Nous tenons à vous remercier pour votre soutien continu aux politiques qui garantissent que l'Internet reste un espace pour tous et vos efforts pour combler le fossé numérique entre les sexes.
C'est dans cet esprit que nous vous écrivons sur le projet de loi portant "Code des Communications Electroniques" actuellement en élaboration. Nous aimerions vous remercier pour le processus ouvert et inclusif que vous avez utilisé pour en discuter.
Cependant, nous sommes préoccupés par ses impacts potentiels sur vos efforts plus larges pour assurer un écosystème Internet ouvert et dynamique au Sénégal. Nos préoccupations se fondent sur le dernier paragraphe de l'article 28, qui dispose que : "L'Autorité de régulation peut autoriser ou imposer toute mesure de gestion du trafic qu'elle juge utile pour, notamment, préserver l'équilibre économique et la concurrence dans le secteur des communications électroniques et veiller au traitement équitable de services similaires. "
Cette disposition met en péril la neutralité du Net, condition essentielle pour un Internet ouvert et dynamique. Le projet de loi prévoit des mesures directement contraires à la neutralité du réseau: il suppose que les opérateurs de réseau pourraient être autorisés à bloquer, limiter ou facturer les services Internet et les fournisseurs de contenu pourraient aussi favoriser, privilégier, mettre en avant des contenus, en établissant une priorisation du trafic internet. Cette conception nuirait à l'écosystème numérique du Sénégal et affecterait les consommateurs, les innovateurs et les petites et moyennes entreprises locales.
Dans sa forme actuelle, l'article 28 pourrait porter atteinte à la liberté d'expression en donnant aux Fournisseurs d’Accès Internet (FAI) le pouvoir de contrôler le discours public. En plus, le texte actuel pourrait aussi amener des difficultés d'accès à l'éducation en limitant les sources d'information pour les étudiants et les chercheurs.
La disposition ignore les externalités positives créées par les réseaux ouverts. En interdisant une priorisation payante, les entreprises sénégalaises de toutes sortes, des start-up aux petites et moyennes entreprises, auront assez de ressources pour accéder aux «voies rapides» afin de rester compétitives avec des plateformes bien établies qui seront plus à même de payer des frais supplémentaires.
Enfin, le dernier paragraphe de l'article 28 ne tient pas compte du fait que les opérateurs de réseaux bénéficient profondément de l'internet ouvert. En effet, ils sont dans la position unique d'offrir l'accès à un service dont la demande ne fera qu’augmenter dans les années à venir.
Ainsi, pour faire en sorte que toutes les parties prenantes prospèrent et profitent de l'économie de l'internet, nous demandons respectueusement au gouvernement de supprimer le dernier paragraphe de l'article 28, afin de garantir un environnement dans lequel les consommateurs déterminent la demande de services Internet. Nous soumettrons également cette suggestion au comité de pilotage.
Nous sommes impatients de travailler ensemble pour soutenir les efforts de votre gouvernement pour créer un Internet ouvert pour chaque Sénégalais.
Les soussignés,
Public Knowledge, Global
World Wide Web Foundation, Global
Asutic (Association Sénégalaise des Utilisateurs des Technologies de l’Information et de la Communication), Sénégal
Access Now, Global
Dave Burstein, Editor, Fast Net.news
C'est dans cet esprit que nous vous écrivons sur le projet de loi portant "Code des Communications Electroniques" actuellement en élaboration. Nous aimerions vous remercier pour le processus ouvert et inclusif que vous avez utilisé pour en discuter.
Cependant, nous sommes préoccupés par ses impacts potentiels sur vos efforts plus larges pour assurer un écosystème Internet ouvert et dynamique au Sénégal. Nos préoccupations se fondent sur le dernier paragraphe de l'article 28, qui dispose que : "L'Autorité de régulation peut autoriser ou imposer toute mesure de gestion du trafic qu'elle juge utile pour, notamment, préserver l'équilibre économique et la concurrence dans le secteur des communications électroniques et veiller au traitement équitable de services similaires. "
Cette disposition met en péril la neutralité du Net, condition essentielle pour un Internet ouvert et dynamique. Le projet de loi prévoit des mesures directement contraires à la neutralité du réseau: il suppose que les opérateurs de réseau pourraient être autorisés à bloquer, limiter ou facturer les services Internet et les fournisseurs de contenu pourraient aussi favoriser, privilégier, mettre en avant des contenus, en établissant une priorisation du trafic internet. Cette conception nuirait à l'écosystème numérique du Sénégal et affecterait les consommateurs, les innovateurs et les petites et moyennes entreprises locales.
Dans sa forme actuelle, l'article 28 pourrait porter atteinte à la liberté d'expression en donnant aux Fournisseurs d’Accès Internet (FAI) le pouvoir de contrôler le discours public. En plus, le texte actuel pourrait aussi amener des difficultés d'accès à l'éducation en limitant les sources d'information pour les étudiants et les chercheurs.
La disposition ignore les externalités positives créées par les réseaux ouverts. En interdisant une priorisation payante, les entreprises sénégalaises de toutes sortes, des start-up aux petites et moyennes entreprises, auront assez de ressources pour accéder aux «voies rapides» afin de rester compétitives avec des plateformes bien établies qui seront plus à même de payer des frais supplémentaires.
Enfin, le dernier paragraphe de l'article 28 ne tient pas compte du fait que les opérateurs de réseaux bénéficient profondément de l'internet ouvert. En effet, ils sont dans la position unique d'offrir l'accès à un service dont la demande ne fera qu’augmenter dans les années à venir.
Ainsi, pour faire en sorte que toutes les parties prenantes prospèrent et profitent de l'économie de l'internet, nous demandons respectueusement au gouvernement de supprimer le dernier paragraphe de l'article 28, afin de garantir un environnement dans lequel les consommateurs déterminent la demande de services Internet. Nous soumettrons également cette suggestion au comité de pilotage.
Nous sommes impatients de travailler ensemble pour soutenir les efforts de votre gouvernement pour créer un Internet ouvert pour chaque Sénégalais.
Les soussignés,
Public Knowledge, Global
World Wide Web Foundation, Global
Asutic (Association Sénégalaise des Utilisateurs des Technologies de l’Information et de la Communication), Sénégal
Access Now, Global
Dave Burstein, Editor, Fast Net.news