Au moins 208 personnes ont été tuées dans la répression du mouvement de contestation qui a vu le jour mi-novembre en Iran, a affirmé lundi Amnesty International, revoyant à la hausse son précédent bilan de 161 morts publié vendredi.
«Le bilan réel» de cette répression «est vraisemblablement supérieur» à 208 morts, ajoute dans un communiqué l'ONG basée à Londres, précisant que cette estimation se fonde sur des «informations crédibles» obtenues par ses soins.
Des dizaines de morts ont été enregistrées dans la seule ville de Chahriar, dans la province de Téhéran, «l'une des villes où le bilan (...) est parmi les plus élevés», selon Amnesty.
«Ce bilan alarmant est une preuve supplémentaire que les forces de sécurité iraniennes se sont engagées dans une horrible tuerie», estime Philip Luther, directeur de recherches d'Amnesty pour la région Moyen-Orient et Afrique du Nord. Il «démontre le mépris total des autorités iraniennes pour la vie humaine», ajoute-t-il.
Manifestations dans 40 villes
Déclenchées le 15 novembre par l'annonce d'une hausse du prix de l'essence, les manifestations, violentes par endroits, se sont rapidement étendues à au moins 40 villes et localités. Elles ont été accompagnées d'incendies ou d'attaques de stations-service, commissariats, centre commerciaux, mosquées ou bâtiments publics, selon les médias iraniens.
Les autorités iraniennes, selon qui ce mouvement de contestation est le résultat d'un «complot» ourdi à l'étranger, avaient réagi au précédent bilan d'Amnesty, le jugeant «exagéré».
Rendre des comptes
Elles n'ont confirmé la mort que de cinq personnes -quatre membres des forces de l'ordre tués par des «émeutiers» et un civil-, et annoncé environ 500 arrestations dont celles de 180 «meneurs».
Interrogé dimanche au cours d'une conférence de presse à Téhéran, le président du Parlement, Ali Larijani, n'a pas donné de bilan.
«Quant au fait que certains ont été blessés, ont eu des problèmes ou que des propriétés (privées) ont été brûlées ou endommagées, les organes de sécurité vont se pencher sur la question», a-t-il dit.
Cité par l'agence officielle Irna, il a affirmé que «le problème se pose quand les manifestations deviennent violentes» et que «certains font usage d'armes à feu et d'armes blanches», sinon «la Constitution et tout le monde dit que (protester est un droit)».
«Répression sanglante»
Dans son communiqué de lundi, Amnesty exhorte la communauté internationale à faire en sorte que les responsables de «cette répression sanglante» rendent des comptes, et accuse les autorités iraniennes de n'avoir aucune «intention de mener des enquêtes indépendantes et impartiales».
L'ONG affirme aussi que des familles de victimes ont été menacées et ont reçu pour consigne de ne pas parler aux médias et de ne pas organiser de funérailles pour leurs proches.
Amnesty indique encore avoir analysé et vérifié des vidéos montrant «que les forces de sécurité iraniennes ont tiré contre des manifestants non armés».
L'accès à internet avait été bloqué dans l'ensemble du pays dès le 16 novembre au soir, rendant très difficile une évaluation de l'ampleur de la répression. (afp/nxp)
«Le bilan réel» de cette répression «est vraisemblablement supérieur» à 208 morts, ajoute dans un communiqué l'ONG basée à Londres, précisant que cette estimation se fonde sur des «informations crédibles» obtenues par ses soins.
Des dizaines de morts ont été enregistrées dans la seule ville de Chahriar, dans la province de Téhéran, «l'une des villes où le bilan (...) est parmi les plus élevés», selon Amnesty.
«Ce bilan alarmant est une preuve supplémentaire que les forces de sécurité iraniennes se sont engagées dans une horrible tuerie», estime Philip Luther, directeur de recherches d'Amnesty pour la région Moyen-Orient et Afrique du Nord. Il «démontre le mépris total des autorités iraniennes pour la vie humaine», ajoute-t-il.
Manifestations dans 40 villes
Déclenchées le 15 novembre par l'annonce d'une hausse du prix de l'essence, les manifestations, violentes par endroits, se sont rapidement étendues à au moins 40 villes et localités. Elles ont été accompagnées d'incendies ou d'attaques de stations-service, commissariats, centre commerciaux, mosquées ou bâtiments publics, selon les médias iraniens.
Les autorités iraniennes, selon qui ce mouvement de contestation est le résultat d'un «complot» ourdi à l'étranger, avaient réagi au précédent bilan d'Amnesty, le jugeant «exagéré».
Rendre des comptes
Elles n'ont confirmé la mort que de cinq personnes -quatre membres des forces de l'ordre tués par des «émeutiers» et un civil-, et annoncé environ 500 arrestations dont celles de 180 «meneurs».
Interrogé dimanche au cours d'une conférence de presse à Téhéran, le président du Parlement, Ali Larijani, n'a pas donné de bilan.
«Quant au fait que certains ont été blessés, ont eu des problèmes ou que des propriétés (privées) ont été brûlées ou endommagées, les organes de sécurité vont se pencher sur la question», a-t-il dit.
Cité par l'agence officielle Irna, il a affirmé que «le problème se pose quand les manifestations deviennent violentes» et que «certains font usage d'armes à feu et d'armes blanches», sinon «la Constitution et tout le monde dit que (protester est un droit)».
«Répression sanglante»
Dans son communiqué de lundi, Amnesty exhorte la communauté internationale à faire en sorte que les responsables de «cette répression sanglante» rendent des comptes, et accuse les autorités iraniennes de n'avoir aucune «intention de mener des enquêtes indépendantes et impartiales».
L'ONG affirme aussi que des familles de victimes ont été menacées et ont reçu pour consigne de ne pas parler aux médias et de ne pas organiser de funérailles pour leurs proches.
Amnesty indique encore avoir analysé et vérifié des vidéos montrant «que les forces de sécurité iraniennes ont tiré contre des manifestants non armés».
L'accès à internet avait été bloqué dans l'ensemble du pays dès le 16 novembre au soir, rendant très difficile une évaluation de l'ampleur de la répression. (afp/nxp)