Marc Trévidic, l'ancien juge antiterroriste, a donné une interview à la RTBF en Belgique, dix jours après l'attentat de Saint-Etienne-du-Rouvray. Il raconte les entretiens qu'il a eus avec Adel Kermiche, l'un des deux assaillants, lorsqu'il était encore en fonction. Le tueur du père Hamel avait alors dix-huit ans.
“La première fois que je l'ai vu, raconte Marc Trévidic, il avait voulu partir en Syrie. Il venait tout juste d'être majeur pendant la garde à vue. Il s'entourait de personnes plus jeunes que lui. Il avait tenté de partir avec quelqu'un de 15 ans qui y était parvenu. Il était en contact avec beaucoup de jeunes filles plus jeunes pour qu'elles partent avec lui en Syrie. Elles n'avaient que 14, 15 ou 16 ans maximum. Donc, il était dans l'immaturité la plus totale”, a-t-il raconté.
La rapidité de la radicalisation
Il explique dans l’interview la volonté du jeune homme de rejoindre le djihad et la rapidité de sa radicalisation. “J'avais face à moi quelqu'un qui voulait à tout prix partir faire le djihad au sein de l'Etat Islamique, se souvient le juge. Il avait dans ses yeux la petite lueur qui fait qu'on détecte qu'il ne reviendra pas en arrière. C'est très difficile à apprécier. C'est très subjectif parce qu'en face de vous, vous avez l'impression d'avoir un mur. Et là, il y avait ce mur-là”.
L'ancien juge antiterroriste a dû quitter ses fonctions en 2015 après dix ans comme le veut la loi, mais il le regrette car il a une très bonne connaissance des dossiers en cours et s'exprime régulièrement sur le sujet. Il a appris après l'attaque de l'église de Saint-Etienne-du-Rouvray qu'Adel Kermiche avait été libéré sous bracelet électronique en mars 2016. “Chaque juge est libre de ses décisions. Je dis quand même qu'il faut de nombreuses années pour commencer à pouvoir repérer ceux qui sont dans la dissimulation des autres” regrette-t-il.
“Il y a des gens qui m'ont fait froid dans le dos. Une minorité clairement de ceux que j'ai pu voir mais il y en a cinq ou six qui m'inquiètent, confie Marc Trévidic. J'espère qu'ils ne sont pas encore sortis”.
Un futur pessimiste
Marc Trévidic prédit un futur très pessimiste pour les prochains mois. “L'année va être épouvantable jusqu'à l'élection présidentielle. La tentation va être grande pour l'organisation terroriste état islamique de s'en prendre au pays. On est dans une guerre en temps de paix” déclare-t-il. “Mon espérance à moyen terme, et je pense qu'on y arrivera, c'est l'essoufflement suite au degré d'horreur.”
“La première fois que je l'ai vu, raconte Marc Trévidic, il avait voulu partir en Syrie. Il venait tout juste d'être majeur pendant la garde à vue. Il s'entourait de personnes plus jeunes que lui. Il avait tenté de partir avec quelqu'un de 15 ans qui y était parvenu. Il était en contact avec beaucoup de jeunes filles plus jeunes pour qu'elles partent avec lui en Syrie. Elles n'avaient que 14, 15 ou 16 ans maximum. Donc, il était dans l'immaturité la plus totale”, a-t-il raconté.
La rapidité de la radicalisation
Il explique dans l’interview la volonté du jeune homme de rejoindre le djihad et la rapidité de sa radicalisation. “J'avais face à moi quelqu'un qui voulait à tout prix partir faire le djihad au sein de l'Etat Islamique, se souvient le juge. Il avait dans ses yeux la petite lueur qui fait qu'on détecte qu'il ne reviendra pas en arrière. C'est très difficile à apprécier. C'est très subjectif parce qu'en face de vous, vous avez l'impression d'avoir un mur. Et là, il y avait ce mur-là”.
L'ancien juge antiterroriste a dû quitter ses fonctions en 2015 après dix ans comme le veut la loi, mais il le regrette car il a une très bonne connaissance des dossiers en cours et s'exprime régulièrement sur le sujet. Il a appris après l'attaque de l'église de Saint-Etienne-du-Rouvray qu'Adel Kermiche avait été libéré sous bracelet électronique en mars 2016. “Chaque juge est libre de ses décisions. Je dis quand même qu'il faut de nombreuses années pour commencer à pouvoir repérer ceux qui sont dans la dissimulation des autres” regrette-t-il.
“Il y a des gens qui m'ont fait froid dans le dos. Une minorité clairement de ceux que j'ai pu voir mais il y en a cinq ou six qui m'inquiètent, confie Marc Trévidic. J'espère qu'ils ne sont pas encore sortis”.
Un futur pessimiste
Marc Trévidic prédit un futur très pessimiste pour les prochains mois. “L'année va être épouvantable jusqu'à l'élection présidentielle. La tentation va être grande pour l'organisation terroriste état islamique de s'en prendre au pays. On est dans une guerre en temps de paix” déclare-t-il. “Mon espérance à moyen terme, et je pense qu'on y arrivera, c'est l'essoufflement suite au degré d'horreur.”
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