Au Sénégal, les législatives du 17 novembre seront-elles un deuxième round de la présidentielle de mars 2024 ? Alors que l’une des coalitions de l’opposition, Takku Wallu Sénégal, a investi l’ancien chef de l’État, Macky Sall, comme tête de liste nationale, le Pastef, au pouvoir, a lui choisi le Premier ministre Ousmane Sonko pour aller à la conquête d’une majorité à l’Assemblée nationale, donnant à ce scrutin des airs de duel entre ces deux figures majeures de la politique sénégalaise...
Le possible retour au Sénégal de Macky Sall, absent du pays depuis qu’il a cédé le pouvoir à Bassirou Diomaye Faye le 2 avril 2024, marque le vrai début de campagne de ces législatives. Et, six mois après avoir été lourdement sanctionné lors de la présidentielle son camp va-t-il réussir à créer un élan et rassembler l’opposition en vue d’imposer une cohabitation au parti au pouvoir, le Pastef ?...
En attendant, l’opposition divisée entre trois grandes coalitions (l’une menée par Macky Sall, l’autre par l’ancien Premier ministre Amadou Ba et la dernière par le maire de Dakar, Barthélémy Dias, tente péniblement de se mettre d’accord sur une stratégie électorale commune pour éviter la dispersion des voix. À savoir, appeler à voter dans chaque département pour une seule liste de candidats de l’opposition la mieux placée. Pour l’heure, un accord a été trouvé uniquement dans deux départements sur 46. [RFI]