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Perquisition bis au FN dans le dossier des assistants parlementaires

Lundi 20 Février 2017

Perquisition bis au FN dans le dossier des assistants parlementaires
PARIS (Reuters) - Une nouvelle perquisition a eu lieu lundi au siège du Front national à Nanterre (Hauts-de-Seine) dans le cadre de l'enquête sur les assistants parlementaires au Parlement européen de Marine Le Pen, a annoncé la direction du parti.
 
"Pour la seconde fois a lieu une perquisition des mêmes bureaux, s’agissant des mêmes faits présumés, ce qui confirme que la première perquisition a été infructueuse", écrit le FN dans un communiqué.
 
La perquisition ne visait pas le siège de campagne de la candidate, situé dans le centre de Paris, mais celui du parti, implanté dans les Hauts-de-Seine.
 
Pour le FN, "il s’agit à l’évidence d’une opération médiatique dont le seul but est de tenter de perturber le bon déroulement de la campagne électorale présidentielle et de tenter de nuire à Marine Le Pen au moment même où sa candidature effectue une importante percée dans les intentions de vote, notamment pour le second tour".
 
La justice française a ouvert le 15 décembre dernier une information judiciaire pour abus de confiance, escroqueries en bande organisée, faux et usage de faux, et travail dissimulé dans l'enquête sur ces soupçons de fraude relative à l'emploi par le FN d'assistants parlementaires.
 
Cette enquête fait suite à un rapport de l'Office européen de lutte contre la fraude (Olaf), qui a conduit le Parlement européen a réclamer à la présidente du FN le remboursement de près de 300.000 euros.
 
Marine Le Pen, dont la popularité n'a pas été atteinte jusqu'à présent par cette affaire, récuse tout parallèle avec son adversaire de droite François Fillon, visé par des soupçons d'emplois fictifs ayant bénéficié à son épouse et à ses enfants.
 
Mais la publication jeudi d'extraits du rapport de l'Olaf par Mediapart et Marianne l'a placée sur la défensive, l'amenant à démentir avoir reconnu des emplois fictifs comme l'ont avancé plusieurs médias.
 
"Il n'y a absolument rien de fictif, ni d'emplois fictifs, ni rien de tout cela, dans ce dossier", a-t-elle déclaré vendredi dernier sur France Bleu.
 
Selon Marine Le Pen, les soupçons de l'Olaf ont été nourris par une simple régularisation comptable dont elle dit avoir fourni "toutes les preuves", sans pour autant être entendue par l'organisme européen.
 
La présidente du FN dénonce depuis le début de la procédure une "opération politique" montée notamment par l'ancien président du Parlement européen Martin Schulz et par l'Olaf, contre lequel elle a porté plainte à Bruxelles.
 
Elle dit assumer le fait d'avoir salarié son garde du corps Thierry Légier et sa chef de cabinet Catherine Griset, affirmant qu'ils l'assistaient à la fois au Front national et au Parlement européen.
 
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