Dans la principale ville du nord du Niger, l’activité économique semble reprendre son souffle. Plusieurs restaurants et salons de coiffure qui avaient mis la clé sous la porte, faute de clientèle, ont repris leur activité.
La raison ? Il y a près d’un an, le 27 novembre 2023, le général Abdourahamane Tiani a abrogé la loi 2015-36 qui criminalisait le trafic de migrants au Niger. Fruit de la stratégie européenne d’externalisation de ses frontières, cette mesure répressive, élaborée par Niamey avec l’aide technique et financière de Bruxelles, avait transformé Agadez, principal point de transit des migrations ouest-africaines, en ville fantôme.
Les flux passants par la capitale régionale ont brutalement chuté, passant de plus de 330 000 personnes en 2016 à moins de 70 000 en 2017, avant de remonter progressivement.
Mais l’abrogation de la loi, il y a un an, a manifestement rouvert les « vannes » migratoires sur cet itinéraire : entre janvier et août 2024, plus de 340 000 personnes sont passées par Agadez avant de prendre la route pour la Libye ou l’Algérie. [Jeune Afrique ]