Besoin de médecins et de psychologues
Des centaines de femmes enceintes, des mineurs non accompagnés et des personnes ayant survécu aux tortures sont livrées à elles-même dans les camps de réfugiés sur les îles grecque. D'après Marion Bouchetel, de l'ONG OXFAM, "plusieurs rapports dans le passé ont montré que les femmes se plaignaient du manque d'agents de sécurité dans leur zone. Elles ne se sentent pas en sécurité".
L'ONG appelle les autorités grecques et européennes à dépêcher sur place du personnel, notamment des médecins, des psychologues, surtout dans le camp de Moria, où des femmes se seraient résignées à porter des couches le soir, pour ne pas avoir à quitter leur tentes pour se rendre aux toilettes. "_L'année dernière, il y a eu des manifestations, et des émeutes, parfois violente_s" précise Marion Bouchetel.
L'Europe, pas assez efficace ?
L'Union européenne et la Grèce sont sous le feu des critiques. D'après Dimitri Avramopoulos, Commissaire européen en charge des migrations, les autorités font tout leur possible.
"Nous travaillons étroitement avec les autorités grecques. Nous faisons des suggestions. Nous les assistons et nous continuerons à le faire. Nous faisons de même avec d'autres pays qui sont sous pression, comme l'Espagne, Malte et l'Italie. C'est notre rôle, et la Commission européenne remplit son rôle avec responsabilité", a-t-il déclaré.
À seulement 40 kilomètres d'Athènes, les migrants font face à des conditions météorologiques très difficiles. Le camp de réfugiés de Malakasa accueille 1400 migrants, majoritairement afghans. La plupart s'attendaient à vivre dans des conditions plus dignes en quittant les îles pour rejoindre le continent. Leurs espoirs sont déçus.
"Depuis deux jours, à cause du mauvais temps, nous n'avons pas d'eau. On ne peut pas se laver. Il pleuvait, maintenant il neige. Tout est gelé. Il y a quelques chauffages, mais ils ne suffisent pas. On ne sait pas quoi faire, on ne s'attendait pas à ça" , raconte Karima Husina, migrante afghane.
Malgré les fonds reçus par la Grèce pour faire face à la gestion des migrants, leurs conditions de vie ne s'améliore pas. (Euronews)