Le procès en appel de Khalifa Ababacar Sall s’est poursuivi aujourd’hui au palais de justice de Dakar. Il a été marqué par l’intervention du procureur général Lansana Diabé autour du jugement rendu par la Cour de justice de la Cedeao la semaine dernière.
La juridiction communautaire sise à Abuja (Nigeria) a mis en relief la «détention arbitraire» de l’accusé ainsi que «la violation de ses droits» par les autorités sénégalaises avant et après le procès qui l’a condamné à cinq ans de prison en compagnie de certains de ses collaborateurs municipaux. Les avocats de la défense n’ont pas cessé de demander au juge Demba Kandji un temps approprié qui leur permettrait de verser l’arrêt de la Cedeao à leur dossier.
A cette requête, le juge d’appel avait répondu que ce document ne figurait pas dans ses dossiers. Alors, Khalifa Sall et ses conseils avaient pris le parti de boycotter les travaux pour protester contre ce refus. Le maire lui-même avait souligné ne pas être en mesure de parler au tribunal en l’absence de ses avocats. Le blocage était net.
C’est dans ce contexte tendu que Lansana Diabé est entré dans la danse. A propos du jugement rendu par la cour de la Cedeao, «le débat est de savoir quelle conséquence en tirer», a-t-il fait savoir. «Le respect des décisions communautaires est la première leçon à tirer de cet arrêt. (Mais) il est important de voir ce que cette cour peut faire ou ne pas faire.»
A cet égard, le procureur général a fait le distinguo entre la cour d’Abuja et la Cour africaine des droits de l’homme qui, elle «peut procéder à la libération immédiate.» Si donc cette dernière ordonne la libération de Khalifa Sall, «nous devons respecter cette décision communautaire.» Toutefois, il a précisé qu’il appartient à l’Etat de faire respecter cette décision.
Un des avocats de Khalifa Sall joint par nos soins et présent au procès a clamé sa surprise d’entendre que le procureur général aurait demandé la libération du maire de Dakar. «Ce que j’ai entendu dire par le procureur, c’est que les imperfections relevées par la Cour de justice de la Cedeao dans le procès de Khalifa Sall devront être corrigées dans l’avenir, et cela est du devoir de l’Etat», explique notre source.
Interpellé à plusieurs reprises, Demba Kandji a décidé de suspendre l’audience jusqu’au mercredi 18 juillet car «la cour d’appel de Dakar voudrait se donner un délai de réflexion d’une semaine» tout en donnant à la défense le temps et les moyens de se procurer l’arrêt de la cour de justice de la Cedeao. A cette date, le contentieux sur la prise en compte de l’arrêt de la Cour de la Cedeao sera vidé.
La juridiction communautaire sise à Abuja (Nigeria) a mis en relief la «détention arbitraire» de l’accusé ainsi que «la violation de ses droits» par les autorités sénégalaises avant et après le procès qui l’a condamné à cinq ans de prison en compagnie de certains de ses collaborateurs municipaux. Les avocats de la défense n’ont pas cessé de demander au juge Demba Kandji un temps approprié qui leur permettrait de verser l’arrêt de la Cedeao à leur dossier.
A cette requête, le juge d’appel avait répondu que ce document ne figurait pas dans ses dossiers. Alors, Khalifa Sall et ses conseils avaient pris le parti de boycotter les travaux pour protester contre ce refus. Le maire lui-même avait souligné ne pas être en mesure de parler au tribunal en l’absence de ses avocats. Le blocage était net.
C’est dans ce contexte tendu que Lansana Diabé est entré dans la danse. A propos du jugement rendu par la cour de la Cedeao, «le débat est de savoir quelle conséquence en tirer», a-t-il fait savoir. «Le respect des décisions communautaires est la première leçon à tirer de cet arrêt. (Mais) il est important de voir ce que cette cour peut faire ou ne pas faire.»
A cet égard, le procureur général a fait le distinguo entre la cour d’Abuja et la Cour africaine des droits de l’homme qui, elle «peut procéder à la libération immédiate.» Si donc cette dernière ordonne la libération de Khalifa Sall, «nous devons respecter cette décision communautaire.» Toutefois, il a précisé qu’il appartient à l’Etat de faire respecter cette décision.
Un des avocats de Khalifa Sall joint par nos soins et présent au procès a clamé sa surprise d’entendre que le procureur général aurait demandé la libération du maire de Dakar. «Ce que j’ai entendu dire par le procureur, c’est que les imperfections relevées par la Cour de justice de la Cedeao dans le procès de Khalifa Sall devront être corrigées dans l’avenir, et cela est du devoir de l’Etat», explique notre source.
Interpellé à plusieurs reprises, Demba Kandji a décidé de suspendre l’audience jusqu’au mercredi 18 juillet car «la cour d’appel de Dakar voudrait se donner un délai de réflexion d’une semaine» tout en donnant à la défense le temps et les moyens de se procurer l’arrêt de la cour de justice de la Cedeao. A cette date, le contentieux sur la prise en compte de l’arrêt de la Cour de la Cedeao sera vidé.