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Sahel : le vol de bétail, pivot du financement des groupes jihadistes

Samedi 5 Avril 2025

Ces razzias de bétail constituent une source de financement importante pour Boko Haram, qui revend une partie des animaux sur les marchés locaux pour soutenir ses opérations dans la région du lac Tchad. Un mode de financement criminel également exploité par d’autres groupes jihadistes au Sahel, où le bétail est une richesse convoitée. 

 

« C’est une économie qui alimente le conflit », explique Flore Berger, chercheuse au sein de l’Initiative mondiale contre la criminalité organisée transnationale (GI-TOC, selon son acronyme en anglais)...

 

Le Nigeria et le Mali, respectivement premier et deuxième exportateur de bétail dans la région et en proie aux violences jihadistes, sont particulièrement touchés...Le bétail volé est ensuite écoulé grâce à des filières bien établies, impliquant notamment des espions, des intermédiaires, des transporteurs, des commerçants, des bouchers ou des administrateurs locaux « corrompus », toujours selon la chercheuse Flore Berger. 

 

Si une partie du bétail volé est vendue sur des marchés locaux, le reste est exporté. Les animaux volés au Mali sont par exemple « blanchis », mêlés au bétail légal, puis expédiés vers des pays de la sous-région, comme la Côte d’Ivoire, le Burkina ou le Niger. 

 

C’est pourquoi, selon Kingsley Madueke, « il est nécessaire de cibler » aussi les réseaux auxiliaires. La nature transfrontalière du trafic impose également une coopération sous-régionale qui n’est pas toujours aisée, compte tenu de la situation géopolitique en Afrique de l’Ouest. [Jeune Afrique avec AFP]

 
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