Un journal israélien a affirmé ce mardi soir que les systèmes du ministère israélien de la Défense avaient été piratés, faisant état de craintes quant à une fuite probable d'"informations sensibles".
Le journal Israel Today a rapporté que "des hackers ont annoncé qu’ils avaient piraté les ordinateurs du ministère de la Défense et mis la main sur des 'informations sensibles'".
Selon la même source, les hackers ont publié les informations dans des groupes sur la plateforme Telegram, et ont également publié une vidéo qui, selon eux, montrait la manière dont ils avaient piraté les systèmes appartenant au ministère de la Défense et accédé aux informations.
Les pirates ont publié des documents supposés être des contrats pour le ministère de la Défense et ont proposé l'intégralité des informations à la vente sur différents forums en échange de 50 Bitcoins (environ 3,3 millions de dollars), selon le journal israélien.
"Dans un autre endroit (dont la localisation n'a pas été précisée), les pirates ont affirmé avoir volé beaucoup d'informations et ont exigé qu'Israël libère 500 prisonniers sécuritaires (prisonniers palestiniens)".
Israël détient au moins 9 400 Palestiniens dans ses geôles, dont des femmes et des enfants, dans des conditions très détériorées depuis le début de l'offensive meurtrière contre la bande de Gaza, il y a six mois.
Israel Today a expliqué que "pirater les systèmes du ministère de la Défense est beaucoup plus dangereux que de pirater tout autre système, gouvernemental ou civil, car le système de sécurité est une cible stratégique pour les hackers iraniens, entre autres".
L’Iran et Israël se considèrent mutuellement comme ennemis et, de temps à autre, Téhéran accuse Tel-Aviv de mener des attaques à l’intérieur de l’Iran ou contre des cibles iraniennes en Syrie.
Alors que le ministère israélien de la Défense a refusé de commenter ces informations, des sources sécuritaires ont confirmé au journal israélien que les systèmes du ministère avaient été piratés, sans préciser si les informations volées étaient sensibles ou non.
Le 5 avril dernier, des hackers ont piraté le site Internet du ministère israélien de la Justice et obtenu une énorme quantité de données, dont notamment des informations sur les employés du ministère et des documents officiels, selon les estimations israéliennes.
Bien que le ministère de la Justice ait démenti l'attaque, des sources bien informées ont déclaré à Israel Today qu'il existait actuellement environ 100 gigaoctets d'informations sensibles en ligne sur le Web, et que leur source semble provenir du ministère de la Justice. [AA]
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