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Tel Aviv : Des milliers de manifestants exigent la conclusion d'un accord d'échange de prisonniers

Dimanche 24 Mars 2024

Des milliers d'Israéliens ont manifesté, samedi, sur la place Kaplan, dans le centre de Tel-Aviv, pour exiger la conclusion d'un accord d'échange qui conduirait à la libération des prisonniers détenus à Gaza, tandis que des centaines de personnes ont fermé la rue attenante au siège du ministère de la Défense.

 

La Société de radiodiffusion israélienne (KAN) a indiqué que des milliers d'Israéliens ont manifesté sur la place Kaplan, dans le centre de Tel Aviv, pour exiger la conclusion immédiate d'un accord d'échange de prisonniers avec le Hamas, ainsi que la tenue d'élections anticipées.

 

Les manifestants, qui ont brandi des photos de dizaines de prisonniers israéliens détenus à Gaza, ont scandé : "Des élections maintenant", selon KAN.

 

Par ailleurs, quelque 300 manifestants ont fermé la rue Begin, attenante au siège du ministère de la Défense à Tel-Aviv, selon le Yedioth Ahronoth.

 

Les manifestants ont déployé une banderole portant l'inscription "169", en référence au nombre de jours écoulés depuis le début de la guerre (le 7 octobre), d'après le même journal.

 

Selon toute vraisemblance, la cadence des manifestations devrait s'accélérer et s'étendre à d'autres régions et d'autres villes du pays.

 

Israël détient au moins 9 100 Palestiniens dans ses prisons, selon des sources palestiniennes officielles, tandis que le nombre de prisonniers israéliens détenus à Gaza est entouré de mystère, compte tenu du refus du Hamas de révéler un nombre exact et de la répartition des prisonniers dans plusieurs sites de la Bande de Gaza.

 

Alors que les médias israéliens évoquent un nombre de prisonniers détenus à Gaza compris entre 240 et 253, dont 3 libérés et 105 relâchés par le Hamas lors d'un échange de prisonniers en novembre 2023, le mouvement palestinien fait état de la mort de 70 autres prisonniers à la suite des bombardements israéliens.

 

Des négociations indirectes se poursuivent à Doha entre Israël et le Hamas, avec la médiation du Qatar et de l'Égypte et la participation des États-Unis, en vue de parvenir à un cessez-le-feu et à un échange de prisonniers.

 

Israël mène une offensive militaire meurtrière contre la Bande de Gaza, depuis l'attaque transfrontalière menée, le 7 octobre 2023, par le mouvement de résistance palestinien, Hamas, qui aurait coûté la vie à près de 1 200 Israéliens, selon les autorités de Tel-Aviv.

 

Depuis lors, 32 142 Palestiniens, principalement des femmes et des enfants, ont été tués à Gaza et quelque 74 412 autres ont été blessés, selon le dernier bilan communiqué par les autorités sanitaires de la Bande de Gaza.

 

La guerre israélienne a poussé 85 % de la population de Gaza à se déplacer à l'intérieur du territoire, sur fond de blocus paralysant visant la plupart des denrées alimentaires, ainsi que l'eau potable et les médicaments, tandis que 60 % des infrastructures de l'enclave palestinienne ont été endommagées ou détruites, d'après les Nations unies.

 

Israël est poursuivi devant la Cour internationale de justice (CIJ) pour crime de génocide. Une ordonnance, rendue en janvier, a enjoint Tel-Aviv de veiller à ce que ses forces ne commettent pas d'actes à caractère génocidaire et à garantir l'acheminement de l'aide humanitaire à la population civile de la Bande de Gaza.

 

Les hostilités se sont toutefois poursuivies sans relâche et les livraisons d'aide restent très insuffisantes pour faire face à la catastrophe humanitaire dont pâtit le territoire palestinien assiégé. [AA]

 
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