Il y a encore quelques années, Alabukam était, avec son millier d’habitants, un lieu plutôt animé. Cette bourgade se situe dans la banlieue de Bamenda, à environ cinq kilomètres du centre-ville de la capitale régionale du Nord-Ouest...Mais, aujourd’hui, Alabukam a tout du quartier fantôme...
Ici, le temps semble s’être arrêté depuis 2016. Au début de cette année-là a débuté la crise sociopolitique dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, laquelle a ensuite dégénéré en conflit armé. Et Alabukam, l’une des portes d’entrée et de sortie de Bamenda, est aux premières loges.
C’est notamment ici que les séparatistes qui se battent pour l’indépendance du Cameroun anglophone – baptisé « Ambazonie » – se sont retranchés pour mener des incursions dans la capitale régionale...Le message était clair : Alabukam est un fief séparatiste, le plus important dans le département de la Mezam. [Jeune Afrique]