A gauche comme à droite, des élus ont fustigé le nouveau gouvernement. "Rien de nouveau sous le ciel gris du gouvernement (...) Un petit jeu de chaises musicales", a tweeté la députée LFI Clémentine Autain.
Un "non-évènement" reflétant un "pouvoir en voie de décomposition". Le remaniement gouvernemental, lundi 4 juillet, a été accueilli par un tir de barrage du côté de la France insoumise tandis que le RN accusait Emmanuel Macron d'ignorer "une nouvelle fois" le résultat des législatives.
Avant même l'annonce officielle du nouveau casting gouvernemental, de nombreux cadres de LFI ont décoché des flèches acérées sur Twitter, comparant l'exécutif à un "Titanic" dans lequel "peu de volontaires" avaient voulu embarquer, selon l'expression du député Manuel Bompard.
L'éviction de Damien Abad saluée
Sa collègue de Seine-Saint-Denis Clémentine Autain a vu dans le remaniement le reflet d'une "macronie au point mort". "Rien de nouveau sous le ciel gris du gouvernement (...) Un petit jeu de chaises musicales, de rares nouveaux profils évidemment acquis aux vieilles recettes neolibérales", a-t-elle tweeté, attribuant par ailleurs l'éviction de Damien Abad, visé par une enquête pour tentative de viols, à la "pression féministe".
Évoquant elle aussi le limogeage du ministre des Solidarités, la cheffe de file des Insoumis à l'Assemblée Mathilde Panot s'est félicitée de la fin d'une "aberration", assurant que Damien Abad "n'aurait jamais dû être nommé" au gouvernement.
Une motion de censure ?
Plusieurs Insoumis braquaient par ailleurs leurs critiques vers la déclaration de politique générale attendue mercredi, sommant de nouveau la Première ministre Elisabeth Borne de se soumettre à un vote de confiance.
"La durée de vie (de ce nouveau gouvernement) sera peut-être de 48 heures. Mercredi, la 1ere Ministre doit se soumettre à un vote de confiance, ou alors motion de censure", a menacé Alexis Corbière.
Au sein des autres formations de la Nupes, le ton était dans un premier temps plus mesuré. Côté EELV, Sandrine Rousseau s'étonnait de "n'avoir jamais croisé (...) sur la moindre lutte écologiste" le nouveau ministre de la Transition écologique Christophe Béchu.
"L'essentiel se jouera à l'Assemblée nationale"
De son côté, le secrétaire national du PCF Fabien Roussel faisait de nouveau entendre une musique légèrement différente en se montrant plus attentiste. "Peu importe le casting, c'est la politique qui va être menée qui est déterminante (...) Ce n'est pas la composition du gouvernement qui fait la différence, ça va être le discours de politique générale", a-t-il déclaré sur Twitter.
Fabien Roussel s'est notamment étonné de la nomination comme secrétaire d'État aux Affaires européennes de Laurence Boone. "Hallucinant quand on sait que la lutte contre les paradis fiscaux est un des grands défis de l'Union européenne !", a-t-il écrit, après avoir rappelé que l'économiste est une ancienne dirigeante de Kering, "grand spécialiste de l'optimisation fiscale".
"L'essentiel se jouera à l'Assemblée nationale grâce au vote des Français qui n'ont pas donné de majorité absolue à la macronie", a renchéri son lieutenant Ian Brossat.
Darmanin ciblé par le RN
À droite et à l'extrême droite, un certain attentisme dominait même si le ton restait très critique. "Ceux qui ont échoué sont tous reconduits. Le Président de la République ignore ainsi une nouvelle fois le verdict des urnes et la volonté des Français d’une autre politique", a twetté la chef de file des députés RN Marine Le Pen.
Le porte-parole du RN Laurent Jacobelli a particulièrement ciblé Gérald Darmanin, reconduit à l'Intérieur avec un portefeuille désormais élargi à l'Outre-Mer. "Après le fiasco du Stade de France, les mensonges à répétition, l'incapacité à gérer la submersion migratoire et l'ensauvagement, Gérald Darmanin est.... promu!?! La Macronie se fiche du résultat des élections et des Français", a accusé Laurent Jacobelli.
"Les Français attendent autre chose"
Sur le plateau de BFMTV, le député RN de l'Oise Philippe Ballard a toutefois voulu marquer sa différence avec les appels de LFI à censurer le gouvernement mercredi. "Si c'est pour bêtement faire la procédure, ça n'a pas beaucoup d'intérêt. Les Français attendent autre chose", a-t-il déclaré.
Vice-président RN de l'Assemblée nationale, Sébastien Chenu s'est lui félicité du remplacement d'Olivier Véran à la tête du ministère des Relations avec le Parlement. "Ce départ est une bonne chose. Nous l'avions demandé", a-t-il déclaré sur le plateau de franceinfo, reprochant à Olivier Véran d'avoir relégué le RN - et le LFI - hors de "l'arc républicain" avec lequel l'exécutif serait amené à discuter.
Du côté des Républicains, discrets avant l'annonce elle-même, le député Pierre-Henri Dumont a jugé "c'est un gouvernement qui ressemble plus à une fin de règne qu'à un début de quinquennat". (Orange avec Médias Services)
Un "non-évènement" reflétant un "pouvoir en voie de décomposition". Le remaniement gouvernemental, lundi 4 juillet, a été accueilli par un tir de barrage du côté de la France insoumise tandis que le RN accusait Emmanuel Macron d'ignorer "une nouvelle fois" le résultat des législatives.
Avant même l'annonce officielle du nouveau casting gouvernemental, de nombreux cadres de LFI ont décoché des flèches acérées sur Twitter, comparant l'exécutif à un "Titanic" dans lequel "peu de volontaires" avaient voulu embarquer, selon l'expression du député Manuel Bompard.
L'éviction de Damien Abad saluée
Sa collègue de Seine-Saint-Denis Clémentine Autain a vu dans le remaniement le reflet d'une "macronie au point mort". "Rien de nouveau sous le ciel gris du gouvernement (...) Un petit jeu de chaises musicales, de rares nouveaux profils évidemment acquis aux vieilles recettes neolibérales", a-t-elle tweeté, attribuant par ailleurs l'éviction de Damien Abad, visé par une enquête pour tentative de viols, à la "pression féministe".
Évoquant elle aussi le limogeage du ministre des Solidarités, la cheffe de file des Insoumis à l'Assemblée Mathilde Panot s'est félicitée de la fin d'une "aberration", assurant que Damien Abad "n'aurait jamais dû être nommé" au gouvernement.
Une motion de censure ?
Plusieurs Insoumis braquaient par ailleurs leurs critiques vers la déclaration de politique générale attendue mercredi, sommant de nouveau la Première ministre Elisabeth Borne de se soumettre à un vote de confiance.
"La durée de vie (de ce nouveau gouvernement) sera peut-être de 48 heures. Mercredi, la 1ere Ministre doit se soumettre à un vote de confiance, ou alors motion de censure", a menacé Alexis Corbière.
Au sein des autres formations de la Nupes, le ton était dans un premier temps plus mesuré. Côté EELV, Sandrine Rousseau s'étonnait de "n'avoir jamais croisé (...) sur la moindre lutte écologiste" le nouveau ministre de la Transition écologique Christophe Béchu.
"L'essentiel se jouera à l'Assemblée nationale"
De son côté, le secrétaire national du PCF Fabien Roussel faisait de nouveau entendre une musique légèrement différente en se montrant plus attentiste. "Peu importe le casting, c'est la politique qui va être menée qui est déterminante (...) Ce n'est pas la composition du gouvernement qui fait la différence, ça va être le discours de politique générale", a-t-il déclaré sur Twitter.
Fabien Roussel s'est notamment étonné de la nomination comme secrétaire d'État aux Affaires européennes de Laurence Boone. "Hallucinant quand on sait que la lutte contre les paradis fiscaux est un des grands défis de l'Union européenne !", a-t-il écrit, après avoir rappelé que l'économiste est une ancienne dirigeante de Kering, "grand spécialiste de l'optimisation fiscale".
"L'essentiel se jouera à l'Assemblée nationale grâce au vote des Français qui n'ont pas donné de majorité absolue à la macronie", a renchéri son lieutenant Ian Brossat.
Darmanin ciblé par le RN
À droite et à l'extrême droite, un certain attentisme dominait même si le ton restait très critique. "Ceux qui ont échoué sont tous reconduits. Le Président de la République ignore ainsi une nouvelle fois le verdict des urnes et la volonté des Français d’une autre politique", a twetté la chef de file des députés RN Marine Le Pen.
Le porte-parole du RN Laurent Jacobelli a particulièrement ciblé Gérald Darmanin, reconduit à l'Intérieur avec un portefeuille désormais élargi à l'Outre-Mer. "Après le fiasco du Stade de France, les mensonges à répétition, l'incapacité à gérer la submersion migratoire et l'ensauvagement, Gérald Darmanin est.... promu!?! La Macronie se fiche du résultat des élections et des Français", a accusé Laurent Jacobelli.
"Les Français attendent autre chose"
Sur le plateau de BFMTV, le député RN de l'Oise Philippe Ballard a toutefois voulu marquer sa différence avec les appels de LFI à censurer le gouvernement mercredi. "Si c'est pour bêtement faire la procédure, ça n'a pas beaucoup d'intérêt. Les Français attendent autre chose", a-t-il déclaré.
Vice-président RN de l'Assemblée nationale, Sébastien Chenu s'est lui félicité du remplacement d'Olivier Véran à la tête du ministère des Relations avec le Parlement. "Ce départ est une bonne chose. Nous l'avions demandé", a-t-il déclaré sur le plateau de franceinfo, reprochant à Olivier Véran d'avoir relégué le RN - et le LFI - hors de "l'arc républicain" avec lequel l'exécutif serait amené à discuter.
Du côté des Républicains, discrets avant l'annonce elle-même, le député Pierre-Henri Dumont a jugé "c'est un gouvernement qui ressemble plus à une fin de règne qu'à un début de quinquennat". (Orange avec Médias Services)