WASHINGTON (Reuters) - Traversant une passe difficile, Hillary Clinton participera lundi à son premier débat télévisé de l'élection présidentielle américaine face à Donald Trump, un rendez-vous au cours duquel la candidate démocrate va devoir rassurer ses partisans et montrer que son adversaire républicain n'a pas l'étoffe d'un homme d'Etat.
Pendant 90 minutes, l'ancienne secrétaire d'Etat et le magnat de l'immobilier s'affronteront dans l'université Hofstra d'Hempstead dans l'Etat de New York.
Deux autres duels sont prévus avant le scrutin du 8 novembre mais pour chaque camp, ce premier round est crucial tant l'un et l'autre peinent à être populaires dans l'opinion publique et tant la campagne a pris un tour indécis.
Il y a encore quelques mois, Hillary Clinton semblait avoir course gagnée contre un Donald Trump dont les déclarations tonitruantes et sans nuance effraient une partie de l'électorat américain. L'écart dans les sondages s'est réduit de manière constante au point que certains envisagent déjà le scénario d'une victoire finale de Trump (il a besoin de 270 grands électeurs) malgré une avance en nombre de voix de Clinton au niveau national.
Un sondage Reuters/Ipsos montre que 20% des Américains sont encore indécis sur leur choix, un taux très nettement supérieur à celui de la présidentielle de 2012 lorsque seules 12% des personnes interrogées hésitaient entre Barack Obama et Mitt Romney.
L'enjeu pour Hillary Clinton est de prouver qu'elle possède la stature d'un chef d'Etat, capable de prendre des décisions difficiles, tout en présentant son rival comme trop inconstant et versatile pour assumer le rôle de "commander in chief" dans cette période troublée. "Le contraste entre eux est ce qu'il faut aiguiser", explique Anita Dunn, conseillère de Barack Obama lors de ses débats présidentiels contre le républicain John McCain en 2008. Sans surprise, Hillary Clinton va s'efforcer d'exploiter les faiblesses de Donald Trump et de faire la démonstration de ses forces.
ESSAYER D'ÊTRE AIMABLE
Malgré une longue expérience de ce genre de joutes électorales, l'ancienne First Lady souffre d'un déficit de confiance dans l'opinion publique. L'affaire des mails envoyés de sa messagerie personnelle lorsqu'elle avait la charge de la diplomatie américaine la suit comme une ombre portée sur sa fiabilité.
Pour ne rien arranger, la candidate démocrate a été victime d'un malaise lors des commémorations du 11-Septembre, venant alimenter les doutes sur son état de santé, un sujet exploité régulièrement par Trump pour la discréditer. "La présentation est très importante et Hillary doit y travailler", note Brett O'Donnell qui conseilla George W. Bush en 2004 et John McCain en 2008. Lors d'un récent forum de la chaîne NBC, Hillary Clinton a révélé certaines faiblesses et un manque de maîtrise dans sa communication à propos de l'affaire des mails.
"Elle n'est pas apparue aimable. Elle est apparue amère et sur la défensive", analyse Brett O'Donnell, laissant entrevoir la possibilité d'un faux-pas de la candidate démocrate face au style imprévisible de Donald Trump.
Hillary Clinton a passé toute la semaine à préparer ce débat avec un cercle restreint de conseillers, chez elle, à New York.
DEUX SCÉNARIOS
Deux scénarios ont été envisagés en fonction de l'attitude de Donald Trump. Soit il se montre mesuré et sérieux, soit il se montre agressif et se lance dans des attaques personnelles.
"On ne sait pas qui on va avoir en face de nous. Il peut être agressif ou il peut être calme. Cela est difficile à prévoir", reconnaît Jennifer Palmieri, conseillère de Clinton. "Je dirais que l'essentiel est de se concentrer sur les messages qu'elle veut faire passer".
Depuis son entrée dans la course républicaine, Trump a eu tout loisir de rôder son style et notamment sa capacité à dénigrer ses rivaux en une seule phrase ou un seul mot. Le "mollasson" Jeb Bush, le "menteur Ted" Cruz ou le "petit Marco" Rubio en ont fait les frais lors des primaires.
Pour Rick Lazio, ancien élu républicain de l'Etat de New York, l'homme d'affaires serait pourtant bien inspiré de se montrer prudent dans la manière dont il va traiter Hillary Clinton car cela pourrait se retourner contre lui.
"Il doit éviter de donner l'impression d'être insultant, irrespectueux, agressif ou tout comportement de ce genre", précise Rick Lazio qui a gardé le souvenir d'un débat perdu contre Hillary Clinton en 2000.
Pour cette raison, Donald Trump prépare beaucoup plus assidûment ce face-à-face qu'il ne veut bien le reconnaître. Son porte-parole, Jason Miller, a seulement dit que dans ce travail de préparation, "il n'y avait personne qui jouait le rôle d'Hillary Clinton".
Avant de rappeler une chose essentielle : "lors des primaires tout le monde pensait que c'était les hommes politiques qui allaient mener la danse et c'est M. Trump qui s'en est le mieux sorti".
Pendant 90 minutes, l'ancienne secrétaire d'Etat et le magnat de l'immobilier s'affronteront dans l'université Hofstra d'Hempstead dans l'Etat de New York.
Deux autres duels sont prévus avant le scrutin du 8 novembre mais pour chaque camp, ce premier round est crucial tant l'un et l'autre peinent à être populaires dans l'opinion publique et tant la campagne a pris un tour indécis.
Il y a encore quelques mois, Hillary Clinton semblait avoir course gagnée contre un Donald Trump dont les déclarations tonitruantes et sans nuance effraient une partie de l'électorat américain. L'écart dans les sondages s'est réduit de manière constante au point que certains envisagent déjà le scénario d'une victoire finale de Trump (il a besoin de 270 grands électeurs) malgré une avance en nombre de voix de Clinton au niveau national.
Un sondage Reuters/Ipsos montre que 20% des Américains sont encore indécis sur leur choix, un taux très nettement supérieur à celui de la présidentielle de 2012 lorsque seules 12% des personnes interrogées hésitaient entre Barack Obama et Mitt Romney.
L'enjeu pour Hillary Clinton est de prouver qu'elle possède la stature d'un chef d'Etat, capable de prendre des décisions difficiles, tout en présentant son rival comme trop inconstant et versatile pour assumer le rôle de "commander in chief" dans cette période troublée. "Le contraste entre eux est ce qu'il faut aiguiser", explique Anita Dunn, conseillère de Barack Obama lors de ses débats présidentiels contre le républicain John McCain en 2008. Sans surprise, Hillary Clinton va s'efforcer d'exploiter les faiblesses de Donald Trump et de faire la démonstration de ses forces.
ESSAYER D'ÊTRE AIMABLE
Malgré une longue expérience de ce genre de joutes électorales, l'ancienne First Lady souffre d'un déficit de confiance dans l'opinion publique. L'affaire des mails envoyés de sa messagerie personnelle lorsqu'elle avait la charge de la diplomatie américaine la suit comme une ombre portée sur sa fiabilité.
Pour ne rien arranger, la candidate démocrate a été victime d'un malaise lors des commémorations du 11-Septembre, venant alimenter les doutes sur son état de santé, un sujet exploité régulièrement par Trump pour la discréditer. "La présentation est très importante et Hillary doit y travailler", note Brett O'Donnell qui conseilla George W. Bush en 2004 et John McCain en 2008. Lors d'un récent forum de la chaîne NBC, Hillary Clinton a révélé certaines faiblesses et un manque de maîtrise dans sa communication à propos de l'affaire des mails.
"Elle n'est pas apparue aimable. Elle est apparue amère et sur la défensive", analyse Brett O'Donnell, laissant entrevoir la possibilité d'un faux-pas de la candidate démocrate face au style imprévisible de Donald Trump.
Hillary Clinton a passé toute la semaine à préparer ce débat avec un cercle restreint de conseillers, chez elle, à New York.
DEUX SCÉNARIOS
Deux scénarios ont été envisagés en fonction de l'attitude de Donald Trump. Soit il se montre mesuré et sérieux, soit il se montre agressif et se lance dans des attaques personnelles.
"On ne sait pas qui on va avoir en face de nous. Il peut être agressif ou il peut être calme. Cela est difficile à prévoir", reconnaît Jennifer Palmieri, conseillère de Clinton. "Je dirais que l'essentiel est de se concentrer sur les messages qu'elle veut faire passer".
Depuis son entrée dans la course républicaine, Trump a eu tout loisir de rôder son style et notamment sa capacité à dénigrer ses rivaux en une seule phrase ou un seul mot. Le "mollasson" Jeb Bush, le "menteur Ted" Cruz ou le "petit Marco" Rubio en ont fait les frais lors des primaires.
Pour Rick Lazio, ancien élu républicain de l'Etat de New York, l'homme d'affaires serait pourtant bien inspiré de se montrer prudent dans la manière dont il va traiter Hillary Clinton car cela pourrait se retourner contre lui.
"Il doit éviter de donner l'impression d'être insultant, irrespectueux, agressif ou tout comportement de ce genre", précise Rick Lazio qui a gardé le souvenir d'un débat perdu contre Hillary Clinton en 2000.
Pour cette raison, Donald Trump prépare beaucoup plus assidûment ce face-à-face qu'il ne veut bien le reconnaître. Son porte-parole, Jason Miller, a seulement dit que dans ce travail de préparation, "il n'y avait personne qui jouait le rôle d'Hillary Clinton".
Avant de rappeler une chose essentielle : "lors des primaires tout le monde pensait que c'était les hommes politiques qui allaient mener la danse et c'est M. Trump qui s'en est le mieux sorti".