L’escalade de violence se poursuit entre Israël et la bande de Gaza. Le Hamas riposte après l’effondrement d’un immeuble de 11 étages sous les frappes israéliennes.
L’escalade militaire entre le Hamas et Israël s’intensifiait dans la nuit de mardi à mercredi avec une pluie de roquettes lancées par le mouvement islamiste sur la métropole israélienne Tel-Aviv et un déluge de feu de l’armée israélienne sur la bande de Gaza.
La communauté internationale a appelé au calme et des pays musulmans ont exprimé leur indignation face à la pire flambée de violence depuis des années entre le mouvement islamiste au pouvoir dans la bande de Gaza et l’État hébreu, déclenchée à la suite de heurts à Jérusalem-Est.
Côté palestinien, les attaques israéliennes menées avec des avions de chasse et des hélicoptères de combat ont fait au moins 32 morts parmi lesquels dix enfants, et au moins 220 blessés, selon le ministère de la Santé à Gaza. Des commandants du Hamas et du Jihad islamique, second groupe armé de la bande de Gaza, ont par ailleurs péri dans ces frappes, ont confirmé ces groupes.
Mardi soir, un immeuble d’une douzaine d’étages dans le centre de la ville de Gaza, dans lequel des ténors du Hamas avaient leurs bureaux, a été complètement détruit dans une frappe israélienne, a constaté un journaliste de l’AFP. En réaction, le Hamas a dit avoir lancé 130 roquettes en direction de Tel-Aviv, où des sirènes d’alarme retentissaient en soirée. C’est le plus important cortège de missiles tiré depuis des années vers cette métropole israélienne.
«Il y a eu plusieurs tirs apparemment, des booms au-dessus de nos têtes, je dirais une dizaine et ça fait peur, mais grâce à Dieu, il y a eu des sirènes qui ont alerté à temps, du coup je suis descendu dans l’abri avec d’autres voisins», a déclaré à l’AFP Haïm Roy Ben Shlomo, 38 ans, à Ramat Gan. «Tout peut arriver et ça peut arriver partout», a-t-il ajouté.
Une femme a été tuée à Rishon Letzion, en périphérie de Tel-Aviv, portant à trois le nombre de morts côté israélien mardi, tandis que des dizaines de blessés, dont certains dans un état critique ou victimes de crise de panique, ont afflué dans les hôpitaux, selon la police et les services de secours.
Un bus vide a été touché et des véhicules carbonisés à Holon, près de Tel-Aviv, alors que les vols ont été temporairement suspendus à l’aéroport international Ben Gourion. Et la banlieue de Lod, qui jouxte l’aéroport, a été le théâtre d’affrontements musclés entre des Arabes israéliens et la police locale, poussant le Premier ministre Benjamin Netanyahu à y déployer mardi soir des renforts.
«Guerre à grande échelle»
Israël et le Hamas se dirigent vers une «guerre à grande échelle», a prévenu mardi soir l’émissaire de l’ONU pour le Proche-Orient Tor Wennesland, appelant les parties à mettre fin «immédiatement» aux affrontements. «Une guerre à Gaza serait dévastatrice et ce sont les gens ordinaires qui en paieraient le prix», a déclaré Tor Wennesland, alors que l’escalade des violences ne laisse présager, pour l’instant, aucun signe d’apaisement.
«Depuis hier (lundi), l’armée a mené des centaines d’attaques contre le Hamas et le Jihad islamique à Gaza (…) Et nous allons encore intensifier la puissance de nos attaques», avait déclaré dans l’après-midi le Premier ministre Benjamin Netanyahu, ajoutant que le Hamas «allait se prendre une raclée à laquelle il ne s’attend pas». «Il y a encore beaucoup de cibles dans le viseur, ce n’est que le début», a renchéri en soirée le ministre de la Défense Benny Gantz, qui était chef de l’armée lors de la dernière guerre de Gaza en 2014.
Mais dans une intervention télévisée simultanée, mais diffusée sur une chaîne palestinienne, le chef du Hamas Ismaïl Haniyeh a dit être «prêt» à en découdre en cas d’escalade. «Si (Israël) veut une escalade, la résistance est prête et si (Israël) veut arrêter nous sommes prêts aussi», a-t-il déclaré, en appelant les forces de l’ordre israéliennes à se retirer de l’Esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est, troisième lieu saint de l’islam mais théâtre des derniers jours de heurts entre policiers israéliens et manifestants palestiniens ayant fait plus de 700 blessés.
Trêve?
Face à ces violences, le Conseil de sécurité de l’ONU tiendra mercredi une nouvelle réunion à huis clos en urgence sur ce conflit, la deuxième en trois jours, ont indiqué des sources diplomatiques. La première réunion lundi s’était soldée sans aucune déclaration commune en raison de réticences des États-Unis à adopter un texte «à ce stade».
Des sources diplomatiques avaient affirmé lundi à l’AFP que l’ONU, avec l’aide du Qatar et de l’Égypte, avait amorcé une médiation auprès des parties «concernées» afin d’obtenir une désescalade. Mais le ministre égyptien des Affaires étrangères Sameh Choukri a affirmé mardi soir que Le Caire avait tenté en vain jusqu’à présent de discuter avec Israël pour apaiser les tensions. Interrogé sur cette médiation, le porte-parole de l’armée israélienne, Jonathan Conricus a rétorqué mardi: «Je ne crois pas que mes commandants soient au courant ou particulièrement intéressés». (AFP)
L’escalade militaire entre le Hamas et Israël s’intensifiait dans la nuit de mardi à mercredi avec une pluie de roquettes lancées par le mouvement islamiste sur la métropole israélienne Tel-Aviv et un déluge de feu de l’armée israélienne sur la bande de Gaza.
La communauté internationale a appelé au calme et des pays musulmans ont exprimé leur indignation face à la pire flambée de violence depuis des années entre le mouvement islamiste au pouvoir dans la bande de Gaza et l’État hébreu, déclenchée à la suite de heurts à Jérusalem-Est.
Côté palestinien, les attaques israéliennes menées avec des avions de chasse et des hélicoptères de combat ont fait au moins 32 morts parmi lesquels dix enfants, et au moins 220 blessés, selon le ministère de la Santé à Gaza. Des commandants du Hamas et du Jihad islamique, second groupe armé de la bande de Gaza, ont par ailleurs péri dans ces frappes, ont confirmé ces groupes.
Mardi soir, un immeuble d’une douzaine d’étages dans le centre de la ville de Gaza, dans lequel des ténors du Hamas avaient leurs bureaux, a été complètement détruit dans une frappe israélienne, a constaté un journaliste de l’AFP. En réaction, le Hamas a dit avoir lancé 130 roquettes en direction de Tel-Aviv, où des sirènes d’alarme retentissaient en soirée. C’est le plus important cortège de missiles tiré depuis des années vers cette métropole israélienne.
«Il y a eu plusieurs tirs apparemment, des booms au-dessus de nos têtes, je dirais une dizaine et ça fait peur, mais grâce à Dieu, il y a eu des sirènes qui ont alerté à temps, du coup je suis descendu dans l’abri avec d’autres voisins», a déclaré à l’AFP Haïm Roy Ben Shlomo, 38 ans, à Ramat Gan. «Tout peut arriver et ça peut arriver partout», a-t-il ajouté.
Une femme a été tuée à Rishon Letzion, en périphérie de Tel-Aviv, portant à trois le nombre de morts côté israélien mardi, tandis que des dizaines de blessés, dont certains dans un état critique ou victimes de crise de panique, ont afflué dans les hôpitaux, selon la police et les services de secours.
Un bus vide a été touché et des véhicules carbonisés à Holon, près de Tel-Aviv, alors que les vols ont été temporairement suspendus à l’aéroport international Ben Gourion. Et la banlieue de Lod, qui jouxte l’aéroport, a été le théâtre d’affrontements musclés entre des Arabes israéliens et la police locale, poussant le Premier ministre Benjamin Netanyahu à y déployer mardi soir des renforts.
«Guerre à grande échelle»
Israël et le Hamas se dirigent vers une «guerre à grande échelle», a prévenu mardi soir l’émissaire de l’ONU pour le Proche-Orient Tor Wennesland, appelant les parties à mettre fin «immédiatement» aux affrontements. «Une guerre à Gaza serait dévastatrice et ce sont les gens ordinaires qui en paieraient le prix», a déclaré Tor Wennesland, alors que l’escalade des violences ne laisse présager, pour l’instant, aucun signe d’apaisement.
«Depuis hier (lundi), l’armée a mené des centaines d’attaques contre le Hamas et le Jihad islamique à Gaza (…) Et nous allons encore intensifier la puissance de nos attaques», avait déclaré dans l’après-midi le Premier ministre Benjamin Netanyahu, ajoutant que le Hamas «allait se prendre une raclée à laquelle il ne s’attend pas». «Il y a encore beaucoup de cibles dans le viseur, ce n’est que le début», a renchéri en soirée le ministre de la Défense Benny Gantz, qui était chef de l’armée lors de la dernière guerre de Gaza en 2014.
Mais dans une intervention télévisée simultanée, mais diffusée sur une chaîne palestinienne, le chef du Hamas Ismaïl Haniyeh a dit être «prêt» à en découdre en cas d’escalade. «Si (Israël) veut une escalade, la résistance est prête et si (Israël) veut arrêter nous sommes prêts aussi», a-t-il déclaré, en appelant les forces de l’ordre israéliennes à se retirer de l’Esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est, troisième lieu saint de l’islam mais théâtre des derniers jours de heurts entre policiers israéliens et manifestants palestiniens ayant fait plus de 700 blessés.
Trêve?
Face à ces violences, le Conseil de sécurité de l’ONU tiendra mercredi une nouvelle réunion à huis clos en urgence sur ce conflit, la deuxième en trois jours, ont indiqué des sources diplomatiques. La première réunion lundi s’était soldée sans aucune déclaration commune en raison de réticences des États-Unis à adopter un texte «à ce stade».
Des sources diplomatiques avaient affirmé lundi à l’AFP que l’ONU, avec l’aide du Qatar et de l’Égypte, avait amorcé une médiation auprès des parties «concernées» afin d’obtenir une désescalade. Mais le ministre égyptien des Affaires étrangères Sameh Choukri a affirmé mardi soir que Le Caire avait tenté en vain jusqu’à présent de discuter avec Israël pour apaiser les tensions. Interrogé sur cette médiation, le porte-parole de l’armée israélienne, Jonathan Conricus a rétorqué mardi: «Je ne crois pas que mes commandants soient au courant ou particulièrement intéressés». (AFP)