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Portugal : réouverture des crèches, écoles primaires et de quelques commerces non essentiels à partir de lundi

Vendredi 12 Mars 2021

La réouverture « doit être progressive, prudente et au compte-gouttes », a prévenu le premier ministre portugais Antonio Costa qui a présenté un dispositif de déconfinement en quatre étapes lors d’une conférence de presse.
 
Cette réouverture a été possible grâce « à l’effort extraordinaire de tous les Portugais », a-t-il souligné. 
 
Après deux mois d’un confinement généralisé pour faire face à une violente troisième vague de l’épidémie de COVID-19, le gouvernement a prévu un déverrouillage progressif et différencié selon les secteurs d’activité.
 
À partir de lundi, rouvriront également certains commerces non essentiels comme les librairies, les salons de coiffure ou encore les bibliothèques. 
 
Deux semaines plus tard, ce sera au tour des collèges, des terrasses des cafés et des restaurants, ainsi que des monuments et musées.
 
Les lycées, les universités, les théâtres et les salles de restaurant, dans la limite de quatre personnes par table, rouvriront à la mi-avril, tandis que les grands évènements seront autorisés à partir du 3 mai, avec quelques restrictions.
 
Le confinement – c’est-à-dire l’obligation de rester chez soi sauf pour les achats de produits de première nécessité et quelques autres dérogations –, le télétravail et les limitations de circulation entre communes les week-ends sont maintenus jusqu’à Pâques, le 4 avril.
 
Les contrôles aux frontières avec l’Espagne voisine resteront également en vigueur jusqu’à la période pascale.
 
« Aujourd’hui nous sommes clairement sous le seuil d’alerte », s’est félicité M. Costa, précisant toutefois que le dispositif serait « réévalué tous les 15 jours », alors que l’état d’urgence a été prolongé jusqu’au 31 mars.
 
Dépistage de masse

Avant la présentation de son plan, le gouvernement avait déjà commencé à préparer le retour des élèves dans les écoles.  Ce retour s’appuiera sur le déploiement d’un dépistage de masse dans les établissements scolaires, tandis que les professeurs et personnels ont également été désignés comme prioritaires pour le vaccin contre la COVID-19.
 
Pour le moment, seules 297 000 personnes ont reçu les deux doses du vaccin, soit à peine 3 % de la population portugaise. 
 
Malgré les nombreux appels au déconfinement, le chef du gouvernement avait jusqu’à présent expliqué vouloir éviter un emballement de l’épidémie en levant les restrictions trop rapidement.
 
Épargné par la première vague de la pandémie, le Portugal a éprouvé plus de difficultés à endiguer la deuxième vague, se limitant à des confinements partiels.
 
Après l’allègement des restrictions à Noël et l’arrivée du variant britannique, plus contagieux, le Portugal était en janvier le pays au monde le plus durement frappé par la pandémie de COVID-19, par rapport à sa population de 10 millions d’habitants. 
 
Cela l’avait contraint à imposer un deuxième confinement général à la mi-janvier, à fermer les écoles une semaine plus tard, à rétablir des contrôles aux frontières et à suspendre ses vols avec le Brésil et le Royaume-Uni pour limiter la propagation des nouveaux variants. 
 
Battant fin janvier des records quotidiens de décès (303 morts) et de contaminations (près de 16 500 nouveaux cas) et avec un pic d’hospitalisations, le Portugal avait dû se résoudre à accepter l’aide de l’Allemagne, du Luxembourg et de la France pour soulager ses hôpitaux saturés.
 
À la faveur d’un confinement strict, la situation s’est rapidement améliorée. Jeudi, le Portugal a enregistré en 24 heures 18 décès et 627 nouveaux cas, tandis que le nombre de patients en soins intensifs est descendu à 273 hospitalisations, le niveau le plus bas depuis fin octobre. (AFP) 
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