Les soussignés de cette pétition condamnent sans réserve le complot de la France d’Emmanuel Macron visant à saboter la décision africaine de mettre fin au colonialisme monétaire, financier et bancaire qu’elle impose aux pays africains à travers de prétendus accords monétaires qui durent depuis 75 ans.
C’est, en effet, à travers les larmes et le sang que les populations africaines de 15 pays (Bénin, Burkina-Faso, Cameroun, Centrafrique, Congo, Côte-d’Ivoire, Comores, Gabon, Guinée Bissau, Guinée équatoriale, Mali, Niger, Sénégal, Tchad, Togo) ont été artificiellement séparés et dont les monnaies sont inconvertibles de l’une à l’autre et sont arrimées à l’Euro, ce qui plombe nos revenus commerciaux et nos capacités d’épargne.
Aujourd’hui, 21 décembre 2020, cela fait un an que la France a entamé la réforme du franc CFA de la zone UMOA.
Cette reculade est le fruit de la mobilisation anti-impérialiste de toutes celles et de tous ceux qui se sont battus pendant des décennies pour l’abolition de la monnaie coloniale et qui ont donc contraint la France et ses affidés à annoncer précipitamment la « fin du Franc CFA »
Cette « fin » prétendue se résume en réalité à un changement de dénomination de la monnaie Franc CFA en ECO, la fin de la centralisation des réserves de change des États de l’Uemoa auprès du Trésor français, le « départ » des représentants de la France du conseil d’administration de la BCEAO.
Ces « changements » annoncés par les présidents Macron et Ouattara ne sont que des modifications de façade approuvées en urgence par les institutions françaises cependant qu’elles n’ont encore fait l’objet d’aucune approbation parlementaire africaine.
Il est important de retenir que :
1- Le processus initié par la France est anti-démocratique, anti-populaire et exclut les peuples, les sociétés civiles, les patronats et les parlements africains d’une décision qui les concerne au premier chef ;
2- L’accord monétaire avec la France a été renouvelé alors que nous exigeons la fin de l’occupation monétaire française. Nous demandons que la France sorte de de la gestion de nos politiques monétaires par la fin de l’accord entre nos pays et la France ;
3- Le maintien de la parité fixe entre cet ECO-Macron et l’Euro est une préférence commerciale accordée à l’Union Européenne et à la France ; cette parité fixe vise, en outre, à éliminer le risque de change pour les investisseurs européens et français en particulier ;
4- Le choix par la France et ses valets de la dénomination ECO, qui a été volée à la CEDEAO, révèle l’intention française de torpiller le projet de la monnaie CEDEAO afin d’étendre le franc CFA à d’autres pays africains avec une nouvelle dénomination ECO.
Il est grand temps que nos chefs d’État cessent d’être les préfets de la France pendant que nos économies continuent d’être pillées outrageusement à travers l’onction d’une monnaie, paravent du vol et de l’appauvrissement continu de nos populations. Tant qu’il en sera ainsi le développement ou même la chimère de « l’émergence » resteront une illusion.
C’est pourquoi nous :
- Dénonçons cette parodie de mise à mort du Franc CFA néocolonial et exigeons la fin de l’accord de coopération monétaire entre la France et nos pays ;
- Invitons tous les Africains, toutes les organisations progressistes à se mobiliser contre la présence monétaire française en Afrique et à faire barrage en Afrique et dans la diaspora à cette nouvelle tromperie monétaire ;
- Exigeons l’organisation de débats nationaux et de référendums nationaux démocratiques et sincères sur la monnaie ;
- Saluons l’attitude progressiste et internationaliste de démocrates français qui contribuent à éventer ce complot impérialiste et invitons à la jonction de toutes nos forces pour la souveraineté monétaire de l’Afrique.
Ensemble, mettons fin à l’occupation monétaire française !
Fait à Dakar, le 21 Décembre 2020
Signataires (par ordre alphabétique) :
Forces Démocratiques du Sénégal (FDS), Forum Social Sénégalais (FSS), Front pour une révolution anti-impérialiste populaire et panafricaine (FRAPP), Jif Afrik, Ligue Démocratique Debout (LD Debout), Mouvement Def Li là War, Mouvement Gilets Rouges, Mouvement Panafricain de Rejet du Franc CFA (MPR-FCFA), Nittu Dëgg Valeurs, Pan African Congress (PAC de l’Azanie), PASTEF-Les Patriotes, RadiKL Bomb Shot CREW (RBS CREW), Rassemblement National Démocratique (RND), Rassemblement pour la Vérité/ And ci dëgg (RV/And ci dëgg), Sénégal Notre Priorité (SNP), Urgences panafricanistes-Sénégal (UP-Sénégal), Yoonu Askan Wi/Mouvement pour l’autonomie populaire (YAW)
Organisations signataires basées en France :
Collectif Afrique, Front Uni de l’Immigration et des Quartiers Populaires (FUIQP), Rassemblement Communiste (RC), Association Nationale des Communistes (ANC)
Individualités :
Boubacar Boris Diop, écrivain, Amina Fofana, Mouvement « On a tout compris » (Mali), Chris Sankara, Coordinateur national du Pan African Congress de l’Azanie et président du mouvement panafricain mondial, Leuz Diwane G, artiste rappeur, Yassine Fall, économiste, présidente du mouvement Def Li Là Wàr, Amadou Lamine Diallo, Yerewolo Debout sur les ramparts (Mali), Nit Dof, artiste rappeur, Mme Ndeye Fatou Ndiaye Blondin Diop, Avenir Senegal Bii Nu Bëgg, Dr Mohamed Lamine Ly, médecin généraliste, Saïd Bouamama, Sociologue, militant du Rassemblement Communiste, Jacques Habib Sy, ancien directeur de Transparency International, Makhily Gassama, ancien ministre de la culture du Sénégal, Elimane Haby Kane, président LEGS Africa, Moustapha Diakhaté, patriote africain et citoyen sénégalais, Professeure N’Dri Assié Lumumba, université Cronell, New York, Usa, citoyenne de Côte d’Ivoire, Cheikh Oumar Diagne, économiste, Imam El Hadji Mamadou Lamine Dramé, Niousha Roshani, Ph.D Co-Founder Global Black Youth, Citoyenne de Côte d’Ivoire, Mohamed Fall, Strategic Mine planning engineer Kinross gold corporation, Brésil, Honorable Martha Karua, ancienne ministre de la justice du Kenya, Mme Gisèle Yitamben, CEO Asafe knowledge Academy for Developement
C’est, en effet, à travers les larmes et le sang que les populations africaines de 15 pays (Bénin, Burkina-Faso, Cameroun, Centrafrique, Congo, Côte-d’Ivoire, Comores, Gabon, Guinée Bissau, Guinée équatoriale, Mali, Niger, Sénégal, Tchad, Togo) ont été artificiellement séparés et dont les monnaies sont inconvertibles de l’une à l’autre et sont arrimées à l’Euro, ce qui plombe nos revenus commerciaux et nos capacités d’épargne.
Aujourd’hui, 21 décembre 2020, cela fait un an que la France a entamé la réforme du franc CFA de la zone UMOA.
Cette reculade est le fruit de la mobilisation anti-impérialiste de toutes celles et de tous ceux qui se sont battus pendant des décennies pour l’abolition de la monnaie coloniale et qui ont donc contraint la France et ses affidés à annoncer précipitamment la « fin du Franc CFA »
Cette « fin » prétendue se résume en réalité à un changement de dénomination de la monnaie Franc CFA en ECO, la fin de la centralisation des réserves de change des États de l’Uemoa auprès du Trésor français, le « départ » des représentants de la France du conseil d’administration de la BCEAO.
Ces « changements » annoncés par les présidents Macron et Ouattara ne sont que des modifications de façade approuvées en urgence par les institutions françaises cependant qu’elles n’ont encore fait l’objet d’aucune approbation parlementaire africaine.
Il est important de retenir que :
1- Le processus initié par la France est anti-démocratique, anti-populaire et exclut les peuples, les sociétés civiles, les patronats et les parlements africains d’une décision qui les concerne au premier chef ;
2- L’accord monétaire avec la France a été renouvelé alors que nous exigeons la fin de l’occupation monétaire française. Nous demandons que la France sorte de de la gestion de nos politiques monétaires par la fin de l’accord entre nos pays et la France ;
3- Le maintien de la parité fixe entre cet ECO-Macron et l’Euro est une préférence commerciale accordée à l’Union Européenne et à la France ; cette parité fixe vise, en outre, à éliminer le risque de change pour les investisseurs européens et français en particulier ;
4- Le choix par la France et ses valets de la dénomination ECO, qui a été volée à la CEDEAO, révèle l’intention française de torpiller le projet de la monnaie CEDEAO afin d’étendre le franc CFA à d’autres pays africains avec une nouvelle dénomination ECO.
Il est grand temps que nos chefs d’État cessent d’être les préfets de la France pendant que nos économies continuent d’être pillées outrageusement à travers l’onction d’une monnaie, paravent du vol et de l’appauvrissement continu de nos populations. Tant qu’il en sera ainsi le développement ou même la chimère de « l’émergence » resteront une illusion.
C’est pourquoi nous :
- Dénonçons cette parodie de mise à mort du Franc CFA néocolonial et exigeons la fin de l’accord de coopération monétaire entre la France et nos pays ;
- Invitons tous les Africains, toutes les organisations progressistes à se mobiliser contre la présence monétaire française en Afrique et à faire barrage en Afrique et dans la diaspora à cette nouvelle tromperie monétaire ;
- Exigeons l’organisation de débats nationaux et de référendums nationaux démocratiques et sincères sur la monnaie ;
- Saluons l’attitude progressiste et internationaliste de démocrates français qui contribuent à éventer ce complot impérialiste et invitons à la jonction de toutes nos forces pour la souveraineté monétaire de l’Afrique.
Ensemble, mettons fin à l’occupation monétaire française !
Fait à Dakar, le 21 Décembre 2020
Signataires (par ordre alphabétique) :
Forces Démocratiques du Sénégal (FDS), Forum Social Sénégalais (FSS), Front pour une révolution anti-impérialiste populaire et panafricaine (FRAPP), Jif Afrik, Ligue Démocratique Debout (LD Debout), Mouvement Def Li là War, Mouvement Gilets Rouges, Mouvement Panafricain de Rejet du Franc CFA (MPR-FCFA), Nittu Dëgg Valeurs, Pan African Congress (PAC de l’Azanie), PASTEF-Les Patriotes, RadiKL Bomb Shot CREW (RBS CREW), Rassemblement National Démocratique (RND), Rassemblement pour la Vérité/ And ci dëgg (RV/And ci dëgg), Sénégal Notre Priorité (SNP), Urgences panafricanistes-Sénégal (UP-Sénégal), Yoonu Askan Wi/Mouvement pour l’autonomie populaire (YAW)
Organisations signataires basées en France :
Collectif Afrique, Front Uni de l’Immigration et des Quartiers Populaires (FUIQP), Rassemblement Communiste (RC), Association Nationale des Communistes (ANC)
Individualités :
Boubacar Boris Diop, écrivain, Amina Fofana, Mouvement « On a tout compris » (Mali), Chris Sankara, Coordinateur national du Pan African Congress de l’Azanie et président du mouvement panafricain mondial, Leuz Diwane G, artiste rappeur, Yassine Fall, économiste, présidente du mouvement Def Li Là Wàr, Amadou Lamine Diallo, Yerewolo Debout sur les ramparts (Mali), Nit Dof, artiste rappeur, Mme Ndeye Fatou Ndiaye Blondin Diop, Avenir Senegal Bii Nu Bëgg, Dr Mohamed Lamine Ly, médecin généraliste, Saïd Bouamama, Sociologue, militant du Rassemblement Communiste, Jacques Habib Sy, ancien directeur de Transparency International, Makhily Gassama, ancien ministre de la culture du Sénégal, Elimane Haby Kane, président LEGS Africa, Moustapha Diakhaté, patriote africain et citoyen sénégalais, Professeure N’Dri Assié Lumumba, université Cronell, New York, Usa, citoyenne de Côte d’Ivoire, Cheikh Oumar Diagne, économiste, Imam El Hadji Mamadou Lamine Dramé, Niousha Roshani, Ph.D Co-Founder Global Black Youth, Citoyenne de Côte d’Ivoire, Mohamed Fall, Strategic Mine planning engineer Kinross gold corporation, Brésil, Honorable Martha Karua, ancienne ministre de la justice du Kenya, Mme Gisèle Yitamben, CEO Asafe knowledge Academy for Developement