Connectez-vous

Togo: le député sénégalais de la Cedeao Guy Marius Sagna a-t-il échappé à un assassinat ?

Dimanche 29 Septembre 2024

Guy Marius Sagna après son agression à Lomé par des voyous non encore identifiés, le 29 septembre 2024 à Lomé
Guy Marius Sagna après son agression à Lomé par des voyous non encore identifiés, le 29 septembre 2024 à Lomé

Le député sénégalais Guy Marius Sagna, membre du Parlement de la Cedeao, a été victime d’une agression à Lomé le 29 septembre lors d’une réunion publique co-organisée avec Dynamique pour la Majorité du peuple (DMP), une plateforme de l’opposition togolaise, rapporte RFI. Quelques instants après le début de la rencontre tenue au siège de la Convention démocratique des peuples africains (CDPA), dans le quartier de Bè, l’homme politique sénégalais semble a reçu des coups et/ou des objets qui lui ont occasionné des blessures au bras et à la tête alors qu’il avait entamé un discours. 
 

Selon Bentaleb Sow, un de ses proches réagissant sur la page Facebook du député, Guy Marius Sagna a été « battu à sang ». Les agresseurs ou d’autres personnes présentes ont « volé son sac qui contenait une somme d’argent, son téléphone, ses cartes bancaires et sa pièce d’identité ». Dans cette situation, « le pire pouvait se produire », dit-il.

 

Guy Marius Sagna a-t-il échappé à la mort ? Il n’a dû son salut qu’à la détermination des militants politiques et agents de sécurité privée qui l’ont exfiltré de la salle et transporté dans une clinique du quartier pour y être soigné. On le voit sur une photo couché sur un lit puis, sur une autre image, assis sur une chaise avec un bandage sur la main gauche aux côtés de l’opposante Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson, secrétaire générale de la CPDA. Six autres personnes ont été blessées dont le chauffeur de l’opposante et un journaliste d’une radio locale qui couvrait l’activité politique. 

 

Dans la salle abritant la rencontre, des hommes ont commencé par balancer des chaises en direction du praesidium ou avaient pris place les invités, indique la même source. Puis ils ont entrepris une opération de destruction systématique de tout ce qu’il était possible de détruire ou de confisquer, en particulier le matériel de sonorisation, les micros et dictaphones des journalistes, les téléphones portables, etc. 

 

Dans une débandade générale, les militants ou simples citoyens venus assister aux échanges ont vite quitté le siège de la CPDA pour échapper à la furie des assaillants. Mais dehors, ces derniers ont poursuivi leur vendetta en saccageant les vitres des véhicules qui leur étaient accessibles avant de s’éloigner, apparemment sans crainte et « à visage découvert », précise la source. 

 
Guy Marius Sagna avec l’opposante togolaise Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson, le 29 septembre 2024 à Lomé
Guy Marius Sagna avec l’opposante togolaise Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson, le 29 septembre 2024 à Lomé
 

Ces dernières semaines, Guy Marius Sagna est devenu la bête noire de certaines instances du Parlement de la Cedeao qu’il accuse de non transparence dans la gestion budgétaire et financière de l’institution. Il milite pour des réformes substantielles allant de l’élection des membres au suffrage universel direct à l’obtention de prérogatives moins honorifiques. 

 

Ancien premier président de la Commission contrôle et comptabilité du budget de l’Assemblée nationale du Sénégal, Guy Marius Sagna, pur produit de la gauche radicale sénégalaise, a intégré le Parlement communautaire en décembre 2023 pour un mandat de quatre ans. Cinq autres députés sénégalais y siègent. 

 

En juillet 2024 à Abuja, siège de l'assemblée, le bouillant activiste anti-impérialiste avait eu une altercation avec la deuxième vice-présidente du Parlement de la Cedeao, l’Ivoirienne Adjaratou Traoré. Celle-ci fustigeait les « excès verbaux » de son collègue sénégalais, notamment ses attaques contre certains chefs d’Etat du bloc ouest-africain.

 

Depuis le 12 septembre 2024, Guy Marius Sagna et ses collègues compatriotes n’ont plus de mandat parlementaire au Sénégal après la dissolution de l’Assemblée nationale par le président Bassirou Diomaye Faye. Une décision qui a provoqué des élections législatives anticipées prévues le 17 novembre prochain et pour lesquelles Sagna, membre de la mouvance présidentielle au pouvoir, a annoncé sa candidature. 

 
Nombre de lectures : 337 fois


1.Posté par Me François JURAIN le 30/09/2024 10:15
On peut ne pas être d'accord avec GMS, lui reprocher ses outrances, des fois copier un peu trop son mentor, etc. Je fais partie de ceux là, ayant découvert, à la télévision, il y a presque dix ans déjà, GSM, alors simple activiste, et ayant failli m'étrangler tant il sortait des inepties sur un sujet que je n'évoquerai pas, mais que je connaissais très, très bien!. Mais il y a au moins une chose que l'on ne peut pas lui reprocher, et qui est tout à son mérite: savoir, à chaque fois que l'occasion se présente, mettre le doigt là où ça fait mal, même si parfois il appuie un peu fort.

Si seulement la chambre des députés était composée de plusieurs GMS, le pays sortirait de l'ornière (voire du ravin) dans lequel il a été plongé ces douze dernières années, à cause d'un gang mafieux dirigé par un parrain assoiffé d'argent au détriment de tout un peuple, crevant de faim.
Bon rétablissement, Monsieur l'honorable député,
Me François JURAIN

Nouveau commentaire :












Inscription à la newsletter