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RDC : Le nouveau président pris d'un malaise en prenant ses fonctions

Samedi 26 Janvier 2019

La façon dont s’est déroulée la prestation de serment du nouveau président de la République démocratique du Congo jeudi 24 janvier est tout d’un symbole. Peu avant 14 heures, tout a bien débuté: Felix Tshisekedi  est monté à la tribune, il a commencé à prononcer la formule officielle qui l’investit président. Sauf qu’il a dû s’arrêter au milieu de sa phrase, pris d’un malaise. Il s’est rassis et a finalement pu reprendre son discours dix minutes plus tard.
 
Cette scène incroyable résume par l’image toute l’ambiguïté de cette transition politique, c'est à dire qu'on ne sait pas s’il faut y voir un événement démocratique sans précédent ou un mirage, une embrouille, un faux espoir.
 
Commençons par le verre à moitié plein. Dans plusieurs villes du pays, il y a eu des scènes de liesse pour saluer cette investiture. Et pour cause : jamais la grande RDC, plus grand pays francophone au monde avec 80 millions d’habitants, n’avait connu de transition pacifique depuis son indépendance il y a 60 ans. Elle n’avait connu que putschs et assassinats en guise de transition politique.
 
Cette fois, le clan Kabila au pouvoir depuis 20 ans a admis sa défaite, et c'est Felix Tshisekedi, fils d’un opposant historique, qui a été déclaré vainqueur. La foule de ses partisans criait ce midi : "Felix kobosama te ! Papa Alobaki !". Ce qui veut dire : "Felix n’oublie pas ce que disait ton papa, pense au peuple".  
 
Un accord qui protège le président sortant
 
Le problème, et de taille, c’est que Tshisekedi n’est sans doute pas le vrai vainqueur du scrutin. Et c’est là où on bascule dans le verre à moitié vide. Tout indique en effet que l’élection de fin décembre a été remportée haut la main par l’autre opposant, Martin Fayulu, avec plus de 60% des voix. C’est ce que laissent penser les très nombreux observateurs de l’Église, les décomptes des chancelleries occidentales, mais aussi plusieurs enquêtes de presse. Mais Tshisekedi a passé un accord, en coulisses, avec le président sortant, Joseph Kabila.
 
Et comme par hasard, c’est lui qui a été proclamé vainqueur par la commission électorale. Cet accord garantit le poste de Premier ministre à un proche de Kabila. Et surtout, il est probable qu’il contienne des garanties pour que les proches du président sortant ne soient pas inquiétés alors qu'ils contrôlent bon nombre de sociétés minières qui font la richesse de la RDC. Le malaise du nouveau président, en pleine cérémonie d’investiture, est donc hautement symbolique, car effectivement, il y a comme un malaise. On ne sait plus s’il faut ou pas se réjouir de cette transition politique un peu illusoire.  
 
La communauté internationale hésite
 
Le point positif c'est qu'au moins pour l’instant tout se déroule pacifiquement, même s’il y a eu quelques affrontements ces dernières heures dans certaines villes du pays acquises à la cause de Martin Fayulu. Jusqu’à présent, le vainqueur a beau avoir été privé de la victoire, il continue d’appeler au calme, c’est déjà beaucoup. 
 
Quant aux voisins africains de la RDC et à la communauté internationale, tous ont hésité. Dans un premier temps, ils ont dénoncé le résultat douteux du scrutin. Mais ils ont fini par jeter l’éponge ces derniers jours. Sans doute parce que personne ne souhaite un bain de sang en République démocratique du Congo. Mais aussi parce que tout le monde a intérêt à une stabilité du pays, compte tenu de ses extraordinaires richesses minières, particulièrement en cobalt, pièce essentielle de nos smartphones.
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1.Posté par Me François JURAIN le 26/01/2019 17:27
Un président non élu mais élu quand même, au bénéfice d'un truquage d'"élections sans précédent, un tour de chaises musicales à la Poutine, KABILA restant l'homme fort du pays sans qui rien ne pourra être décidé, un président non élu qui a trahi son peuple, et son père, en pactisant avec le diable, bon courage pour la suite!
Il faudra quand même se pencher un jour sur cette malédiction qui frappe tous les pays d'Afrique: pourquoi est il impossible d'organiser des élections libres et transparentes, pourquoi est il impossible, dans les 54 pays qui composent ce continent, est il impossible d'envoyer, une fois pour toute et à vie, des tyrans corrompus, qui ont affamé, voir assassiné leur peuple, pour se construire une fortune personnelle colossale? Quand est ce que les africains comprendront que c'est à eux de prendre leur destin en main, de ne plus accepter ces pseudos dictateurs, qui, une fois élus, trahissent leur peuple en reniant leur engagement, ce pour quoi ils ont été élus par le peuple, seul qui a le pouvoir de les mettre là où ils sont, et ignorant de ce que'ils ont fait, ils ont le même pouvoir de le défaire. Malheureusement dans le sang, car le premier travail d'un dictateur, c'est de mettre la justice et l'armée dans sa poche. Oui, l'Afrique est malade, malade d'un cancer qui la ronge depuis bien, bien longtemps: La corruption étatique endémique. Malheureusement, tout ça n'est pas près de s'arrêter, les quelques bénéficiaires, les rois et leur cour, deviendront de plus en plus riches, et le peuple, de plus en plus pauvre.
Autrefois, les traitres étaient passés par les armes. De nos jours, une peine de prison significative, avec récupération de tous les biens mal acquis, et bien évidemment, privation de tous les droits civiques à vie, devraient pouvoir suffir. Mais quel est celui qui aura le courtage de prende une telle décision, et surtout de la faire appliquer?
Amon avis, il n'est ni encore né, ni eoncorné!
Me François JURAIN

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