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Soldats tués en Jordanie - Washington mène des frappes de représailles en Irak et en Syrie

Samedi 3 Février 2024

Les États-Unis ont dit vendredi avoir mené avec « succès » des frappes de représailles visant des forces d’élite iraniennes et des groupes pro-iraniens en Irak et en Syrie, Joe Biden avertissant qu’elles allaient « continuer ».

 

Le président démocrate avait assisté plus tôt vendredi, sur une base du nord-est des États-Unis, au retour solennel des corps de trois militaires américains tués dimanche en Jordanie, une attaque attribuée par Washington à des groupes soutenus par l’Iran.

 

Deux heures après que les portes du fourgon mortuaire se furent refermées sur les trois cercueils recouverts de la bannière étoilée, l’armée américaine est passée à l’acte.

 

L’intervention a duré une trentaine de minutes et a été « un succès », a indiqué la Maison-Blanche, qui a assuré à nouveau ne pas vouloir d’une « guerre » avec l’Iran.  

 

L’opération a mobilisé de nombreux avions de combat parmi lesquels des bombardiers à long rayon d’action, a précisé le Pentagone.

 

Au total, 85 cibles sur sept sites différents (trois en Irak et quatre en Syrie) ont été visées, a indiqué John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison-Blanche.

 

Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), au moins 18 combattants pro-iraniens ont été tués dans l’est de la Syrie.  
 

Des sources sécuritaires ont par ailleurs confirmé à l’AFP des bombardements de positions de groupes armés pro-Iran dans l’ouest de l’Irak, près de la Syrie.

 

« Violation de la souveraineté »

 

La Maison-Blanche a assuré que les États-Unis avaient « prévenu le gouvernement irakien avant les frappes ». Ce dernier a fustigé une « violation de la souveraineté irakienne ».

 

Ces frappes font craindre des « conséquences désastreuses pour la sécurité et la stabilité de l’Irak et de la région », a condamné un porte-parole militaire du premier ministre irakien dans un communiqué.

 

L’opération américaine a visé des centres de commandement et de renseignement, ainsi que des infrastructures de stockage de drones et de missiles « qui ont permis les attaques contre les forces américaines et de la coalition », a précisé le Pentagone.

 

« Nous ne voulons pas voir une attaque de plus contre des positions ou des militaires américains dans la région », a déclaré le porte-parole de la Maison-Blanche John Kirby.

 

« Notre riposte a commencé aujourd’hui. Elle continuera selon le calendrier et aux endroits que nous déciderons », a par ailleurs indiqué Joe Biden.

 

Depuis la mi-octobre, plus de 165 frappes de drones et tirs de roquettes ont visé les forces américaines déployées avec une coalition internationale antidjihadiste en Irak et en Syrie, mais aucun militaire américain n’avait été tué, jusqu’à l’attaque de dimanche en Jordanie. [AFP]

 
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