANCE se trouve.
Macky SALL n'a pas été élu avec 64% des voix pour lui. Il a bénéficié du rejet qu'avait suscité WADE, au moins à concurrence de 35%, ce qui lui reste 30% de soutient effectif, développé ensuite avec l'APR, par les méthodes corruptives que l'on connait. Mais à l'époque, je croyais au discours de ce président, et j'étais confiant: souvenez vous du discours du 04 avril 2012, j'étais fan! On a vu ce qu'il en est advenu après.
Je ne vote pas, en ma qualité de résidant, je n'ai pas ce droit de vote. Mais si j'avais la possibilité de voter, Je ne vois pas d'autre solution, à l'heure où j'écris ces lignes, que de voter pour le même, à contre coeur. Mais que nous propose t-on pour l'instant? rien de sérieux, rien de stable, rien d'efficace.
Alors, j'espère que l'opposition va se ressaisir, va s'organiser, et dispenser un discours cohérent et intelligent, en ayant surtout assimilé le fait que, les promesses c'est terminé, personne n'y croit plus, il faut des actes, et le respect de ses paroles.
Il y en a un qui se frotte les mains, devant un tel spectacle: je pense qu'il a raison.
Hélas.
Me François JURAIN

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